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Crime

Réouverture de l'université kényane dans laquelle 148 personnes ont été tuées par les Shebab

Le collège kenyan qui avait été attaqué par des hommes des Shebab, groupe venu de Somalie, a rouvert officiellement ce lundi. Il y a plus de neuf mois, en avril, 148 personnes avaient perdu la vie lors d'un siège long de 15 heures.
Photo par Noor Khamis/Reuters

L'université kenyane qui avait été attaqué par des hommes des Shebab, groupe venu de Somalie, a rouvert officiellement ce lundi. Il y a plus de neuf mois, en avril, 148 personnes avaient perdu la vie lors d'un siège long de 15 heures.

Des photos sur les réseaux sociaux montrent des salles de conférences pleines de mondes pour des rencontres ce lundi à l'université de Garissa. Les enseignants et le personnel de l'établissement sont revenus sur le campus pour la première fois depuis l'attaque du 2 avril. Garissa est une école qui propose un cursus sur trois ans. Elle est située dans le nord-est du Kenya, non loin de la frontière avec la Somalie, pays où sont basés les Shebab qui avaient revendiqué l'attaque.

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All lectures and support staff have reported to work as — Mullah Suleiman (@MullahSheikh)January 4, 2016

Tout le personnel des conférences est venu travailler #GarissaUniReopens

Taking no chances - Reports say Garissa University College will be guarded by 25 police officers. — Harun Maruf (@HarunMaruf)January 4, 2016

Kenya -, La ville de Garissa sur le qui-vive alors que réouvre l'endroit où a eu lieu la tuerie la plus meurtrière opérée par les Shebab.

Ne pas prendre de risque - D'après les rapports, l'Université de Garissa sera gardée par 25 agents de police #GarissaUniReopens

Un total de 150 employés sur 200 est retourné travailler lundi, d'après une déclaration du secrétaire de l'université Isaack Mohammed Noor à Associated Press.

Les étudiants regagneront le campus lundi prochain pour la reprise des cours. Une partie des frais de scolarité de plus de 100 étudiants sera prise en charge par le gouvernement français, qui a affirmé son soutien au Kenya et ses étudiants quelques mois à peine après que des tireurs ont attaqué les locaux de l'hebdomadaire satirique Charlie Hebdo et du magasin Hyper Cacher à Paris.

Il est peu probable que l'ensemble des plus de 600 étudiants qui ont été transférés vers une université partenaire revienne à l'Université de Garissa.

Afin de renforcer la sécurité du campus, l'université compte désormais un poste de police dans son enceinte d'après la BBC. Au lendemain des attaques, de nombreuses critiques ont accusé le gouvernement d'avoir commis des fautes graves lors de l'attaque, qui a débuté à 5h30 du matin. Les assaillants étaient équipés d'explosifs et ont jeté des grenades tout en tirant sur les étudiants, gardant le campus sous contrôle pendant les 15 heures qui ont suivi l'attaque. Les quatre agresseurs ont été tués lors de la libération du campus par la police.

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Des habitants de la zone ont accusé les autorités de ne pas en avoir fait assez pour améliorer la sécurité dans cette région sous-développée.

Cette tragédie s'est ajoutée au poids des critiques qui pèsent sur la manière dont le Président kényan Uhuru Kenyatta gère les attaques perpétrées par les Shebab sur le sol kényan. Si l'attaque de Garissa a été l'assaut le plus violent de ce groupe militant, ce sont plus de 400 personnes qui ont été tuées par le groupe Al-Shabbab — allié d'Al-Qaïda — dans ce pays d'Afrique de l'Est, depuis que le Président Kenyatta a pris ses fonctions en avril 2013. Parmi ces victimes, 67 personnes ont été tuées dans l'attaque du centre commercial West Gate de Nairobi (capitale du pays) au mois de septembre cette année-là.

Suite à l'attaque de Garissa, l'ONG Amnesty International a appelé à une protection renforcée des étudiants, personnel et des habitants du Nord-Kenya. D'après cette ONG, des habitants de Garissa et ses environs demandent depuis longtemps que des mesures de sécurité plus importantes soient prises face aux assauts répétés des Shebab.

À l'instar de Garissa, des dizaines d'écoles primaires et des lycées proches de cette université ont également été fermés au lendemain des attaques pour raison de sécurité. En mai dernier, le gouvernement kényan avait tenté de réouvrir le centre de formation des professeurs de Garissa (situé non loin de là) après qu'un nouveau mur a été érigé pour protéger l'université. Toutefois, des centaines d'étudiants avaient refusé d'y retourner.


Avec Reuters.

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