Depuis 1990, la lutte contre la pauvreté en Afrique progresse. C’est chanmé, mais il ne faut pas oublier que la croissance démographique ne fait qu’augmenter. Du coup, le nombre d’Africains dans le besoin croit aussi.
Heureusement, Bill Gates est là. Grand philanthrope, le milliardaire veut améliorer le sort du continent africain et pour ce faire, il a une solution : des poulets. Des dizaines de milliers de poulets.
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Il y a quelques jours, le créateur de Microsoft s’est fendu d’un post très engagé sur son blog personnel : « Pourquoi j’élèverais de la volaille ». Dedans, il annonce vouloir faire don de 100 000 bêtes à différentes familles rurales dans toute l’Afrique. Son but ? Faire passer de 5 à 30 % la part des familles africaines élevant des poulets.
« J’ai discuté avec beaucoup de personnes vivant dans des pays pauvres et qui en élèvent. Je connais les avantages et les inconvénients de posséder ces volatiles. Et s’il y a bien une chose que j’ai comprise, c’est celle-ci : une famille qui vit dans l’extrême pauvreté est toujours mieux lotie si elle possède quelques poules », écrit-il.
« Quand j’étais jeune, personne ne parlait sérieusement des poulets, c’était juste un sujet de blagues graveleuses. Mais j’ai vraiment été sidéré d’apprendre quel impact ils pourraient avoir dans la lutte contre la pauvreté. »
L’idée d’implanter des petites basses-cours en milieu pauvre pour améliorer les conditions de vie de ces habitants ne date pas d’hier. Dans La Richesse des Nations, Adam Smith vantait déjà les vertus économiques de l’élevage de volaille. Et de nombreuses études réalisées par des agences d’aide au développement soulignent non seulement l’effet positif d’un élevage de poulets sur la pauvreté mais aussi sur la place des femmes, qui sont souvent chargées de nourrir et de vendre les volatiles dans les régions rurales.
Investir dans l’élevage avicole est devenu un moyen peu risqué de placer son argent – les bénéfices ne sont pas énormes mais réguliers. L’avantage des poules et des poulets, c’est qu’ils coûtent beaucoup moins cher à acheter et à soigner que d’autres animaux de ferme. De plus, nourrir les volailles est tellement facile que cela ne pose pas problème, même dans les régions les plus pauvres. Comme le souligne Gates, « la plupart des espèces peuvent se contenter de picorer tout ce qu’elles trouvent au sol (même si elles grossissent plus vite en étant nourries régulièrement). »
Gates a également précisé que son aide serait distribuée par l’entremise de l’association à but non lucratif Heifer International.
Prévoyant comme il est, Gates a anticipé les moqueries des haters : « Quand j’étais jeune, personne ne parlait sérieusement des poulets, c’était juste un sujet de blagues graveleuses. Mais j’ai vraiment été sidéré d’apprendre quel impact ils pourraient avoir dans la lutte contre la pauvreté. Ça va paraître drôle, mais oui : je suis excité à l’idée des poulets. »
Les livres d’histoire du XXIIe siècle mentionneront-ils Bill Gates comme le grand sauveur du continent africain ? Réponse dans quelques décennies.