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sexe

Des femmes expliquent ce que ça fait de dépuceler un mec âgé

40 ans, toujours puceau – jusqu'à ce qu'il croise ma route.
Hannah Ewens
London, GB

Les préliminaires s'étaient parfaitement déroulés, mais tout le charme avait été rompu par quelques va-et-vient maladroits – suivis d'un orgasme pathétique. Ma robe était remontée au niveau de mes hanches. Il regardait ma chambre sans vraiment la voir.

« Tu as réalisé que c'était ma première fois ? », m'a-t-il demandé après un long moment de silence. J'ai éclaté de rire, avant de comprendre qu'il ne plaisantait absolument pas. Un frisson a parcouru mon échine, sans que je puisse le réprimer.

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Cette nuit-là, je dépucelais un mec « adulte » – et ce n'était pas la dernière fois de ma vie. Après ça, mon parcours sexuel a croisé la route de trentenaires, de mecs du boulot ou de Tinder – tous loin de l'image que l'on se fait du puceau de 30 berges, et pourtant.

Là est tout le problème : il est impossible de détecter la présence d'une personne vierge dans une pièce. Votre collègue l'est peut-être, tout comme votre pote le plus proche. À moins d'avoir été physiquement témoin d'un coït, il est impossible d'affirmer qu'une personne a connu les joies de l'amour physique.

Il n'y a aucun mal à être vierge jusqu'à tard, bien entendu. Le problème réside dans le mensonge par omission que constitue l'acte de dépucelage involontaire. S'il est difficile d'admettre que, dans une société qui a érigé le sexe en valeur suprême, on est encore puceau, mentir à la personne en face de vous n'arrange rien.

Afin d'en savoir plus, j'ai décidé de recueillir plusieurs témoignages de femmes ayant, elles aussi, dévirginé des mecs sans le vouloir.

Anoushka, 26 ans

C'était mon dernier été à Londres. Un été chaud, lourd. J'ai commencé à draguer un type rencontré par l'intermédiaire d'amis en commun. Après le premier rendez-vous, je l'ai invité à me raccompagner chez moi. Dans le bus qui nous ramenait à mon appartement, il m'a précisé qu'il n'avait pas l'habitude de faire ça. Je lui ai dit qu'il n'y avait pas de problème – j'étais loin de me douter de son inexpérience totale.

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Une fois arrivés chez moi, on a couché ensemble. Il m'a avoué juste après que c'était sa première fois – je ne m'en serais jamais doutée, le coït ayant été acceptable, dirons-nous. Il n'avait pas l'air d'être mal à l'aise.

Il m'a demandé si un tel aveu me dérangeait – ce qui n'était pas vraiment le cas en fait. J'étais juste un peu gênée de savoir que notre relation sexuelle resterait à tout jamais dans sa mémoire, mais pas dans la mienne. La semaine suivante, j'ai compris que ses potes attendaient avec impatience qu'il perde enfin sa virginité. Pour eux aussi, c'était un truc hyper important.

Amelia, 25 ans

Lors d'une grosse soirée organisée dans une baraque, j'ai rencontré ce mec. Je l'ai embrassé dans le jardin, avant de l'accompagner jusque dans une chambre. Je me doutais qu'il n'était pas très expérimenté – il n'avait jamais dégrafé de soutien-gorge, et ses baisers consistaient en un échange dégoûtant de plusieurs décilitres de salive. On a fini par baiser de manière classique, en missionnaire – ça lui a pris un certain temps pour trouver le bon trou, et la pénétration a duré quelques dizaines de secondes.

Le lendemain matin, au réveil, je l'ai surpris en train de me regarder. Il m'a embrassée dans le cou, et m'a dit : « C'était pas mal pour une première fois. On retente le coup ? »

Sous le choc, je n'ai pas pu répondre quoi que ce soit. Il a fini par me proposer de sortir avec lui. J'ai quitté la chambre le plus rapidement possible.

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Il m'a harcelée pendant des jours et des jours, m'envoyant des dizaines de messages et précisant qu'il ne voulait pas d'un « coup d'un soir ». Après plusieurs semaines sans réponse, il m'a laissée tranquille. Moralité : n'oubliez jamais le pouvoir enivrant du vagin, et faites gaffe.

Becky, 25 ans

Je venais tout juste de sortir d'une relation amoureuse et j'avais besoin d'un petit coup rapide, faute de meilleure expression. Ça faisait un petit moment que je discutais en ligne avec un musicien américain, qui s'apprêtait à venir jouer avec son groupe au Royaume-Uni. À tort, je me suis dit qu'il n'y avait rien de mieux qu'un musicien pour étancher ma soif de stupre.

Je suis allée à son concert et on a traîné un peu ensemble après. On a pas mal bu, et je lui ai demandé s'il avait envie de venir chez moi, de manière assez rentre-dedans. Il a accepté, et de fil en aiguille, il m'a enfilée. Dès le début, j'ai senti que quelque chose clochait. Il mettait vraiment trois plombes, il agissait de manière étrange et pudique – un comportement que je n'avais jamais observé chez mes précédents partenaires. Sur le coup, je me suis dit que c'était juste un mec timide. Après tout, notre rapport sexuel était somme toute agréable.

Le matin, alors que j'étais aux prises avec une gueule de bois particulièrement violente, il m'a avoué qu'il était straight-edge et que les bières que je l'avais vu boire étaient dépourvues d'alcool. Suite à cette confession, je voyais qu'il mourrait d'envie de me dire autre chose. Après l'avoir titillé un peu, il a fini par tout m'avouer : il était vierge, et j'avais eu l'honneur de le déflorer.

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Au début, j'étais assez énervée, mais je ne sais toujours pas pourquoi. Ça m'a fait un peu flipper, en fait. Il avait eu plusieurs occasions de m'en parler, et j'aurais préféré qu'on en discute avant.

Quand il est reparti aux États-Unis, il n'a pas arrêté de m'écrire. Après deux jours de monologue, il a fini par me dire qu'il cherchait un vol pour me rejoindre et passer deux semaines avec moi. J'ai dû lui faire comprendre que ça n'arriverait pas.

Tara, 29 ans

Il y a un an, je sortais d'une rupture assez difficile. J'ai choisi de revenir chez mes parents et ai commencé à travailler dans un bar. Le manager – appelons-le Jay – devait avoir à peu près mon âge. Après des mois à se tourner autour – durant lesquels j'ai quand même trouvé le temps de lui faire une fellation express alors qu'on changeait des fûts de bière –, on s'est donné rencard. À la fin de la soirée, on est allé chez ses parents. N'importe quelle fille aurait considéré ça comme un mauvais présage, mais qui étais-je pour juger ?

Une fois arrivée dans sa chambre, j'ai compris qu'il ne pouvait pas tenir la distance. Je me suis naïvement dit qu'il devait être bourré. Ça n'a pas duré très longtemps, mais il était suffisamment bien membré pour que je nourrisse de grands espoirs vis-à-vis de nos prochaines rencontres. Après avoir couché avec lui plusieurs fois et constaté aucune amélioration, je l'ai confronté. Il m'a avoué qu'il n'avait jamais couché avec qui que ce soit auparavant. Il avait « fait des trucs » avec plein de gens, mais il est ensuite tombé amoureux d'une femme qui était fiancée à quelqu'un d'autre, et qui l'a fait tourner en bourrique pendant un an.

Je n'avais plus envie de coucher avec lui après ça. Je trouvais ça un peu bizarre, voire repoussant. Il avait beaucoup de mal à me pénétrer et je n'avais aucune envie que ce flirt se transforme en vraie relation. Je sais que j'ai l'air d'une personne horrible, mais c'est comme ça. J'avais mes propres trucs à gérer.

Tous les noms ont été changés, sauf celui de Hannah. Retrouvez-la sur Twitter.