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Quand la France de Giscard s’envoyait en l’air sur synthé à défaut de fusée

Quand, l’autre soir, je suis tombé sur ce tag « GISCARD » en lettres capitales sur une vulgaire cabane de chantier, j’ai senti que quelque chose était en train de se passer. Ca y est. Le rétrofutur c’est mainenant. Les gens veulent un ailleurs, revenir à une époque où rêver de planètes lointaines était permis, où les synthés faisaient office de fusées, où malgré la planance généralisée, tout restait tangible, un temps où n’importe quel pignouf muni d’un macbook ne s’improvisait pas musicien… Enfin, en l’occurence si, sauf que les machines étaient dix fois plus grosses, les mecs cent fois plus motivés et leur musique ne sortait quasiment pas des murs de leur studio, improvisé ou non. C’est le cas du trio composé d’Eddie Warner, Nino Nardini et Roger Roger qui se la donnait au Studio Ganaro dans les Yvelines, de la fin des années 60 au tout début des années 80. Ils ont créé là-bas une library music incroyable, mélange de pop psyché, de disco, de soul-funk et de musique électronique expérimentale.

Pour ce nouveau volume de Space Oddities (après Jean-Pierre Decerf l’année dernière), Born Bad remet le couvert avec 16 morceaux de ces 3 génies une nouvelle fois compilés par le duo de choc Alexis Le-Tan et Jess (sans Crabbe). Et ce n’est pas non plus par harsard (le mouvement des astres ne connaît pas le hasard) que sort également chez Because le deuxième volume de la compilation Cosmic Machine, plus grand public mais non moins pointue, concoctée par Uncle O (le plus grand flyeriste français, oui) et dessiné cette fois ci par une autre légende des 70’s, Philippe Caza (qui fait suite à la pochette de Philippe Druillet de 2013). On a discuté avec les trois diggers vadrouillards à propos du patrimoine français de la space music, de la mania 70’s, de cette fascination d’époque pour l’Espace et fatalement de la bande-son que Toto a enregistré pour le film Dune.

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Noisey : Dans une interview, Richard Pinhas a déclaré : « Heldon est le seul groupe connu aux Amériques avec Magma et Daft Punk ». Est-ce qu’il abuse ? Peut-on vérifier ses dires ?
Uncle O : Je n’ai aucun moyen de vérifier les assertions de Richard Pinhas. Il voulait probablement dire que pour ce genre de musique (progressive), peu de groupes hexagonaux avaient filtré à l’étranger. Il a aussi peut être oublié que, dans un autres style musical (la disco), Cerrone, Patrick Juvet et Jacques Morali/Henri Belolo (Ritchie Family, Village People, etc) ont vendu pas mal de disques…

Alexis Le Tan : Richard Pinhas est un des héros de la musique électronique made in France et je comprends pourquoi il cite Heldon (un de ses nombreux projets, même si assez anecdotique) et Daft Punk, mais pourquoi Magma ? Je pense effectivement qu’il abuse et qu’il oublie aussi bien Space que Cerrone et tous les groupes français du label Celluloid, ainsi que Justice et beaucoup d’autres artistes, mais ce n’est que mon humble avis… En ce qui concerne Space Oddities, il ne faut surtout pas oublier le groupe Voyage (qui faisait un carton dans toutes les boîtes branchées de NYC à la fin des 70s) dont chacun des membres ont contribué énormément à la library music.

Quels ont été les morceaux les plus difficiles à acquérir pour cette nouvelle édition ? J’ai l’impression que Cosmic Machine 2 puise, à la manière de Space Oddities, plus dans l’expérimentation sonore que dans le space disco du premier volume.
Uncle O : Ayant réalisé, entre autres, les compilations Shaolin Soul, j’avais l’impression que la difficulté de retrouver des morceaux et des ayants droits américains des années 60 et 70 était une tâche ardue mais finalement ça a été tout aussi difficile pour le catalogue français compilé sur Cosmic Machine. Les contrats des artistes ayant plus de 30 ans d’âge, il était très difficile de savoir entre quelles mains les droits avaient atterri. Certains artistes avaient même oublié certains des morceaux qu’ils avaient composé à l’époque. Pour cette compilation, je regrette de n’avoir pas réussi à compiler Pierre Henry (pour des raisons éthiques) et Polnareff (pour des raisons financères). La compilation Space Oddities avait, pour la plupart des morceaux, pioché dans les catalogues d’illustration sonore. Sur Cosmic Machine on est beaucoup plus large que cette catégorie très particulière. Il faut savoir que ce style englobe beaucoup de genres : ambient, prog, disco, funk, variété, pop, rock, musique légère, italo, etc… J’ai effectivement voulu faire figurer plus de sonorités étranges et d’expérimentations que sur le premier volume, histoire de varier les plaisirs et d’avoir un plus large spectre.

Jess : La compile devait au départ être consacrée à Eddie Warner et ce projet était prêt depuis pas mal d’années. Après quelques entretiens avec sa veuve on a pensé à une autre piste, celle du studio Ganaro qui était le lieu de création et d’expérimentation des 3 compositeurs à partir de 1969. On a dû compléter notre collection avec les albums Informatique 2000 de Roger Roger et Nino Nardini et Strictly Rhythmical / Rhythmical Melodies d’Eddie Warner & Georges Teperino (aka Nino Nardini) qui sont assez rares.

Alexis Le-Tan : Acquérir un morceau est quelque chose d’assez simple, ce qui est difficile c’est avant tout de le trouver et surtout d’avoir une légitimité dans ce que tu proposes… Chaque morceau qui figure sur nos compilations Space Oddities est le fruit de nombreuses recherches dans des bacs poussiéreux aux quatre coins du monde ou bien dans des brocantes en grande banlieue sur lesquelles nous arrivons avant même que les exposants déballent leurs stocks !

Vous vous étiez concertés pour ne pas faire figurer le même morceau de Roger Roger sur vos deux compiles ?
Uncle O :
Je ne connais pas personnellement Alexis Le-Tan, donc aucune concertation non. De plus, Roger Roger a sorti tellement de morceaux qu’il était facile d’avoir chacun le nôtre j’imagine. Ensuite, le choix est également subjectif. Sur les anciens volumes de Space Oddities, la sélection n’est pas que française, elle comporte des artistes allemands, anglais ou italiens, contrairement à Cosmic Machine qui n’est que française.

Jess : Non pas du tout, tu viens de m’apprendre qu’il sort cette compile avec ce titre…

Alexis Le-Tan : Après, pourquoi se concerter pour si peu ? Il manquerait plus qu’ Uncle O me demande la permission d’inclure le morceau « Young Freedom » de Francis Lai qui figure dans un mix que j’avais fait pour Beats in Space il y a plus de 7 ans ! La musique appartient à tout le monde et chacun en fait ce qu’il veut/peut.

Un autre point commun entes les deux projets : la ville de Jouy-en-Josas dans les Yvelines, où Christophe et le studio Ganaro sévissaient dans les 70’s. C’était l’épicentre des expérimentations sonores ? Y en avait t-il d’autres, et où ?
Uncle O :
Certainement, le Studio Ganaro foisonnait d’artistes inventifs (Roger Roger, Nino Nardini, Eddie Warner…) et spécifiquement dans le domaine électronique. Pas mal d’artistes avaient leur propre studio, Bernard Estardy et sa fabuleuse collection de synthétiseurs bossait aux studios CBE dans le 18e où Gérard Manset a enregistré La Mort d’Orion. Jean-Pierre Massiera enregistrait tous ses projets (Maledictus Sound, Herman’s Rocket, Venus Gang, Charlie Mike Sierra, Human Egg…) dans ses studios SEB (Studio d’Enregistrement Méditérranéen) à Antibes puis à Nice. Pour des artistes un peu plus renommés (j’imagine pour une question de coût), le Studio Ferber dans le 20e à aussi été LE studio d’enregistrement par excellence. Beaucoup de space-disco a été enregistré là-bas. Il ne faut pas non plus oublier les pionniers, en l’occurrence le GRM et l’IRCAM.

Jess : Il y avait certainement d’autres studios dans les environs mais je n’ai jamais entendu parler d’un pôle de la musique expérimentale dans les Yvelines… Le studio Ganaro était situé dans les sous sols du château de Roger Roger. En journée, il accueillait surtout des producteurss de musique de films et de pub. Les trois compères s’y enfermaient la nuit pour créer.

Alexis Le-Tan : Nous ne sommes pas des spécialistes dans la géolocalisation des studios d’enregistrements des années 70. D’ailleurs ce n’est pas là ou la musique est enregistrée qui en garantit la qualité mais plutôt les musiciens qui l’enregistrent.

Une grosse partie de ces mecs branchés machines et expérimentations sont originaires de l’hexagone, la space music a t-elle été notre rock ?
Uncle O : Je pense qu’à cette époque on ne labellisait pas autant la musique qu’aujourd’hui. Il n’y avait pas spécialement de niche, chacun faisait la musique qui lui correspondait et ne mettait pas d’étiquette dessus. La dénomination est venue ensuite. Tous ces styles étaient également présents en Europe, en Russie, aux USA, au Canada, au Brésil, au Japon, peut-être sur Mars aussi…

Jess : Le trio Warner/Roger/Nardini ne s’inscrit pas seulement dans cette tendance space music, leurs compositions sont plus un mélange de jazz, de pop psyché et de musique concrète et électronique. Leurs morceaux alternent des beats de batterie très lourds, des percussions tribales, du moog bruitiste avec des parties mélodiques très émotionnelles et trippy. Il y a une énergie assez surprenante dans cette musique quand on sait qu’elle était produite par des compositeurs de musique orchestrale et qu’ils étaient quinquagénaires à la fin des années 60.

Alexis Le-Tan : Il y a des musiciens de ce genre dans tous les pays du monde qui font de la musique tout aussi intéressante (Portugal, Russie, Croatie, Espagne, Belgique, Italie, Maghreb, Mexique, Brésil, etc.). La space music n’est pas un genre à part entière mais un mode d’expression comme un autre et nos compilations Space Oddities se sont surtout concentrées sur les artistes français jusqu’a présent.


Jess et Alexis Le-Tan, dans l’espace (via Faceswaplive)

Que ce soit dans les noms des artistes (Voyage, Araxis, Rockets, Droids, Space, Space Art, Visitors, Venus Gang, etc), les visuels, les thèmes ou les sonorités, comment vous expliquez cette fascination pour l’espace des années 70 ? Tous les types qui possédaient un synthé rêvaient de décoller en fusée ?
Uncle O :
En tous temps l’homme a eu une fascination pour l’espace. À partir de la fin des années 60, quand le premier homme a, soi disant (je suis sur la théorie du complot et de la légende de Stanley Kubrick), marché sur la Lune, ça a ouvert une brèche musicale qui ne s’est jamais arrêtée depuis. Avant ça, le couple Bebe et Louis Barron aux USA, ont composé sur les premières machines électroniques fabriquées par eux-mêmes la B.O.F. de Forbidden Planet, l’odyssée était lancée. Idem pour la bande-dessinée futuriste dès les années 50 et les super-héros de l’espace (Les Humanoïdes Associés un peu plus tard pour la France). En 1968, Walter Carlos reprenait J.S. Bach (« Switched on Bach ») sur des Moogs confectionnés spécialement par Bob Moog et s’illustrait en cosmonaute en tenue Grand Siècle sur la pochette de Switched on Bach II ou dans un sas rétro futuriste sur The Well-Tempered Synthesizer. Il est clair que les machines (synthétiseurs, boîtes à rythmes, etc…) ont donné le ton sur les sonorités pouvant évoquer l’espace, d’autant que la plupart de ces synthétiseurs étaient de vraies usines à gaz que l’on découvrait en manipulant les boutons. C’était l’inconnu, comme l’espace et les planètes…

Alexis Le-Tan : N’importe quelle personne qui a vu 2001 l’Odyssée de l’Espace ou même Star Wars à l’époque de leurs sorties (dans les années 70), peut développer une fascination pour l’espace. Le moment où sont sortis ces films correspond aussi aux premiers pas sur la Lune… Blague à part, le synthé et la musique sont juste des véhicules plus accessibles pour accéder a l’au-delà et Space Oddities témoigne également de notre fascination pour des sonorités d’une autre dimension.

Jess : Sun Ra et plus tard les groupes de sci-fi funk avaient déjà conquis pas mal de galaxies avant ça.


Portrait d’Uncle O par lui-même

Il y a de nouveau une mania 70’s depuis quelques temps, que ce soit dans la mode, le ciné ou la musique. Elle a toujours existé selon vous ? Pourquoi cette époque fascine encore en 2016 ?
Uncle O :
La période 70s est riche et foisonnante, à tous les niveaux culturels, c’était une période créative et libérée. Beaucoup d’artistes de la nouvelle génération se revendiquent de cette période en voulant de nouveau enregistrer avec des instruments analogiques, de vieilles consoles de son, des boîtes d’effets, etc… probablement en réaction à toute cette musique faite avec des « ordinateurs » et que tout un chacun peut toucher du doigt. Idem pour les réalisateurs de films qui veulent de nouveau utiliser de la pellicule et recherchent des bobines vierges des années 70, pour leur qualité exceptionnelle, tout comme pour la photographie et l’ère du numérique qui banalise cet art.

Alexis Le-Tan : C’est une bonne époque, des temps révolutionnaires (post 68, Summer of Love, etc) et comme toute bonne époque, elle marque et marquera pour toujours les esprits !

Vous auriez vu qui pour composer la bande-son du Dune avorté de Jodoroswky ?
Uncle O : Visiblement Brian Eno, qui n’a qu’un morceau dans le film, avait composé des heures de musique pour le film, mais qui n’ont pas été retenues. Ca aurait été bien meilleur que celle faite au final par David Faich, le claviériste de Toto. Sinon Patrick Cowley, Klaus Schulze, John Carpenter, Moroder ou Human League (période Dignity of Labour) auraient été de bons artistes potentiels pour ce film. Lorsque Tarkovsky avait réalisé Solaris en 1972, la musique, concrète et expérimentale, était composée par Edward Artemiev, ça aurait également été une bien meilleure piste.

Alexis Le-Tan : La bande-son était parfaite tel que Jodorowsky l’imaginait (Pink Floyd ou Magma il me semble ?), dommage que son film ne soit jamais sorti… La version de Lynch est aussi magnifique telle qu’elle est, même si Toto n’est pas forcément un groupe que j’affectionne, ils ont composé une superbe B.O. !

Jess : Un nouvel opus avec Don Cherry aurait certainement étégénial.

En juin, si vous deviez choisir entre un concert d’Agitation Free à Paris ou Magma au Hellfest ?
Uncle O : Bon, je ne suis pas très objectif mais j’ai réalisé l’affiche de Agitation Free pour le concert parisien qui va avoir lieu (avec Turzi) à La Boule Noire le 2 Juin, donc j’ai choisi. De plus, pour être très honnête, je ne suis pas un fan absolu de Magma.

Alexis Le-Tan : Tu n’as pas un combo plus intéressant a nous proposer : Chêne Noir ou Philippe Chany à la Villette Sonique par exemple ?

Jess : Agitation Free au Hellfest ça serait peut-être plus fun !

Lequel est le plus pertinent en 2016 : le nouvel album de Christophe, celui de Jean-Michel Jarre ou celui de Zanov ?
Uncle O :
Je n’ai entendu que quelques morceaux de Jean-Michel Jarre, dont un récent style hip hop avec Peaches et qui ne fonctionne pas si mal, le reste étant beaucoup moins ma came malgré que je trouve intéressant qu’il puisse travailler avec des artistes de la nouvelle génération, même si ça peut paraître un peu opportuniste. Je n’ai écouté ni Christophe ni Zanov dont j’adore le « Green Ray » d‘époque !

Alexis Le-Tan : Aucun, ils sont tous un peu ringards aujourd’hui, même si ils ont chacun eu leur heure de gloire ! Cela dit, j’ai toujours un faible pour Jarre qui reste un des meilleurs musiciens français de tous les temps !

J’ai croisé un T-shirt de la première compilation Cosmic Machine dans un Guerrisol : quelle conclusion tirer de cette rencontre ?
Uncle O : Le sous-titre d’un bon film de science-fiction : « They’re here ! »

Est-ce que vous vous voyez arrêter de digger un jour ? Quelles ont été vos dernières trouvailles ?
​Uncle O :
Si je m’arrête de digger, ça veut dire que je suis mort ! Je suis trop curieux pour arrêter les recherches sonores, surtout que je peux taper dans une multitude de styles divers et variés, c’est sans fin… Je suis tombé récemment sur un lot de disques de Ganymed que je ne possédais pas, un groupe de space disco autrichien parfois très proche de Cerrone ou Moroder. Egalement un disque de synth-pop de Serge Blenner, Fracture Interne, musicien français exilé en Allemagne au milieu des années 70, magnifique, entre Walter Carlos et la bande-son de Liquid Sky de Slava Tsukerman & Brenda I. Hutchinson que j’affectionne tout particulièrement.

Alexis Le-Tan : Les découvertes ne se partagent pas sur papier, elles circulent mieux de main à la main ou par le bouche à oreille ! Internet a tendance à rendre le digging plus simple pour certains et plus complexe pour d’autres… Pour en revenir à mes dernières trouvailles, certaines d’entre elles seront disponibles dans un futur proche sur un nouveau label nommé Wonders Of the World, mais sur vinyle uniquement.

Jess : Non je ne pense pas, c’est un peu obsessionnel et je recherche constamment de la nouveauté pour nos mixes… Je digge maintenant d’une autre manière. De façon générale, les courants actuels m’excitent plus que la musique du passé. Mes recherches s’orientent plus que jamais vers d’autres territoires du monde où j’ai pu identifier des nouvelles sources d’innovation. J’apprends des langues étrangères et j’essaye de voyager le plus possible après avoir enquêté sur le net. Crabbe et moi avons crée le label BAZZERK qui est surtout dédié aux musiques club extra-occidentales. Beaucoup d’artistes du label sont originaires d’Afrique australe et de la diaspora.

Il y a d’autres volumes de la série en préparation ? Combien d’exemplaires du vol.1 se sont écoulés, et quels pays ont été les plus réceptifs ?
Uncle O :
On a dépassé les 10 000 exemplaires, ce qui est visiblement pas mal pour ce genre de projet un peu alternatif, d’autant que la plupart ont été vendus sur support vinyle. Les plus réceptifs étonnamment ont été les Anglais et les Américains, je me suis choppé un 8.6 sur l’échelle de Pitchfork ce qui a permis d’être bien médiatisé aux USA. Je me souviens également qu’un magasin de disque à Manchester a commandé plus de 100 vinyles d’un coup, ça m’a paru totalement insensé ! Pour l’instant nous attendons de voir comment ce volume 2 va évoluer pour pouvoir éventuellement songer à un Prequel !

Jess : Oui on travaille en ce moment sur les 2 prochains volumes qui sortiront sur Born Bad. Je crois que seulement 1500 vinyles du volume 1 ont étés disponibles, c’est ce qui explique sa cote actuelle. Notre label de l’époque (Permanent Vacation) a refusé de represser le disque alors qu’il a été épuisé en seulement une semaine… Les pays les plus récéptifs sont sans surprise les USA et le Royaume-Uni.

Vous avez écouté la compile du « concurent » ? Pensez-vous parler au même public ?
Uncle O :
Je ne l’ai pas encore acheté ni écouté mais on s’adresse probablement au même genre de curieux, je pense que nous devrions être complémentaires, en tout cas certainement pas rivaux. Sur Cosmic Machine, on a des noms connus par un public plus large (Christophe, Francis Lai, Nicolas Peyrac) même si les morceaux qui figurent sur le disque sont des ovnis dans la carrière de ces artistes.

Alexis Le-Tan : Nous essayons de parler à un public de gens curieux et avertis, de faire découvrir des choses qui étaient méconnues auparavant afin de mettre la lumière sur des génies oubliés. Je ne sais pas si la démarche de Cosmic Machine est la même ? Je n’ai pas eu l’occasion d’entendre cette compilation mais la tracklist qui m’est assez familière semble bien choisie… J’espère que chacune de nos compiles trouveront le succès et le public qu’elles méritent !

Cosmic Machine – The Sequel sort le 13 mai chez Because Music. La release party aura lieu le 14 mai à La Gaîté Lyrique.

Space Oddities – Studio Ganaro sort le 24 mai chez Born Bad Records.

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