Buffy contre les vampires est la meilleure série de tous les temps

Vingt ans que le premier épisode de Buffy a vu le jour et pourtant, les balades dans le cimetière en compagnie de Buffy, Willow, Xander et leur bande semblent dater d’hier. Nous étions là dans les bons et les mauvais moments, le jour où Willow est partie s’aventurer du côté obscur et celui où Spike s’est tourné vers le Bien. Nous étions là pour le spin-off d’Angel, catastrophe prévisible mais immanquable, par esprit de loyauté. Et puis le jour est venu où la Bouche de l’Enfer s’est ouverte, engloutissant tout Sunnydale en laissant Buffy libre de vivre sa vie tout en nous permettant de retourner à la notre. La rupture fut douloureuse. Mais comme le temps guérit les blessures, nous n’en avons gardé que de bons souvenirs. Tellement bons que nous avons décidé d’en partager quelques-uns avec vous histoire de célébrer le vingtième anniversaire de la série qui a changé nos vies.

Les beaux gosses
Que l’on soit branché blonds, bruns, vivants ou immortels, quand il s’agit de mecs, Buffy contre les vampires en a pour tout le monde. Si votre cœur fond pour les damnés de la nuit, optez pour Angelus (Angel pour les intimes). Si vous ne couchez pas pas le premier soir, Angel est le partenaire idéal. En fait, vous pouvez même vous abstenir de toute relation sexuelle avec lui puisqu’il a la fâcheuse tendance de changer de comportement après l’orgasme, pas comme le mec qui ne vous rappellera jamais mais plutôt comme celui qui aimerait bien vous dévorer.

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Il y a aussi Spike, le bad boy peroxydé accro au cuir. Spike aime aussi longer les murs la nuit, tuer des assassins et boire le sang des gens. Peu curieux du baiser cannibale ? Il y a toujours Xander et ses airs d’adorable loser ou bien Oz, le gentil emo. Moitié musicien, moitié loup-garou, il n’a pas de don particulier mais s’avère particulièrement engageant. Pour celles et ceux qui préfèrent les intellos, il y a Giles. Bibliothécaire le jour, Observateur la nuit, ses cheveux grisonnent au fil des saisons puisqu’il s’agit du seul personnage de la série à vieillir. Et enfin, il y a Riley. Doux et sensible, le soldat Riley a toujours la classe avec son flingue et son look camouflage. Faites votre choix.

Le look Buffy
Du retour du ras-de-cou aux bobs des skateurs Supreme, les années 1990 ont le vent en poupe. Buffy inspire ce renouveau : une seule apparition suffit à tomber pour son style. Elle est là, plantée sur les marches du lycée de Sunnydale dans un top blanc rayé et un cardigan à manches courtes, une mini-jupe marron assortie à ses cuissardes et une barrette blanche dans les cheveux. Sage, avec quand même l’air de dire qu’elle tue des vampires sur son temps libre. Au fil des saisons, Buffy troque ses petites jupes contre un look plus grunge, arborant chemises à carreaux et salopettes. Et puis vient la phase cuir, pantalon rouge et débardeur noir, avant son look de reine de promo : une robe rouge rayée portée les cheveux relevés, associée à un diadème tout aussi écarlate. Jusqu’à la fin, Buffy est parfaite : alors que la Bouche de l’Enfer avale Sunnydale, elle porte un jean évasé, un tee-shirt blanc et une veste en daim ornée d’une tâche de sang, tenant sa hache d’une main ferme. Légendaire.

La romance lesbienne
Comme Buffy et Angel, Angel et Darla, et, bizarrement, Buffy et Spike, le couple formé par Willow et Tara restera dans les annales de la télévision comme l’une des plus belles romances racontées au petit écran. Une histoire d’amour maudite, certes, mais belle malgré tout. Déjà, avec Willow et Tara, la télévision de prime time américaine voyait pour la première fois de manière aussi régulière un couple lesbien à l’écran. C’était alors magnifique, de voir deux jeunes femmes timides se trouver l’une et l’autre et faire équipe aussi amoureusement pour jeter des sorts ensemble. Douce, attentionnée et parfois un peu trop moraliste, Tara se détache doucement de Willow quand elle se met à utiliser de plus en plus la magie. Déçue par l’addiction grandissante de Willow, elle décide de la quitter. Bien sûr, elles finissent par se réconcilier, juste avant que Tara se fasse transpercer le cœur par le geek maléfique et leader du Trio, Warren. Elle meurt dans les mains de Willow, qui écorchera (vivant) Warren pour se venger. Tellement romantique.

La musique
Et si la vie n’était qu’une comédie musicale géante et infinie, et que l’on était contraint de livrer nos sentiments les plus profonds en chansons enjouées ? Pas hyper réjouissant, non ? Si vous avez encore un doute, souvenez-vous de l’épisode 6 de la saison 7, Once More, with Feeling, au cours duquel un démon en costard jette un sort sur tout notre petit groupe. Un sort qui les contraint, justement, à chanter dès qu’ils veulent étaler leurs sentiments, leurs vrais sentiments. Pourquoi ? Je n’en ai plus trop le souvenir, mais j’imagine que ce partage d’émotions les mène dangereusement vers une mort certaine. Une leçon que l’on devrait tous garder à l’esprit, notamment les vendredis soirs, pendant les after works un peu trop poussés. Mais je m’égare. Finalement, le rock déprimé de Spike, « Rest in Piece » et le « Something to Sing About » de Buffy font de cet épisode l’un des meilleurs de la série – peut-être même de la télé ?

Le féminisme
Afin de passer le test de Bechdel, une fiction doit mettre en scène au moins deux femmes qui discutent d’autre chose que des hommes. Si elles parlent d’un démon, ça compte ? Sérieusement, Buffy contre les vampires était une série follement en avance sur son temps. Elle racontait les péripéties d’une jeune fille dotée de pouvoirs surhumains qu’elle utilisait généralement pour combattre la brutalité de démons masculins. L’ultime badass, en somme. Une jeune femme sans peur, capable de tuer l’amour de sa vie pour sauver le monde. Au-delà du personnage de Buffy, toutes les femmes de la série sont fortes : Faith, Kendra, Anya et toutes les tueuses de vampires du monde, toutes femmes et féroces. Alors ok, Drip était un peu à la ramasse, mais ça ne compte pas vraiment, si ? Le meilleur personnage de la série reste Anya, cet ancien démon « vengeur des femmes bafouées » à qui personne ne pouvait dicter ses lois. Elle détestait les lapins et était convaincue que Martha Stewart était une sorcière. « Personne ne peut s’adonner autant au découpage sans faire appel aux pouvoirs des ténèbres. » Franchement, que demander plus d’une série télé ?

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