Il y a les bariolées. Les très simples, mais accrocheuses. Et puis celles sur lesquelles sont représentées dessins, vannes et références culturelles, notamment des punchlines de rap. Les banderoles crèvent l’écran. On les a vues à Nantes, lors des manifestations contre le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, contre le racisme, la répression, ou plus récemment pendant l’agitation prolongée contre la loi Travail et durant la période électorale.
Les récentes protestations visant à dénoncer la « mascarade électorale » en ont fait resurgir. Plus précises, plus soignées, elles sont pensées et élaborées par des militants qui les jugent indissociables de leurs actions. « Contrairement aux organisations syndicales et politiques classiques, qui font imprimer des typographies sinistres sur des bâches uniformes à des prix élevés, nous créons nous-même nos banderoles », nous explique un militant antifasciste du mouvement Nantes Révoltée. « C’est une autre façon de faire de la politique, de s’inscrire dans un imaginaire différent de celui des mornes cortèges traditionnels. »
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« La banderole fait partie intégrante de la parole manifestante, » explique Alexandre Dezé, politologue et membre du CEPEL. « Non seulement elle condense, en quelques mots, les revendications qui sont défendues, en donnant l’impression que tout le monde s’est accordé sur celles-ci. Mais, plus largement, elle donne également « voix » au corps militant en action, au milieu d’autres dispositifs d’expression, qu’ils soient graphiques ou sonores. »
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