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Des souris naissent d’ovaires conçus avec une imprimante 3D

Le futur, c’est tout de suite.

Vous me direz que j'ai la fascination facile, mais j'ai été très impressionnée quand l'humanité est parvenue à imprimer un petit cube. Surtout considérant que 75% du temps, l'imprimante du bureau a de la difficulté à imprimer deux pages de Google Docs.

Puis sont venus les guns, les maisons et les prothèses corporelles imprimés en 3D. J'étais toujours impressionnée.

Qu'une imprimante 3D ait un rôle à jouer dans la création de la vie animale, c'est d'un autre niveau.

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Des chercheurs de l'Université Northwestern à Chicago ont mis au point des ovaires
artificiels et les ont implantés dans des souris qu'ils avaient stérilisées, explique-t-on dans l'étude publiée dans la revue Nature Communications.

La bioprothèse a permis à ces souris de générer un ovule, d'être fécondées par un mâle et de donner naissance à une nouvelle génération de souris.

La science ne cesse de m'abasourdir.

Les explications scientifiques de ce miracle scientifique

L'ovaire a été imprimé avec un hydrogel à base de gélatine porcine, un dérivé du collagène, qui est une protéine abondante dans les ovaires humains et de souris.

La structure a été modelée en plusieurs étages de treillis pour en faire un échafaudage poreux, capable d'accueillir des dizaines de follicules ovariens; ceux-ci génèrent l'ovocyte, cette cellule sexuelle femelle qui peut évoluer en ovule.

On a d'abord rempli la structure de follicules, puis on l'a insérée dans des souris. En une semaine seulement, la prothèse ovarienne était connectée aux vaisseaux sanguins des souris, ce qui est essentiel à la circulation d'hormones générées par les follicules, mais aussi pour la circulation d'oxygène et d'éléments nutritifs.

Ensuite les mâles en rut ont agi en mâles en rut, et le miracle de la nature s'est produit.

Sur les sept souris qui ont reçu des ovaires artificiels, trois d'entre elles ont donné naissance à des portées d'un ou deux souriceaux. Les bébés issus des prothèses étaient en bonne santé, ont été nourris de lait maternel et ont pu donner naissance à leur propre progéniture, une fois la maturité atteinte.

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Très utile pour les humains

Les souris, ce n'est que la première étape. L'équipe de chercheurs vise par leurs travaux à trouver des solutions concrètes à différents problèmes d'infertilité humaine.

« L'objectif de ce projet est de pouvoir rétablir la fertilité chez les jeunes patients cancéreux qui ont été stérilisés par leur traitement contre le cancer », a expliqué la Dr Teresa Woodruff, directrice des sciences de la reproduction à la Institut de recherche sur la santé des femmes, de l'Université Northwestern, en entrevue avec le National Post.

Les effets des traitements contre le cancer peuvent apporter d'autres désagréments que l'infertilité; on parle également de certains déséquilibres hormonaux. La coauteure de l'étude, Dr Monica Laronda, expliquait au National Post que certaines patientes atteintes de cancer dont les ovaires ne fonctionnent pas à un assez haut niveau peuvent avoir besoin de traitements aux hormones pour déclencher la puberté.

L'équipe de scientifiques travaille maintenant à grossir leur structure ovarienne pour la tester sur de plus gros animaux, et espère un jour la tester sur des humains.