Stoner moderne et conscient, Liam Kaczmar est un amateur de weed guidé par l’esthétique. Fondateur de la marque de bangs californienne Summerland Ceramics, Kaczmar a conçu et élaboré une collection de dispositifs minimalistes, idéals pour ceux qui se préoccupent du design visuel de ce qu’ils fument.
Lorsqu’il vivait sur Haight Street à San Francisco, Kaczmar était entouré de head shops. C’est là qu’il s’est mis en quête d’un bang. Déçu par les options qui lui étaient proposées, il s’est mis en tête de créer ce qu’il considérerait comme la pièce parfaite. « Quand on regarde de vieux numéros de High Times, on s’aperçoit que certaines marques faisaient des trucs vraiment cools dans les années 70. Elles essayaient d’apporter une certaine qualité esthétique à l’époque, ce qui n’a malheureusement pas duré », explique Kaczmar à Creators.
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Kaczmar explique ce qui l’a influencé parmi les verreries trippantes et les pièces psychédéliques de ses concurrents : « La qualité utilitaire de ces premières pièces a été une grande inspiration. Je pense que le verre arc-en-ciel est le produit d’un certain temps, quand le fait de fumer de la weed était surtout considéré comme une activité de chambre / festival de musique. Les fabricants étrangers bon marchés ont commencé à copier ce que les souffleurs de verre DIY faisaient, et c’est devenu le style bang.
« Le verre scientifique de haute qualité est le meilleur que j’ai pu trouver dans mes recherches, mais même ça, ça faisait « toxico ». Je pense que c’était là mon objectif principal : faire des bangs qui ne se ressemblent pas à des accessoires. Je voulais concevoir un bang qui s’adapterait bien dans un environnement contemporain. Très épuré et pratique, mais tout de même très séduisant. »
En adoptant une approche moins traditionnelle de l’art du bang, Kaczmar utilise ses antécédents de designer et la technologie de fabrication actuelle pour perfectionner les formes de ses pièces. « Après beaucoup d’essais et d’erreurs dans la fabrication de moules à partir de formes jetées ou d’objets trouvés, j’ai décidé de réessayer en adoptant une approche plus numérique, plus design graphique », explique Kaczmar. « Chaque bang commence comme un profil graphique bidimensionnel, comme un logo vectoriel. De là, je les transforme en modèles tridimensionnels et j’utilise une imprimante 3D pour les intégrer dans le monde physique. Les moules sont fabriqués à partir de l’impression 3D et des éditions en fonte sont créées. Ce n’est pas la forme la plus pure de la céramique, mais du point de vue du design, ça fonctionne très bien. »
La weed et le processus créatif ont toujours fait un heureux mariage dans le paradis des stoners. « La weed ouvre tous vos sens et vous fait ralentir, harmoniser et apprécier les plus petits détails de la vie. Elle permet également d’évacuer l’anxiété, de prendre de la distance et de réfléchir. Ce n’est pas une coïncidence si, dans l’histoire, autant de mecs créatifs étaient aussi des stoners », déclare Kaczmar. On pense à toi, Shakespeare.
En revanche, travailler sous influence offre à la fois des avantages et des inconvénients. « Dans toute conversation sur le cannabis, il est important de préciser que chaque personne est différente. Chacun vit les bienfaits et les effets secondaires différemment, et personne ne devrait s’attendre à réagir d’une certaine manière pour la simple et bonne raison qu’ils ont lu ça quelque part », déclare Kaczmar.
« Pour moi, tout dépend de la tâche à accomplir. Si je dois faire quelque chose dans le domaine numérique, c’est fini. J’oublie comment utiliser Photoshop. Mais quand il s’agit de faire un brainstorming ou de travailler sur quelque chose de physique, ça m’aide sans aucun doute. Cela étant dit, je n’aime pas vraiment être défoncé quand je travaille. Je le fais pour me détendre, réfléchir, m’amuser et profiter du monde naturel. Le travail qui doit être fait sera mieux fait après une après-midi de détente passée avec les bons produits », poursuit-il.
Afin d’en savoir plus sur Summerland Ceramics, cliquez sur ce lien.