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Cette semaine, il n’y a pas eu de nouveau cas d’Ebola en Afrique de l’Ouest

Pour la première fois en plus d’un an et demi, les pays les plus sévèrement touchés par la plus grande épidémie d’Ebola de l’histoire ont passé une semaine entière sans qu’un seul nouveau cas de cette fièvre hémorragique mortelle soit annoncé. L’Organisation mondiale pour la santé a confirmé l’information ce mercredi.

Pas une seule personne en Guinée, Sierra Leone ou au Liberia n’a été testée positive au virus dans la semaine du 4 octobre, un exploit atteint collectivement par ces pays pour la première fois depuis que l’Organisation mondiale pour la santé (OMS) a officiellement annoncé le début d’une épidémie en mars 2014. Les nations d’Afrique de l’Ouest ont rapporté plus de 28 400 cas durant une période de près de deux ans qui a commencé en décembre 2013, lorsque la première infection a été identifiée en Guinée forestière.

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« C’est la première fois depuis mars 2014 qu’une semaine épidémiologique complète s’est écoulée avec zéro cas confirmé, » a déclaré l’OMS dans un rapport hebdomadaire publié ce mercredi.

Il s’agit d’un développement prometteur pour la région, où les organisations internationales continuent leurs efforts pour faire cesser l’épidémie, et atteindre une période de 42 jours sans aucun nouveau cas après que le dernier individu infecté soit sorti de l’hôpital. Mais l’OMS a signalé d’autres facteurs qui pourraient compliquer l’annonce officielle de la fin de l’épidémie, comme ces centaines de “contacts” — les personnes en interaction avec les patients d’Ebola — qui sont sortis des radars en Guinée et en Sierra Leone.

« Tous les contacts ont désormais un suivi complet en Sierra Leone, » a déclaré l’OMS dans son rapport. « Mais près de 500 contacts restent sous surveillance en Guinée, et de nombreux contacts à haut risque, avec des chaînes de transmission récemment actives en Guinée et au Sierra Leone, n’ont pas été suivis. »

Lorsqu’un individu est testé positif à Ebola, des équipes de travailleurs médicaux internationaux et locaux sont déployées pour identifier toute personne ayant pu interagir avec cette personne depuis l’émergence des symptômes. Un individu n’est pas contagieux jusqu’à l’émergence des symptômes : fièvre, vomissements et diarrhées.

La peur et la méfiance vis-à-vis d’Ebola et des personnes qui travaillent à combattre le virus persiste au sein de la population en Guinée, au Sierra Leone et au Liberia. Même si ces relations avec les équipes médicales se sont améliorées depuis que le virus est passé de l’animal à l’homme en 2013, les disparitions de “contacts” sont restées relativement communes. Alors que le nombre de cas diminue, l’identification de tout cas potentiel devient cruciale, a expliqué Rick Brennan, le directeur du programme Ebola de l’OMS, dans une interview.

« Dans les derniers mètres, tout repose sur un travail épidémiologique de terrain détaillé, que nous pourrons faire une fois que nous arriverons à des chiffres bas : trouver tous les cas, aller dans les villages, trouver toutes les personnes malades, et trouver tous ceux qui ont été en contact, » a-t-il dit.

Ebola ne sévit plus au Libéria depuis le 3 septembre — c’est la seconde fois que le pays atteint la période de 42 jours. La Guinée a encore des cas actifs, mais la Sierra Leone est également sur le chemin de cette période de 42 jours, avec aucun nouveau cas d’Ebola recensé dans le pays depuis le 28 septembre.

Suivez Kayla Ruble sur Twitter : @RubleKB

Regardez notre documentaire Lutter contre Ebola ici: