Amandine S. a tout prévu : elle aura un enfant à 27 ans, et il sera métis. Pourquoi 27 ans ? Parce que. 27 ans, un âge mythique sans doute, symbolique mystique, lubie de jeune femme qui, depuis l’âge de 18 ans, claironne qu’elle veut fonder une famille – comme elle le dira elle-même. Le papa aura la peau noire – c’est son type d’homme, selon ses dires lors de l’audience – et, puisqu’elle est blanche, l’enfant sera métis, comme elle le voulait.
Amandine S. est une femme au caractère bien trempé, qui « sait ce qu’elle veut », tout le monde dans son entourage le confirme. Quand elle veut quelque chose, elle l’obtient selon son père. Avec Jimmy C., elle n’a pas eu à louvoyer, les choses se sont faites naturellement. « Il était grand, beau, charismatique, j’ai été amoureuse tout de suite », dit-elle de ce collègue de travail, Jimmy C. Elle a 23 ans, il a 30 ans et semble avoir été rapidement conquis par le charme de cette brune aux longs cheveux noirs. Elle ne devait cependant pas imaginer qu’elle commanditerait son assassinat sept ans plus tard, avec la complicité de son père, de son frère, de sa belle-sœur et de trois autres personnes.
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« Nous avons a été amenés à pénétrer quelque chose de très, très sombre » – Un policier
Le tableau qu’offre la cour d’assises de Seine-saint-Denis est saisissant. Du 1er au 15 avril, elle a jugé sept accusés au casier vierge, parfaitement insérés dans la société, pour un crime au modus operandi d’ordinaire exclusif au grand banditisme. « Pour nous, il s’agit d’une affaire hors norme, car nous sommes loin du milieu du grand banditisme, et pourtant les faits sont très élaborés », explique le policier qui a dirigé l’enquête. Une commanditaire, un intermédiaire, un tireur, des complices : « Le degré de mise en œuvre pratique est complètement hallucinant », témoigne le policier qui l’a entendue en garde à vue. Il dit aussi : « Nous avons été amenés à pénétrer quelque chose de très, très sombre. »
Aujourd’hui, Jimmy C. est paraplégique, et Amandine S. est en prison. Elle doit expliquer à la cour pourquoi elle a payé un tueur pour abattre le père de son fils. Pourquoi elle l’a attiré dans un guet-apens, sous le feu d’un tireur embusqué, accompagnés de leur fils de 3 ans, car « quelle mère serait assez conne pour amener son fils voir son père se faire tuer ? » était son alibi. Pourtant, aussi inaudible soit-elle pour la justice en raison de leur gravité, il faut entendre l’explication d’Amandine S. Les deux amants, en 2010, s’installent ensemble, et leur relation se dégrade. « J’étais une bonne à rien si son steak était mal cuit, si je n’achetais pas ce qu’il voulais, j’étais une crevarde ». Lors d’une soirée festive que Jimmy passe à discuter avec une femme inconnue, Amandine lui signifie son envie de rentrer. Il accepte contre son gré, s’assombrit sur le chemin du retour, l’insulte et lui hurle dessus. « Il m’a tiré les cheveux, il m’a griffé », elle sanglote dans son box, « je me suis dit que c’était l’alcool ». Elle ajoute : « il me jetait souvent de chez lui, je rentrais alors chez mon père, et lorsqu’il m’appelait, j’accourais. »
Amandine S. décrit une mécanique de terreur et de menaces dont elle tentait de survivre « J’ai vu revenir ma copine pleine de bleus, une fois », dit la meilleure amie d’Amandine à la barre de la cour d’assises. Un jour, Jimmy C. accompagne les deux femmes à l’aéroport, qui s’en vont en vacances, et se met dans une colère noire. Il « fracasse la tête » d’Amandine contre la vitre. C’est elle qui calme la situation. Toujours, dit-elle, elle mettait fin à l’esclandre pour qu’il se calme. Mais au fond d’elle, elle comprenait qu’elle perdait le contrôle. Tout son entourage a décrit une « lente descente aux enfers », une femme « terrorisée », qui a perdu 15 kilos et a sombré dans la dépression.
À l’appui de cette image négative de Jimmy, Sandra est venue témoigner. Elle était en couple avec lui lorsqu’il rencontra Amandine, et que, du jour au lendemain, il lui annonça qu’il avait mis une fille enceinte, et qu’il partait avec elle. 11 ans plus tard, elle est secouée de peur à l’évocation de son histoire, se dit encore « terrorisée » par Jimmy. Elle tremble à la barre, et jette un froid à l’audience.
Irascible et désœuvré, Jimmy est lunatique et violent. En 2014, Amandine lui annonce qu’elle est enceinte de 5 mois, mais Jimmy ne veut pas de l’enfant : pas de travail, un appartement trop petit, il ne se sent pas en mesure d’assumer la charge. Il veut qu’elle avorte, mais Amandine a 27 ans, et elle gardera son enfant. Elle s’enfuit chez son père. Jimmy l’y poursuit, crie et menace. Il insulte Michel S., le père d’Amandine, qui lui aurait dit : « Nous on a de l’argent et une maison, on peut s’occuper de l’enfant ». De son côté, Jimmy affirme s’être toujours senti exclu du clan des S., et pour lui ce qui se dessinait était net : « Elle s’est servie de moi pour avoir un enfant, c’est comme ça que je l’ai ressenti. »
« Il m’obligeait à l’appeler tous les soirs à heure fixe sur un téléphone dédié, et je devais être chez moi » – Amandine
La jeune femme est sous le choc. Elle ne comprend pas le refus de paternité de Jimmy, et pourtant elle souhaiterait qu’ils élèvent l’enfant ensemble. En juin 2014, Jimmy est condamné pour des violences contre Amandine, l’ayant frappé à la cuisse et serré le bras. Une dispense de peine et un stage de citoyenneté plus tard, il reconnaît le petit Dylan, mais peine à le voir. Il réaffirme ses dires : « Elle a instauré un climat où elle se l’est accaparé, moi j’étais un simple géniteur », dit-il dépité à la barre. Amandine, finit par quitter la maison de son père. Pendant deux mois, Jimmy ne sait pas où elle vit avec son fils, ce qui le met dans un état de nervosité certain. Le couple étant séparé mais divorcé. Ses réactions sont violentes et effraient Amandine. Cette dernière lui fait miroiter une possible remise en couple, croit-il, et il ne comprend pas qu’elle le rejette après s’être rapprochée. Elle explique cette ambiguïté par le fait qu’elle l’aime encore, mais qu’il la terrorise. Jimmy, lui, est brinquebalé entre l’envie subite de tout réparer et le désarroi face à une situation qui lui échappe. Pour conserver son emprise, il lui confie un téléphone pour qu’il puisse l’appeler, en se justifiant ainsi : « elle m’avait dit qu’elle n’avait plus de téléphone, alors je lui en ai donné un ». Amandine dit : « Il m’obligeait à l’appeler tous les soirs à heure fixe sur un téléphone dédié, et je devais être chez moi », et décrit une forme de harcèlement. Mais Jimmy ne dit qu’une chose : « Je voulais voir mon fils », et va jusqu’à faire irruption chez elle, en octobre 2016. Les policiers interviennent et le chassent, Amandine dit avoir été frappée et menacée, mais elle n’est pas blessée. Classement sans suite.
C’est peu après que l’idée se fixe dans son esprit, et qu’elle ne peut plus l’en chasser : se débarrasser de Jimmy. L’idée devient une obsession, mais apparaît tout d’abord à ses proches comme la manifestation farfelue d’un désespoir face à cette situation violente et inextricable. Anne-Lise B., sa belle-sœur, est une confidente. « Amandine m’a demandé si je n’avais pas 100 000 euros pour trouver quelqu’un qui s’occuperait de Jimmy, je l’ai conseillé d’aller consulter et d’emprunter les voies de droit », témoigne-t-elle. Évoquant sérieusement le sujet avec l’un de ses amants, elle n’admettait pas avoir recours aux voies juridiques pour évincer Jimmy de sa vie : « il faut qu’il crève », rapporte-t-il à la cour.
Parmi les accusés, le père Michel S. paraît invraisemblable. Petit homme chauve bien propret, timide et nerveux, il est autant terrorisé que déconnecté des enjeux – il comparaît libre pour tentative d’assassinat, et encourt la perpétuité. « Elle m’a demandé de l’argent pour faire du mal à Jimmy, moi je pensais que c’était pour lui mettre une raclée », et il vend sa voiture pour lui prêter 1 500 euros. Michel S., malgré cela, explique ne pas avoir eu conscience que le projet pourrait se réaliser. La présidente demande : « Quand avez-vous été informé ?
– La veille. Mais je n’y croyais pas qu’elle ait pu réunir la somme, je pensais que ça allait tomber à l’eau. Moi, je la crois sans la croire
– Est-ce que vous comprenez que ce que vous dites est surprenant ?
– Oui
– Pourquoi ?
– J’ai du mal à m’exprimer
– Ce ne sont pas les mots, c’est la situation. Cela ne vous a pas choqué, cette solution ?
- Ma tête était ailleurs, je venais de rencontrer ma chérie, j’étais amoureux. Pour moi, c’était pas réel. » Silence.
- Il y a un décalage », lance, dépitée, la présidente.
C’est lors d’un barbecue que l’idée devient un projet. Jérémie S. et Anne-Lise B. (aujourd’hui séparés) organisent une soirée pour fêter la naissance de leur troisième enfant. Amandine est présente, ainsi que Julien M. Grand bonhomme tatoué et barbu de 35 ans, il s’exprime d’une petite voix apeurée, car il encourt la même peine que Michel S., pour les mêmes raisons. À cette époque, « j’étais dans ma bulle de dépression», car sa copine de longue date l’avait quitté pour son patron, qui l’avait viré. Ce soir-là, il se lamente et boit énormément. Amandine fait part de sa « rage » et souhaite « qu’il crève », parlant de « l’autre » – c’est ainsi qu’on désignait Jimmy chez les S. « J’avais fait une Story sur Snapchat, explique-t-il, que tous mes contacts pouvaient voir. » Son ami Jonathan remarque la belle Amandine, Julien M. lui rapporte en direct qu’elle est une femme meurtrie qui cherche, cela semble une obsession, à se protéger de son ex violent. Jonathan R. pose des questions, demande une description de Jimmy C. La conversation s’élargit aux personnes qui entourent Julien M., qui finit par envoyer une photo de Jimmy C. qu’Anne-Lise B. a extrait de son album de photos de mariage. Julien M. a mis Amandine et Jonathan en contact.
« J’avais l’impression que j’allais la sauver » – Jonathan
Julien M. l’assure, il ne suspectait rien d’autre qu’une approche amoureuse de Jonathan R., et ne prenait pas au sérieux les déblatérations d’Amandine. Pourquoi l’eut-il fait ? Jérémie S., le frère : « Elle en parlait depuis un an d’éliminer Jimmy C., ça me soûlait qu’elle en parle, je ne l’ai jamais prise au sérieux. Comment ça se fait qu’elle en est arrivée là, pourquoi on n’a pas pris ma sœur au sérieux ? » Lui aussi est accusé de complicité. Anne-Lise B. est seulement renvoyée pour non-empêchement d’un crime.
Les garde-fous ont sauté, la mécanique est enclenchée. Jonathan et Amandine sortent ensemble trois semaines, mais surtout, ils élaborent un plan. « Tout d’abord, elle m’a dit : “le mieux, c’est qu’il ne se relève pas”. » Jonathan R, 34 ans aujourd’hui, est un ancien policier, maître-chien, au corps massif – il a perdu 45 kilos en prison. Il propose d’aller frapper Jimmy, mais en même temps « j’essayais de la raisonner, de l’orienter vers un dépôt de plainte. Mais un jour elle m’a rappelé, dit que les violences, ça recommençait, c’est là qu’elle a dit qu’il ne fallait pas qu’il passe la rentrée. J’ai craqué, je lui ai dit que je connaissais quelqu’un. Puis j’ai dit : « De toute façon, on va tous finir en prison. » La présidente commente : « À vous entendre, on n’a pas l’impression qu’il y a un rapport de valeur entre les solutions possibles, qu’elles sont toutes comparables. » Jonathan R., à ce moment, dirige les opérations. C’est comme s’il avait été happé par la logique d’Amandine, saisi par l’urgence d’éliminer Jimmy C. « J’avais l’impression que j’allais la sauver », dit Jonathan R.
Mais il souhaite aussi s’en tirer, et préfère embobiner son ami Rudy P. pour tenir le flingue. Pour convaincre son ami de tuer un homme, Jonathan R. fait le portrait d’un Jimmy monstrueux. « Il m’a dit ‘ce mec-là, il manquera à personne, c’est une ordure, une pourriture’.
- Vous vous engagiez donc au nom de vos valeurs ? Demande la juge assesseuse
- Moi, je suis sensible aux violences faites aux femmes (son père battait sa mère, ndlr)
- Vous croyez aveuglément ce que dit Monsieur R. ?
- Oui, j’y crois, je lui fais tellement confiance. Pour moi, c’est quelqu’un de fort. » Jonathan R., son aîné de quelques années, est un ami proche de son propre père.
« J’ai compris que j’avais un esprit faible, et qu’il faut que j’arrête de rendre service », dit-il. Bien qu’il ne souffre cependant d’aucune déficience intellectuelle, on le prend facilement par les sentiments. « On m’a trompé, je suis parti pour affronter un mec armé, dangereux dealer qui tape son gosse et met des couteaux sous des gorges. Vous entendez ça, vous réagissez comment ? Vous allez voir la police, oui bon, d’accord, ben moi j’ai pas réagi comme ça. »
« Je suis désolé » – Rudy
Rudy P. écoute le plan. Jonathan R. a déjà fait les repérages avec Amandine. Ce sera sur une petite allée sombre de la forêt de Bondy, à Livry-Gargan. Rudy P. ne choisit que l’arme dont il se servira, un Colt 45 bien adapté pour une exécution. Il attendra au bout de l’allée, l’arme dans un sac pour récupérer les douilles.
Durant les mois qui précèdent les faits, Amandine S. semble apaisée. En réalité, les faits montrent qu’elle est résolue. Le 26 août 2017, Jimmy vient voir son fils. Plus tard, elle lui propose de dîner au Courtepaille de Livry-Gargan (pas le plus proche, mais il y a une terrasse), puis de faire une balade en forêt. « J’ai hésité, dit Jimmy, car ce n’était pas prévu, mais j’ai dit oui, c’était l’occasion de passer du temps avec Dylan. » Le repas se déroule bien. Sur les caméras, de surveillance, on voit Amandine l’embrasser et Dylan jouer avec son père. La présidente interpelle l’accusée : « Quand vous faites cela, vous saviez, madame, que selon votre projet, il ne jouera plus jamais avec Dylan. Vous comprenez que c’est affolant ? Je réagis à ce décalage, entre ce que vous me dites de manière très tranquille, et votre projet.
- Je le comprends, mais à l’époque, je pensais que ce n’était pas réel, que le tireur ne serait pas là. »
Ils repartent et se dirigent vers le chemin. « Je me gare dans l’impasse, j’étais dans un état second », dit Amandine. Jimmy ne comprend pas pourquoi elle insiste pour qu’ils franchissent une barrière avec la poussette pour s’engager sur un chemin sombre, alors que d’autres allées, éclairées, sont accessibles. « T’inquiètes pas, je connais », lui rétorque-t-elle. Au bout du chemin, une lumière jaillit. « J’ai vu le vélo, et là j’ai compris », relate-t-elle. Ils arrivent à la hauteur du vélo qui avance vers eux, Jimmy pense que c’est un sportif qui va les croiser. Mais l’homme tend le bras vers lui, et lance : « Je suis désolé ». Le tire atteint Jimmy à la poitrine. Rudy P. pousse Jimmy qui s’effondre. Sa colonne est sectionnée par la balle, il ne pourra pas se relever. Dylan a tout vu depuis sa poussette. Amandine : « J’ai culpabilisé tout de suite, j’ai dit que c’était de ma faute. » Elle appelle les secours, Jimmy est sauvé et elle est placée en garde à vue, mesure formelle à laquelle elle s’était préparée.
Mais quand il entend Amandine débiter une histoire de guet-apens, de plan deal ayant mal tourné, le policier qui l’interroge ce soir-là flaire l’entourloupe. Elle réitère sa version pendant trois interrogatoires, puis, le fonctionnaire lui expose sa vision des choses : il pense qu’elle est à l’origine de tout cela. Et rapidement, elle avoue tout. « J’étais assez sidéré par la précision avec laquelle elle se livrait », témoigne-t-il. « Il y a une détermination, un machiavélisme dans l’échafaudage du plan, et en même temps une candeur de penser que ça allait tout régler, sans conséquences », complète le policier.
« Je n’ai pas reculé, car je pensais à ma liberté », dit Amandine. A la présidente, elle dit aussi : « Je n’arrive pas à vous faire comprendre que, même si je suis allée jusqu’au bout, je ne le voulais pas la mort de Jimmy. Je voulais revivre ». La réalité des violences subies par Amandine n’a pas été éludée, mais il y avait peu de places, dans les débats, pour entendre la vérité d’Amandine S. « On a bien compris que Jimmy n’avait pas toujours été aimable », concédera l’avocate générale dans son réquisitoire.
Elle était seule face à l’éloquence macabre de son œuvre, laissant stupéfaits l’auditoire devant la démesure de sa riposte et la lente maturation du projet. Les faits échappent au contexte de violences conjugales, parce qu’ils sont totalement disproportionnés, et ne peuvent passer pour une défense légitime. En droit français, la légitime défense ne s’applique que lorsque la riposte est nécessaire, immédiate et proportionnée. A la suite de l’affaire Jacqueline Sauvage, des voix se sont élevées pour assouplir les conditions pour que la légitime soit retenue. Des associations qui luttent contre les violences faites aux femmes militent pour l’instauration d’une légitime défense différée (non nécessairement dans la foulée des violences subies), comme cela existe au Canada.
Mais si Amandine S. n’est pas Jacqueline Sauvage, les psychiatres ont décelé chez elle une altération du discernement au moment des faits. Ils manient avec précaution le terme « d’emprise » dont usent les autres langues, mais parlent de « troubles anxio-dépressifs » profonds qui justifient leur diagnostic. Les experts psychiatres ont également évoqué la cristallisation du crime et une famille qui se « structure sur la commission d’un crime », dans un enchaînement d’acceptation passive, d’aveuglements et d’abdications morales. Très offensive, l’accusation a dénigré les expertises, partant du principe qu’elles étaient fondées sur les dires fallacieux d’Amandine S. Dans un réquisitoire redoutable, elle a souligné la dimension machiavélique du crime, a minoré la gravité des violences subies par Amandine, qu’elle a rendu responsable, par son ambivalence et son accaparement de l’enfant, de l’attitude agressive de Jimmy C. Pour tentative d’assassinat sur ex conjoint en bande organisée, elle a demandé la condamnation d’Amandine S. et de Jonathan R. à 25 ans de réclusion criminelle, et 22 ans pour Rudy P. Contre Michel S., Jérémie S. et Julien M., elle requiert 10 ans, 7 ans et 7 ans. Contre Anne-lise B., elle demande 3 ans de prison avec sursis.
La cour et les jurés, après avoir délibéré toute la journée du 15 avril, a condamné les deux premiers à 18 ans de réclusion, Rudy P. à 15 ans, Michel S. à 6 ans – incarcération à l’audience. Jérémie S. et Julien M. ont été acquittés des faits de complicité, et sont condamnés à 5 ans avec sursis pour non-empêchement d’un crime, délit pour lequel Anne-lise B. est aussi condamnée, à la hauteur des réquisitions.
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