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Trop de gens harcelés au travail sont laissés à eux-mêmes

Le harcèlement en milieu professionnel est répandu au Canada, et les outils actuels ne suffisent pas, dit le gouvernement.

Lorsque les incidents de harcèlement sont signalés dans les milieux de travail de compétence fédérale, ils sont rarement résolus, révèle le plus récent rapport du ministère de l'Emploi, du Développement de la main-d'œuvre et du Travail.

Ce constat est tiré d'un sondage en ligne mené auprès de 1200 employés d'entreprises canadiennes de compétence fédérale; 1005 femmes et 200 hommes. Parmi cet échantillon, trois personnes sur cinq (60 %) rapportent avoir été victimes de harcèlement, tandis que trois répondants sur dix (30 %) affirment avoir subi du harcèlement sexuel. Des incidents de violence (21 %) et de violence sexuelle (3%) ont également été rapportés par les employés.

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Si les trois quarts de ces répondants disent avoir signalé « l'incident le plus récent » dont ils disent avoir été victimes, 41 % d'entre eux disent que rien n'a été fait pour tenter de régler leur problème.

Parmi les obstacles à la résolution de problème les plus couramment mentionnés, on note que le superviseur ou le gestionnaire n'a pas pris la plainte au sérieux, n'a pas lancé d'enquête ou même que l'employé a subi des représailles de la part de personnes en situation d'autorité.

Une absence complète de soutien a été relevée par 23 % des répondants. Presque deux répondants sur trois (65 %) sont insatisfaits de l'issue du processus, et presque la moitié (44 %) dit être encore la cible de comportements négatifs en milieu de travail.

« Les résultats des consultations confirment la nécessité d'agir », indique le rapport, dans lequel le gouvernement assure qu'il saura mettre en place « des mesures concrètes pour lutter contre toute forme de harcèlement et de violence sexuelle en milieu de travail » et qu'il annoncera « sous peu » les prochaines étapes.

Contacté à ce sujet par VICE, l'attaché de presse de la ministre de l'Emploi, du Développement de la main-d'œuvre et du Travail n'a pas donné de détails sur les moyens ou les échéanciers pour y parvenir, se contentant de répéter que ceux-ci viendront prochainement.