Depuis l’annonce de la légalisation du cannabis, beaucoup de Canadiens se demandent si une amnistie pourra être accordée aux citoyens qui traînent un dossier pour possession simple de cannabis. Pour l’instant, des dizaines de milliers de personnes au pays ne peuvent voyager ou même trouver du travail à cause du casier judiciaire que leur a valu la possession de weed.
Cette semaine, le chef du Nouveau parti démocratique (NPD), Jagmeet Singh, a demandé au gouvernement de Justin Trudeau d’accorder l’amnistie à tous les Canadiens qui ont été accusés de crimes non violents liés au cannabis. « C’est une question de justice, et non un enjeu politique », a-t-il déclaré, expliquant que les personnes de couleur et les autochtones sont disproportionnellement affectées. Il a également annoncé que le NPD travaillait sur un projet de loi d’amnistie qu’il espère voir adopter par le gouvernement, et qui est également soutenu par le Bloc québécois.
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Depuis le mois de mars, le gouvernement libéral tergiverse alors qu’on attend un plan qui détaillera la manière exacte dont l’amnistie prendra forme. Le premier ministre Justin Trudeau a affirmé plusieurs fois qu’il préférait attendre que soit passé le 17 octobre, date de la légalisation officielle du cannabis récréatif, avant de présenter un plan d’amnistie.
« Nous sommes tout à fait disposés à étudier la question des casiers judiciaires existants de la manière appropriée et au moment opportun », a dit Bill Blair, le ministre de la Sécurité frontalière et de la Réduction du crime organisé. Scott Bardsley, un porte-parole du ministère de la Santé publique, a quant à lui affirmé que le gouvernement cherchait à trouver un moyen de « rendre les choses plus équitables pour les Canadiens qui ont été condamnés pour des infractions mineures de possession ».
Le NPD demande également au gouvernement fédéral d’entamer des discussions avec les États-Unis afin que les personnes condamnées pour possession simple avant le 17 octobre puissent maintenant passer la frontière. Il faut souligner que, même si l’amnistie est accordée aux Canadiens reconnus coupables avant la légalisation de possession simple, les autorités américaines pourraient choisir de garder les dossiers des antécédents criminels des voyageurs canadiens qu’elle a déjà.
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Si les Canadiens semblent plutôt excités par la légalisation prochaine, les autorités américaines, elles, restent plutôt strictes à cet effet, et ont prévenu qu’il sera impossible pour les Canadiens qui avouent consommer du cannabis d’entrer aux États-Unis.