maxime fauconnier

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Photographes belges

Avec Maxime Fauconnier, la jeunesse est une île

Ce photographe belge dépeint l’adolescence comme un lieu secret présent dans chaque imaginaire, sans frontières ni repères géographiques.

L’adolescence nous évoque à tous les mêmes mots : liberté, fougue, incertitudes, fuite, éclats, brûlure intérieure, perte, impatience, révolte, poursuite, déception, spontanéité, chute libre, espoirs. Ces mots, cette ardeur, Maxime a réussi à les transposer en images. Depuis quelques années, ce photographe belge de 28 ans traque les petits détails qui d’un coup, viennent éclore dans ce champ lexical pour donner sens et compléter, jour après jour, image après image, sa série City/Island.

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L’adolescence est un sujet qui a toujours passionné les photographes, mais Maxime y ajoute une démarche particulière, presque mystique. « Ce qui m’intéresse, c’est de décontextualiser les images. Certaines donnent des indices visuels sur le lieu où elles ont été prises (Bruxelles, Paris, Rome, Barcelone, New York) mais mon souhait est de créer un territoire alternatif nourri de mes influences esthétiques – majoritairement citadines et côtières – sans géographie précise. »

Dans le travail de Maxime, les concepts de ville et d’île viennent s’emboîter et se répondre, existant par un regard fuyant, un rayon de lumière, une ombre qui souligne un corps, un coin de rue. « La ville est ce que j’ai toujours connu, c’est là que j’ai tout appris. L’île, elle, incarne l’intériorité, le secret, l’espace mental. Une possibilité d’échappée. J’aime la notion de territoire et de frontière sur une île car elles sont finales, inévitables. Avec cette série, je construis peu à peu cette alternative, isolée, où ma vision de l’adolescence et de la beauté se cristallise. »

Tout comme l’île, qui change, s’érode et se redessine avec le temps, sa série s’adapte et évolue grâce aux rencontres fortuites, à l’attrait d’une architecture urbaine ou de la courbe d’une vague, ces évènements ponctuels qui continuent d’ouvrir la brèche vers un espace imaginaire, imaginé, imagé.

City/Island se pose également comme métaphore de cet entre-deux absolu qu’on expérimente lors de l’adolescence. « C’est une période de contradictions internes où il faut apprendre à définir les codes, les limites et les mécanismes qui vont nous accompagner pour le restant de notre vie. » Cette île, cet espace intérieur et personnel, différent pour chacun d’entre nous, il faut le protéger et le chérir, sans oublier d’en faire le plus beau paysage qui soit.

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Maxime Fauconnier est représenté par l’agence Initials LA.
Vous pouvez le retrouver sur son site web et son compte Instagram.

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