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Ce lépidoptère a été baptisé en hommage à Trump, qui lui ressemble énormément

« En nommant cette espèce d’après le 45e président des États-Unis, j'espère attirer l'attention et l'intérêt du public sur l'importance de la taxonomie ; la microfaune est encore une partie extrêmement négligée de la biodiversité. »

Le nom président élu Donald Trump s'étale désormais sur des bâtiments, des jeux de société, des bouteilles de vodka, des barquettes de bifteck, des objets dérivés divers, et… bientôt sur les banderoles lors de sa cérémonie d'investiture prochaine. Surprise, la « marque Trump » s'étendra bientôt au règne animal, suite à la découverte de Neopalpa donaldtrumpi, une nouvelle espèce de Gelechiidae (un lépidoptère) baptisés d'après le futur président américain et magnat de l'immobilier.

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Ce petit insecte, qui mesure un centimètre seulement, a été identifié par le biologiste Vazrick Nazari, spécialiste des lépidoptères. Le scientifique a annoncé sa découverte dans un article publié mardi dans la revue ZooKeys. Nazari a choisi le nom d'espèce N. donaldtrumpi pour une raison bien précise : le tissu jaunâtre soyeux que ces animaux possèdent au sommet du crâne à l'âge adulte lui rappelle singulièrement la tignasse du président élu.

Holotype et paratypes de la nouvelle espèce Neopalpa donaldtrumpi. Image: Vazrick Nazari

Le lépidoptère est originaire d'Amérique du Nord, et plus précisément de Californie et du nord du Mexique (le mur proposé par Trump n'empêchera pas la migration des papillons).

En analysant minutieusement les spécimens de ce lépidoptère, et en le comparant avec ses proches cousins, Nazari a pu documenter son anatomie, unique. Ses organes génitaux mâles, en particulier, sont « proportionnellement plus petits » que ceux de Neopalpa neonata, l'espèce qui lui est le plus apparentée, selon l'étude.

Comme Trump, Nazari sait à quel point une stratégie marketing efficace peut être puissante. Il espère donc que son hommage discret au président élu lui permettra d'attirer l'attention du public sur la conservation de l'environnement et sur la protection des lépidoptères.

« La découverte de ce microlépidoptère en Californie méridionale, une zone densément peuplée et plutôt bien couverte par les entomologistes, souligne l'importance de la conservation des habitats fragiles ; ils contiennent des espèces menacées que nous n'avons encore ni décrits, ni répertoriés », conclut Nazari.

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« En nommant cette espèce d'après le 45e président des États-Unis, j'espère attirer l'attention et l'intérêt du public sur l'importance de la taxonomie ; la microfaune est encore une partie extrêmement négligée de la biodiversité nord-américaine. »

Sachant que le Parti républicain se prépare déjà à se débarrasser de la loi sur les espèces en voie de disparition de 1973, que l'on considérait déjà comme peu efficace au sein des professionnels de la conservation, le message de Nazari est essentiel.

Trump n'est pas le premier président américain à prêter son nom à une nouvelle espèce ; neuf animaux ont été nommés d'après Barack Obama, dont un lézard aujourd'hui éteint, un oiseau chanteur amazonien, et un poisson hawaïen.

Et bien que Nazari soit le premier à nommer officiellement une espèce après Trump, le lépidoptère avait déjà gagné le nom vernaculaire de « papillon à touffe Trump » chez les naturalistes : la chenille du lépidoptère présente la même coupe de cheveux que le président élu.

Image: CDC/Wikimedia Commons