À Marble Falls, au Texas, une ville de 7 000 habitants située à environ une heure à l’ouest d’Austin, se développe une sorte de trafic de drogue. Sous le ciel sombre d’une journée grise et brumeuse, des acheteurs locaux, dont l’âge moyen est de plus de 80 ans, préparent leur maison pour la réunion. Du café, du thé et des cookies sont disposés sur la table à manger pour les invités, tandis qu’on peut entendre la chaîne FOX News en fond sonore. Sur les murs, on peut voir des signes républicains, comme un autocollant Trump-Pence de 2016 sur la porte de la buanderie ou encore une photo du père d’un résident bras dessus bras dessous avec le président Dwight Eisenhower. Des chevaux de concours hennissent tranquillement dans les champs à l’extérieur.
À l’intérieur, Patricia, une figure locale, présente une amie à Chad Moore, son fournisseur d’Austin. Pat a organisé une douzaine de rencontres similaires avec d’autres amis. Ainsi, toutes les personnes présentes, à l’exception de la nouvelle venue, savent comment ces transactions se déroulent. Chad va s’asseoir et écouter les amis de Patricia parler de leurs douleurs et de leurs maux avant de leur suggérer des produits illégaux pour aider à soulager tout cela. Aucune brochure ou médecin ne peut égaler les ressources que Chad fournit, bien que ce typique foyer texan soit le seul endroit où les gens du coin peuvent le trouver.
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Mais avant toute chose, et dans la plus pure tradition texane, place aux amabilités. Le mari de Pat, Bill, remarque que la dernière fois qu’il a vu cet étrange nouvel acheteur, ils étaient tous les deux à « ce foutu endroit pour le cancer », recevant des traitements. « Du coup ça fait plaisir de te voir ici », dit-il, la salle se remplissant de rires nerveux.
Avec sa partenaire et épouse Vicki, Chad fournit de la marijuana médicale à environ 200 patients dans la région d’Austin par le biais de teintures, de produits comestibles, de sels de bain et d’autres produits faits maison. « Nous ne sommes pas des experts médicaux », admettent Vicki et Chad, mais il se trouve juste qu’ils en savent plus sur le cannabis quiconque. Eux-mêmes consommateurs de marijuana médicale, ils ont également endossé un rôle de défenseurs politiques, pétitionnant auprès des législateurs de l’État contre le régime très restrictif du cannabis au Texas.
L’acquisition de fleurs de cannabis à Austin n’est absolument pas difficile, mais les Moore ne sont pas seulement des dealeurs. Ils offrent aussi des conseils aux personnes qui ne sont peut-être pas familières avec cette drogue. Par exemple, ceux qui refusent de fumer de la marijuana mais qui recherchent un soulagement rapide utilisent des produits comme des vaporisateurs à usage sublingual, des teintures d’huile ou des patchs transdermiques (qui ressemblent à des patchs de nicotine), car ils « font effet après 15 à 20 minutes environ », dit Chad. Ils ne se préoccupent sans doute pas des ratios THC/CBD, et ne savent probablement pas qu’un ratio de 1:1 avait été trouvé dans une étude de 2004 pour réduire la spasticité musculaire et la douleur chez les patients atteints de sclérose en plaques sans « aucun effet négatif significatif sur la cognition ou l’humeur ».
Même Chad, un fervent adepte de la marijuana médicale, admet qu’il n’existe tout simplement « pas beaucoup de recherches cliniques sérieuses sur [le cannabis]. J’ai donc des livres qui analysent certaines des recherches cliniques et citent certaines des études. Ensuite je parle des probabilités que ces informations récoltées puissent aider ». Grâce en partie aux restrictions draconiennes quant à la recherche sur le cannabis aux États-Unis, il y a beaucoup de questions en suspens sur la marijuana médicale, bien qu’il y ait des preuves que le THC et le CBD pourraient aider à traiter tout, de la douleur chronique à l’anxiété en passant par l’épilepsie infantile. En l’absence d’informations fiables de la part des médecins, les patients finissent par se fier aux conseils sur lesquels ils tombent, quels qu’ils soient.
« Il faut faire les expériences sur soi-même », confie une patiente cancéreuse qui a préféré rester anonyme. Avant de rencontrer Vicki et Chad, son aversion pour la fumette a entraîné cette patiente à saupoudrer de la fleur de cannabis pure sur ses yaourts, son guacamole et ses salades, dans l’espoir que des cannabinoïdes pénétreraient son organisme. Elle prend maintenant une dose quotidienne d’huile de cannabis THC-CBD de ratio 1:1 chaque matin, un traitement plus optimal selon Chad, car ce ratio limite les effets psychoactifs de la marijuana et les friandises contiennent du sucre, ce qui peut favoriser la croissance des cellules cancéreuses (le sucre ne fait pas croître les cellules cancéreuses plus rapidement, mais c’est un mythe répandu, selon la Clinique Mayo).
Les médecins texans n’approuvent ni ne condamnent les patients qui consomment du cannabis médical, mais ne peuvent légalement pas offrir de véritables conseils sur les doses ou les méthodes d’administration, créant un vide que des gens comme Chad et Vicki, qui n’ont ni formation ni expertise médicale professionnelle, ont fini par combler.
Patricia m’a dit qu’un médecin du Austin Cancer Center lui a avoué en privé que « 60% de ses patients cancéreux » consomment du cannabis médical. « Quand vous lui dites [que vous en prenez], elle dit : “Bien.” Mais elle ne vous dira pas d’en prendre. Elle n’en a pas le droit. » Si ces patients se faisaient arrêter en possession de faibles quantités de marijuana, ils risqueraient une peine d’emprisonnement, une amende pouvant aller jusqu’à 2 000 dollars et le retrait de leur permis de conduire. Lorsqu’on lui a demandé si les Texans devaient choisir entre enfreindre la loi ou se faire soigner, Patricia a répondu par l’affirmative : « Oui, c’est la vérité. » Si ce n’était pas illégal, « tous mes amis le feraient », dit-elle.
En 2015, le Texas a adopté le Compassionate Use Act, qui permet l’utilisation d’huile de cannabis à faible teneur en THC pour les patients souffrant d’épilepsie chronique. Mais c’est le soi-disant programme de marijuana médicale le plus strict du pays et, de l’avis de beaucoup, c’est un échec.
En décembre, le San Antonio Express-News a rapporté que moins de 600 des possibles 150 000 patients épileptiques de l’État ont reçu ce médicament. Une partie du problème réside dans la formulation du projet de loi, qui précise que les médecins doivent « prescrire » de la marijuana au lieu de la « recommander », comme le font les médecins d’autres États. « Techniquement, ce n’est pas une ordonnance parce qu’on ne peut pas prescrire un médicament figurant dans l’Annexe I », dit Heather Fazio, directrice de l’organisation Texas for Responsible Marijuana Policy. « Cela met donc en danger les médecins qui veulent le faire. » Seulement environ 45 médecins, la plupart dans les grandes villes comme Dallas ou Houston, se sont inscrits pour prescrire ce médicament.
Sans aucun système formel ni réglementation, Chad et Vicki sont comme une oasis pour des patients qui sont au cœur d’un désert de désespoir, de désinformation et de souffrance. Le couple n’est pas à la recherche du glamour ou de l’argent (« Ce ne sont que des conneries à petite échelle », reconnaît Chad) et ils préféreraient faire tourner ce dispensaire clandestin de marijuana en toute légalité. Encouragés par le Compassionate Use Act, une loi que le couple n’aurait jamais cru voir arriver, ils ont commencé à participer à des plaidoyers politiques pour dépénaliser et développer la marijuana médicale pendant la session législative de 2017. Mais ces efforts ont été vains. Cette année, Chad et Vicki sont bien décidés, si les lois sur le cannabis ne changent pas, ils déménageront ailleurs.
Seuls deux éléments les font hésiter : ils sont profondément enracinés dans cet État (Chad appartient à la septième génération d’une famille de Texans) et ils savent que personne d’autre ne peut fournir de médicaments à toutes ces personnes dans le besoin.
« Le plus important, c’est que les gens y aient accès, admet Vicki. Je m’en ficherais si tout ça disparaissait, si tout le monde pouvait avoir ce dont il avait besoin. »
À l’intérieur de la maison du couple se cache une petite pièce que l’on pourrait décrire comme une longue liste de délits : chocolats, teintures, sels de bain, patchs transdermiques, suppositoires (une nouvelle tendance approuvée par les médecins), mélanges de thé et joints. Si tout cela n’était pas à destination des patients, Vicki ne laisserait rien traîner.
Elle ne peut s’empêcher de compatir parce qu’elle est aussi une patiente. Tout comme Chad. À l’âge de 23 ans, il a subi sa première poussée de sclérose en plaques, une maladie dans laquelle le système immunitaire de l’organisme combat le cerveau et la moelle épinière. Elle peut entraîner des spasmes musculaires, des sautes d’humeur et une paralysie temporaire. Sa maladie est cyclique, allant et venant tout au long de sa vie, mais chaque crise laisse son corps plus faible qu’il ne l’était auparavant. Chad, qui a aussi surmonté une bataille contre l’alcoolisme et qui est sobre depuis 2005, a besoin de gouttes de sa teinture faite maison pour se lever du lit le matin sans douleur débilitante.
En 2011, alors qu’elle était présidente d’une compagnie d’assurances qui opère dans le Texas, il a été diagnostiqué chez Vicki un lymphome non hodgkinien. Vicki fumait du cannabis pour soulager les effets secondaires nauséeux de la chimiothérapie, mais elle ne voulait en parler ni à ses enfants issus de son précédent mariage ni à ses collègues. Les éventuelles répercussions n’en valaient pas la peine.
Cette attitude est une des causes du « conflit principal » présent au sein de leur mariage, dit Chad. Vicki admet qu’elle n’est pas à l’aise avec le fait de « diriger une entreprise clandestine ». Depuis qu’elle est petite, Vicki n’a jamais été du genre à donner à quelqu’un de raison de la réprimander. « J’ai toujours été celle qui suivait les règles », dit-elle.
Chad a en revanche vécu toute sa vie autour du cannabis. Quand il avait cinq ans, sa mère lui a avoué qu’elle fumait du cannabis et qu’il ne devait pas le dire à ses professeurs à l’école, sinon elle pourrait avoir des problèmes. À 13 ans, sa mère lui a passé un joint parce qu’elle avait « de la frappe » qu’elle voulait partager, rompant leur accord initial selon lequel Chad ne fumerait pas de marijuana avant ses 18 ans.
À partir de ce moment, Chad dit que « c’est resté dans [sa] conscience ». La même année où il a fumé son premier joint, Chad a rejoint la NORML, l’Organisation nationale pour la réforme des lois sur la marijuana. Adolescent, il a dévoré la pile de livres qu’il avait reçue de l’organisation, lui donnant soudainement envie de devenir un militant du cannabis, bien qu’à l’époque il doutât que le cannabis soit une « plante miracle » médicale. Ce n’est dorénavant plus le cas.
« J’étais tellement convaincu qu’on devait faire quelque chose, vous savez, qu’on devait se battre », dit-il.
Chad et Vicki disent qu’ils sont tombés dans tout ça de la même façon que quelqu’un peut tomber dans la gestion d’un dispensaire illégal de marijuana au cœur du Texas. Lorsque le lymphome de Vicki est entré en rémission clinique, elle a quitté son emploi dans les assurances et le couple a voyagé à travers le monde. Un arrêt dans le Colorado, où le cannabis était récemment devenu légal à des fins récréatives, a poussé le couple à essayer d’ouvrir un « bud-and-breakfast » dans cet État. Ils avaient recueilli des fonds, choisi des draps de lit et préparé des stratégies commerciales.
Mais l’affaire a échoué à la dernière minute, alors le couple est retourné à Austin, où Chad a commencé à s’essayer à la confection de produits topiques à base de cannabis pour soulager sa SEP. Le succès a été au rendez-vous et il a rapidement enchaîné avec des caramels, des tablettes de chocolat et des huiles infusées. Ils ont commencé à organiser des « réunions d’élévation », dans le même genre que les réunions Tupperware : ils allaient chez quelqu’un, exposaient leurs produits, les vendaient et proposaient un cours accéléré au sujet du cannabis. La demande a décollé, alors ils ont imaginé des boutiques éphémères dans divers lieux locaux, embauchant même des agents de sécurité et des caissiers pendant qu’ils divertissaient les invités.
C’était un business complémentaire amusant, quelque chose pour les occuper pendant qu’ils décidaient de leurs prochaines étapes de vie. Mais les gens ont ensuite demandé à Chad et Vicki s’ils avaient quelque chose pour soulager les maux de dos ou le cancer du côlon de leur mère. Ils sont allés plus loin dans leurs recherches et regardé du côté de la documentation existante à propos du cannabis, afin d’offrir les meilleurs conseils possible. La nouvelle s’est répandue encore plus vite qu’avant. De plus en plus, ceux qui ne trouvaient pas de solutions au sein de la médecine occidentale ont fait appel à leurs services. Des millennials anxieux, des vétérans souffrant de stress post-traumatique, des personnes âgées souffrant de douleurs chroniques, un ancien entraîneur de football américain universitaire de Division I atteint de démence… ils n’ont pas toujours eu du succès et leurs produits n’étaient pas des remèdes universels, mais Chad et Vicki ont apporté un soulagement à ceux qui n’en avaient auparavant pas.
« J’ai presque l’impression d’avoir des patients, sauf que je ne suis pas médecin, dit Chad. Je donne des conseils médicaux à quelqu’un d’autre et j’essaie de l’aider. Et le fait qu’on arrive à les aider ou pas m’importe vraiment. »
Si Chad est le bricoleur hippie du duo, Vicki est plutôt la femme d’affaires intelligente derrière l’opération. Chaque fois qu’elle se rend au Capitole pendant les rassemblements d’activistes du cannabis, elle apporte avec elle un classeur rempli de dossiers sur chaque législateur de l’État, récapitulant leurs informations personnelles et leurs relevés de votes. Elle sait exactement quelle est leur position sur telle ou telle question et quels sujets de discussion pourraient faire pencher la balance chez chaque législateur. Si Fox News passe à la télévision d’un bureau quand elle entre, elle sait que c’est là qu’elle a un rôle à jouer. Comme n’importe quelle autre militante politique, Vicki ne rencontre pas le succès à chaque fois (comme la fois où un conseiller a refusé de la recevoir ni même d’arrêter de regarder un épisode de The Office sur son iPhone) mais elle est toujours prête. Pour avoir une chance de développer la marijuana médicale au Texas, elle se doit de l’être.
Les stratégies politiques déployées par les défenseurs du cannabis dans d’autres États, comme les arguments expliquant comment les programmes d’usage de la marijuana pourraient générer des recettes fiscales, ne fonctionnent pas au Texas. Selon le Texas Tribune, les législateurs devraient disposer de 119,1 milliards de dollars de fonds publics pour le prochain budget 2020-2021, soit 8,1 % de plus que le budget précédent. L’État a également 15 milliards de dollars de côté en cas de crise économique. Cette perspective d’argent supplémentaire provenant des taxes sur la marijuana n’attire tout simplement l’attention de personne ; ils sont déjà en train de nager dans l’argent. « N’oubliez pas non plus que “taxes” et “réglementation” sont des gros mots au Texas », ajoute Heather Fazio.
Les militants ne peuvent pas non plus contourner les législateurs, comme l’ont fait les citoyens de l’Oklahoma l’année dernière pour créer un programme d’État pour l’usage de la marijuana médicale, parce que les Texans ne peuvent pas présenter d’initiatives populaires – un mécanisme politique que les militants du cannabis ont utilisé dans d’autres États pour profiter de la popularité de la marijuana (un sondage réalisé en 2018 par l’université du Texas et le Texas Tribune a révélé que seulement 16 % des électeurs pensent que la possession de marijuana, peu importe les circonstances, devrait demeurer illégale). L’argument selon lequel tous les États entourant le Texas ont un programme médical légitime sur le cannabis tombe également dans l’oreille d’un sourd.
Les militants doivent également surmonter l’influente Associations des shérifs du Texas. L’organisation a dénoncé avec véhémence la plupart (sinon la totalité) des lois qui permettraient d’étendre l’usage du cannabis à des fins médicales dans l’État. Heather Fazio pense que tout le monde « s’accroche juste à cette autorité qu’ils ont pour le moment en vertu des politiques actuelles ».
Selon le shérif du comté de Jackson, A.J. « Andy » Louderback, membre du comité législatif de l’association et virulent critique de la réforme du cannabis, tout assouplissement des lois actuelles mènerait inévitablement à la marijuana récréative à grande échelle. À ses yeux, le cannabis demeure une « drogue d’introduction » qui entraîne des coûts sociaux importants. « L’objectif ultime est de légaliser purement et simplement la marijuana dans l’État, que ce soit par le biais de l’usage médical ou par l’usage récréatif direct, explique M. Louderback. C’est clairement ce qu’un grand nombre de personnes dans l’État veut faire. »
« La majorité des forces de l’ordre de l’État seront probablement d’accord avec certaines choses en ce qui concerne la dépénalisation, mais il y aura d’autres choses avec lesquelles elles ne le seront tout simplement pas, ajoute-t-il. Alors, si nos législateurs vont s’engager dans cette voie (et ils ne l’ont pas fait par le passé) il faut qu’on détermine si oui ou non c’est une bonne chose pour le Texas de s’engager dans cette voie. »
Une possibilité légitime, que Vicki et Chad craignent de voir se réaliser, est que le Texas ne fasse que réduire les peines pour possession (une idée qui a l’appui public du gouverneur Greg Abbott, l’un des conservateurs les plus convaincus de l’État) et augmente le plafond actuel du THC prévu dans le Compassionate Use Act. Ce serait une victoire, mais une petite ; l’Assemblée législative du Texas ne se réunit qu’une fois tous les deux ans, alors les militants espèrent une réforme plus radicale lors de la prochaine session.
Il y a deux ans, les législateurs ont fait traîner d’entrée les projets de loi sur le cannabis. Les militants ont lutté pour faire adopter ces projets de loi dans le cadre du processus législatif, bien qu’une mesure de dépénalisation ait suffisamment progressé pour faire l’objet d’un vote le dernier jour de la session. Mais celle-ci s’est terminée avant que le projet de loi ne soit présenté à l’assemblée pour forcer un vote. « Nous avons manqué de temps », dit Heather Fazio.
Si l’histoire se répète au Texas, Vicki et Chad disent qu’ils partiront et lanceront une opération similaire (ou collaboreront peut-être avec une autre marque, ou travailleront dans un autre dispensaire, ils n’en sont pas encore sûrs) dans un État légal. Ils adorent le Texas et leur travail, mais ils ne peuvent plus se permettre de prendre ces risques. « Vous êtes en mesure d’aider plein de gens, mais vous devez le faire en catimini ? déclare Vicki. Ma sœur n’a aucune idée de ce que je fais. Si elle savait, elle ne me laisserait jamais voir ma nièce. Elle voudrait ne rien avoir à faire avec moi. »
« Il faudrait qu’il y ait un développement vraiment sérieux, ajoute Chad. Nous faisons beaucoup de bien aux gens et nous méritons de pouvoir faire passer le mot. »
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