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Un vandale taille des buissons en forme de pénis

Le Banksy pénien est évidemment canadien, et ses victimes lui ont proposé un job.

Un vandale a pris le contrôle du parc à sculptures de Windsor, dans la province d'Ontario, façonnant soigneusement des buissons pour leur donner une forme de bite. Depuis le mois d'octobre, on a recensé trois arbustes transformés en grand pénis vert.

Ce pro du taille-haie n'a pas encore été identifié, mais son dernier chef-d'œuvre a été d'écrire le mot « pénis » avec des guirlandes vertes. Soit cette personne devient paresseuse, soit cet artiste traverse une sorte de période de transition. Un peu comme la période bleue de Picasso, mais plus dans le genre « période zizi bleu ».

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John Miceli, le directeur du parc de Windsor, a plutôt bien réagi à ce canular. « Le parc à sculptures attire l'attention de nombreuses manières, et les buissons qui se trouvent à l'intérieur de ce parc également. C'est une bonne chose. J'espère que ça incitera les gens à venir se balader parmi les sculptures plus souvent. »

Miceli a (plus ou moins) proposé un travail au vandale s’il ou elle accepte de se dénoncer. Dans une interview accordée au National Post, il explique : « C'est dommage qu'il n'utilise pas son talent pour participer à notre programme Adopte un Parc. Nous pourrions vraiment exploiter ses compétences, parce qu'il est vraiment, vraiment bon dans ce qu'il fait, et a une grande capacité à… créer des formes. » Miceli ajoute, un peu plus tard : « Appelez moi, venez me voir et nous verrons si on peut utiliser l'ensemble de vos compétences. »

Le directeur du parc est allé jusqu'à dire qu'il n'engagerait aucune poursuite une fois que le coupable serait trouvé. Au début, j'étais stupéfaite à l'idée qu'un type victime d’une blague aussi vaseuse puisse être aussi conciliant. Ensuite, je me suis rappelé qu'on parlait de Canadiens – le peuple le plus sympa du monde. Pensez à la plus gentille personne que vous connaissez, il y a des chances pour qu'elle soit canadienne. Si ce n'est pas le cas, cette personne est sans doute déjà allée au Canada, ou au moins envisage sérieusement d'y aller. Je suis quasiment sûre qu'un couplet de leur hymne national peut s'interpréter comme ça : « Je suis vraiment désolé. Tout va bien ? Je peux vous apporter quelque chose ? Vous êtes sûr ? Très bien, pardon. »

Évidemment, si on pousse un peu trop la blague, les Canadiens finissent par mal le prendre ; ils sont humains, après tout. Aller jusqu'à écrire le mot « pénis », c'est dépasser les bornes, même pour les Canadiens. John Miceli en a eu officiellement assez. Dans une interview pour CBS News, il explique qu'il commence à être sérieusement remonté et précise qu'il faut que le délinquant cesse ses agissements vandales : « Ce sont des grossièretés que nous ne voulons pas voir dans nos parcs. Nous voulons juste dissuader le gens de faire de genre de chose. » Il a l’air vraiment sérieux, là.

Alors maintenant, ce que je ne comprends pas, c'est : y'a pas de caméras de surveillance dans ce parc ? Sachant que la supérette en bas de chez vous en a assez pour pécho simultanément quelqu'un qui pique un Twix derrière le comptoir et un passant qui attrape une pomme pas mûre sur l'étal : pourquoi un parc rempli de sculptures de valeur n'en dispose pas ? Parce que j'ai désespérément cherché sur le Net des vidéos du vandale commettant son crime, mais il semblerait qu'une telle chose n'existe pas. Que vous n'ayez pas de caméras de surveillance la première fois, OK. Mais la deuxième fois que ça arrive, ou la troisième fois ? Ou la quatrième fois, celle où il a marqué « pénis » ? Toujours pas.

Au contraire de Banksy, ce street artist ne fait pas un mystère de sa prochaine cible. On sait exactement où il frappera : le parc à sculptures de Windsor, dans l'Ontario. Et si vous ne voulez pas de caméras de surveillance, pourquoi pas un garde ? Un chien ? La police montée ? Des détecteurs de mouvements ?

Toujours est-il que j'attends avec impatience de découvrir la prochaine œuvre sculptée de cet amateur de phallus.