« Talk Shit, Get Shot », premier clip issu de Manslaughter, avait mis la barre très haut. C’est d’ailleurs pour ça qu’on l’a mise dans nos vingt clips préférés de l’année. Sur ce cinquième album de Body Count, on trouve aussi d’autres perles, comme l’hymne féministe involontaire « Bitch in the Pit » et une imparable mise à jour du classique de Suicidal Tendencies, « Institutionalized ».
Dans les années 80, « Institutionalized » était l’hymne des gamins désabusés des suburbs, qui crevaient d’ennui chez leurs parents et voulaient simplement siroter un pepsi tranquille. Mais les temps ont changé, les priorités évolué et Ice-T se retrouve aujourd’hui aux prises avec sa femme, les végétariens et les fournisseurs d’accès internet.
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La détente en 1983.
La détente en 2015.
Ecouter Ice-T s’énerver après tous ces trucs est évidemment jouissif à 100%, d’autant plus qu’on l’imagine très bien rentrer chez lui après une longue journée de tournage de New-York, police judiciaire, bien décidé à se caler dans son fauteuil (recouvert d’un cuir que ni vous ni moi n’aurions les moyens de nous payer – même à l’échelle d’un simple portefeuille) pour botter des culs par console interposée. Ou s’assoir tranquillement à son bureau (cuir de première qualité, toujours) pour checker ses mail, pépax.
Institutionalized, 1983.
Institutionalized, 2015.
Aujourd’hui, grace à ce clip, plus besoin d’ avoir à imaginer quoi que ce soit. Tout est là, devant vos yeux ébahis. Plus franc du collier que jamais, Ice-T gère les merdes inhérentes à l’age adulte. Et il a même réussi à caser sa femme championne du monde d’Instagram, Coco. Génie.