Société

La couverture médiatique de la Palestine me donne honte d’être journaliste

Muurschildering van Palestijnse vlag

Ça fait maintenant deux semaines que mon feed est envahi de contenus sur la situation en Palestine et Israël. Et puisque, comme vous, j’évolue dans une bulle où tout le monde partage plus ou moins mes opinions, la majorité de ces posts sont pro-Palestine. Ceci dit, vu le bilan historiquement élevé du côté israélien suite aux attaques du Hamas le 7 octobre, beaucoup semblent avoir du mal à se positionner en tant que défenseur·se de la cause palestinienne. Comme si soutenir les Palestinien·nes était synonyme de se réjouir des victimes israéliennes. 

Au-delà du silence, j’ai aussi vu passer pas mal de messages du style, « Israël/Palestine, c’est très complexe » ou « Tout le monde prend parti, mais c’est pas juste noir ou blanc ». 

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En réalité, il ne faut pas être expert·e pour comprendre la situation : il s’agit d’un État qui en colonise un autre. En tant que Belges, et plus largement, Européen·nes, ça nous connaît, non ? Bien sûr, les enjeux géopolitiques sont complexes, ou du moins déroutants. Car si on base notre logique exclusivement sur la notion de justice – la vraie, pas celle des institutions –, il est difficile, par exemple, de comprendre pourquoi tant d’États, européens ou arabes, ont tourné le dos à la Palestine. Ni pourquoi personne ne fait rien pour arrêter l’expansion illégale des colonies israéliennes. Ou encore, pourquoi ces injustices se déroulent sous nos yeux depuis 75 ans et qu’on n’en voit pas la fin. 

Mais la question de savoir s’il faut « prendre parti » n’est juste pas pertinente. L’enjeu de la prise de position ici, est d’honorer les victimes, tout en comprenant que la cause de toute cette souffrance, tant du côté palestinien qu’israélien, c’est la colonisation de la Palestine par l’État d’Israël. Ce rappel du contexte de l’occupation manque cruellement dans certains discours et, plus grave, dans la couverture médiatique.

Il y a environ dix ans, j’ai décidé de devenir journaliste simplement parce que j’aimais écrire. La raison pour laquelle je le suis encore aujourd’hui, c’est parce que je me suis rendu compte du poids que je pouvais potentiellement avoir dans le débat public et de la responsabilité qui m’incombait dans ce rôle. Être journaliste, c’est influencer l’opinion des gens et faire pencher la balance ; c’est une responsabilité super lourde. Pour chaque sujet abordé, l’angle, le ton, le nombre d’articles, leur longueur et chaque terme employé a son importance. Ça ne me fait pas nécessairement kiffer d’avoir ce « pouvoir », mais je me suis attelée à une tâche : donner une place aux sujets et aux gens qui n’en ont pas dans les médias, ou jamais de la bonne manière. 

Aujourd’hui, quand je lis la couverture des médias mainstream sur la situation, je ressens presque un sentiment de honte d’exercer ce métier, d’être « une des leurs ». De faire partie d’un secteur qui a clairement contribué, à coups d’articles biaisés, de termes mal choisis et de contextes omis, à la perte de la cause palestinienne – et de tant d’autres, d’ailleurs. 

La neutralité est supposée être un grand principe journalistique. C’est un sujet débattu, mais pour moi complètement obsolète, car la neutralité, ça n’existe pas. Mais partons du principe que les médias mainstreams couvrent les sujets de manière « neutre ». Même en se limitant à la couverture des derniers événements, les disparités ne manquent pas.

Par exemple, les bombardements d’Israël sur Gaza sont clairement décrits comme la conséquence de l’attaque du Hamas en Israël du 7 octobre ; par contre, les bombardements du Hamas du 7 octobre, eux, ne sont pas présentés comme la conséquence de l’occupation israélienne. Il ne s’agit pas ici de justifier les attaques du Hamas, mais simplement de les contextualiser. 

Ce constat ne s’adresse pas uniquement aux médias locaux, mais aux médias occidentaux dans leur ensemble. Les journalistes britanniques Harry Fear, qui a réalisé le documentaire Gaza: Still Alive, et Owen Jones, chroniqueur pour The Guardian et activiste, ont tous les deux récemment soulevé la déshumanisation du peuple palestinien par les médias. Harry Fear a notamment pointé du doigt la BBC et d’autres médias réputés pour leur choix des mots, mentionnant par exemple que le média public britannique a fait référence aux personnes « tuées » en Israël, et « mortes » à Gaza. Mortes comment, à cause de qui ? 

À cela s’ajoute le problème de vérification des sources : l’information selon laquelle le Hamas aurait décapité 40 bébés israélien·nes, qui a été véhiculée dans de nombreux médias et confirmée par le président des États-Unis Joe Biden, n’a, à ce jour, toujours pas été vérifiée. Si la plupart des médias (et Biden) ont corrigé l’information, elle a tout de même fait les gros titres, marqué les esprits et servi d’instrument de propagande pour justifier la réponse armée du gouvernement israélien sur Gaza. Le mal est fait.

Le Hamas et ses actions font également l’objet de biais, les médias faisant des raccourcis grossiers en comparant le mouvement à Daesh et le qualifiant uniquement de mouvement islamiste terroriste, puisque c’est comme ça qu’il est reconnu par Israël, l’Union Européenne et les États-Unis. Or le Hamas se définit comme un mouvement de résistance islamiste avec une branche politique et militaire. Par conséquent, quand le Hamas a tué des civil·es israélien·nes le 7 octobre, les médias parlaient d’un attentat terroriste ; mais quand Israël a, à son tour, tué des civil·es palestinien·nes à Gaza, les titres ont soudainement parlé d’une « guerre entre Israël et le Hamas ».

Comme l’avait déjà écrit l’historien Bernard Ravenel en 2005 dans sa contribution au livre Israël : L’enfermement, « In fine, le message qui passe c’est que les Israéliens font la guerre et que les Palestiniens sont des terroristes. » 

Le sujet du Hamas est épineux également car l’opinion publique a du mal à comprendre pourquoi il a le soutien de certain·es Palestinien·nes. Les figures politiques font d’ailleurs souvent la distinction en rappellent que tou·tes les Gazaoui·es ne soutiennent pas le Hamas, comme s’il y avait des bon·nes et des mauvais·es Palestinien·nes. Des Palestinien·nes qui méritent plus que d’autres les bombardements israéliens. 

Le Hamas a été fondé pendant la première Intifada (1987-1993, aussi appelée guerre des pierres). Il est au pouvoir dans la bande de Gaza depuis 2007. Dire que lancer des pierres contre l’armée israélienne est voué à l’échec, c’est un euphémisme. Cette dernière repose sur une des industries d’armement les plus avancées au monde, avec son système de défense antimissile « dôme de fer », plus de 169 500 soldat·es, 400 000 réservistes, 1 300 chars et autres blindés et 345 avions de combat. Les États-Unis ont versé 125 milliards de dollars entre 1948 et 2021 dans le cadre d’un programme de coopération militaire bilatérale – ils continuent d’ailleurs d’armer Israël dans le but d’envahir Gaza. Donc oui, après des décennies de colonisation, de négociations de paix échouées, de blocus illégal sur les infrastructures de Gaza qui condamne les Gazaoui·es à une pauvreté extrême, le discours du Hamas, qui propose une révolte armée, convainc certain·es.

Impossible d’ailleurs de ne pas s’attarder sur le terme « terrorisme ». Apparu en 1793, sa définition a évolué au fil des années. Au départ, on qualifiait de terrorisme toute action violente destinée à terroriser la population. Aujourd’hui, il est défini comme l’ « emploi systématique de la violence pour atteindre un but politique ; les actes de violence (attentats, destructions, prises d’otages). » Selon Alain Bauer et Jean-Louis Bruguière, les auteurs du livre Les 100 mots du terrorisme, on distingue principalement les terrorismes en fonction de leurs objectifs, mais ils visent soit à imposer un pouvoir, soit à le renverser. Dans le premier cas, il peut s’agir d’un autre État qui cherche à en faire céder un autre sur un sujet par le biais d’une organisation. Le terrorisme peut aussi être actif au sein du territoire de l’État visé pour revendiquer la décolonisation ou l’indépendance. On parle aussi de terrorisme d’État : l’exercice de la terreur par un État sur sa propre population comme méthode de gouvernement. En gros, il existe plusieurs types de terrorismes ; les auteurs mentionnent notamment « un terrorisme révolutionnaire, identitaire, terrorisme de groupes qui réclament une forme quelconque d’indépendance ou de reconnaissance, ou encore le terrorisme instrumental, qui vise à obtenir une action ou une concession d’une autorité. »

Donc si on en croit la définition, c’est bien de terrorisme décolonial qu’il s’agit ici. 

En tant que Belgo-Algérienne, je ne peux m’empêcher de faire un parallèle avec la guerre d’indépendance d’Algérie, pour laquelle mon grand-père a combattu au sein de l’armée de libération nationale (ALN, la branche armée du parti politique Front de libération nationale). Pour les Algérien·nes, c’était un maquisard, un révolutionnaire, ou simplement un combattant. Mais pour les Français·es et les livres d’histoires occidentaux, mon grand-père n’était rien d’autre qu’un terroriste. Et de fait, puisqu’il appartenait à une organisation qui avait pour objectif de renverser le pouvoir en place : la colonisation française. Dans un tout autre contexte – celui de l’apartheid en Afrique du Sud –, Nelson Mandela était lui aussi fiché comme terroriste jusqu’en 2008.

Encore une fois, il ne s’agit pas ici de justifier les actions du Hamas et les victimes civiles israéliennes ; il s’agit d’une question de sémantique.

Nombre d’activistes et de personnes issues de la communauté musulmane s’indignent de l’utilisation du terme terroriste, jugeant qu’il s’adresse, la plupart du temps, aux auteurs d’attaques quand ils sont musulmans. L’amalgame terrorisme/Islam a en effet fait bon chemin depuis les attentats du 11 septembre. Le problème n’est peut-être donc pas tant le mot en soi, mais la connotation qu’il porte : Les terroristes, ce sont des méchants Arabes islamistes, jamais des combattants révolutionnaires. 

La BBC évite d’ailleurs ce terme et a décidé de ne pas qualifier le Hamas de terroriste. « Le terrorisme est un mot chargé de sens, que les gens utilisent à propos d’un groupe qu’ils désapprouvent moralement », a expliqué John Simpson, rédacteur en chef des affaires internationales à la BBC, en réponse aux nombreuses critiques.

J’ai contacté Owen Jones pour avoir son avis sur la question, et selon lui, au-delà de la connotation, il s’agit aussi d’une décision pragmatique de sécurité. « Si les journalistes de la BBC étaient contraint·es de qualifier le Hamas de “terroristes”, ça les empêcherait de faire des reportages à Gaza et pourrait mettre leur sécurité en danger dans les territoires occupés, dit-il. Ça donnerait également lieu à des contre-arguments très virulents pour qu’Israël soit décrit comme pratiquant le terrorisme d’État – clairement fondé en réalité. » Une boîte de pandore, selon le journaliste.

Une autre raison qui en pousse beaucoup à ne pas se positionner pour la Palestine, c’est la crainte d’être perçu·e comme antisémite. Cet amalgame est ancré très profondément dans certains esprits. Faut-il le rappeler, être contre la politique d’Israël, le sionisme et la colonisation n’est pas synonyme de haine envers les Juif·ves. De nombreuses personnes juives s’y opposent, même parfois basées en Israël.

Dans des moments pareils, on s’inquiète de la montée de l’antisémitisme, et à juste titre. Mais qui s’inquiète de la montée incessante de l’islamophobie en Occident, à part les personnes concernées ? Quels médias se penchent sur l’impact de l’attentat du 16 octobre sur la communauté musulmane à Bruxelles ? L’inquiétude qui prend au ventre la diaspora nord-africaine quand on apprend que l’auteur de l’attentat était non seulement musulman et tunisien, mais aussi sans-papiers – jackpot – n’a pas sa place au JT.

Au-delà de la couverture médiatique, les figures politiques aussi, contribuent à la déshumanisation du peuple palestinien. « La compassion de l’État français envers le peuple israélien face à la barbarie est entière », a déclaré le président français Macron suite à l’attaque du 7 octobre. « Nous partageons le chagrin d’Israël. Des centaines de nourrissons, d’enfants, de femmes et d’hommes pourchassés, enlevés, assassinés, pris en otage. » Quant au président des États-Unis Joe Biden, il a déclaré, « Le peuple d’Israël a vécu un tel moment ce week-end. Les mains sanglantes de l’organisation terroriste Hamas – un groupe dont la raison d’être déclarée est de tuer des Juifs. Il s’agit d’un acte purement diabolique. Plus de 1 000 civils ont été massacrés – pas seulement tués : massacrés – en Israël. »

« Compassion », « barbarie », « chagrin », « nourrissons », « assassinés », « sanglantes », « diabolique », « massacrés »… Ces termes transpirent l’affect et l’émotion, et à juste titre, puisqu’il faut en ressentir face à ces événements. Mais quand ce sont les Palestinien·nes qui meurent sous les bombes israéliennes, qu’Israël prive Gaza d’eau, de gaz et d’électricité, bloque les aides humanitaires, demande à 1,1 million d’habitant·es d’évacuer Gaza par une route sûre pour ensuite la bombarder, quand un hôpital est lui aussi bombardé, quand Israël arme ses citoyen·nes pour faire la guerre – la liste s’allonge à mesure que je rédige cet article, c’est affligeant –, les mots sonnent creux.

Tous ces actes sont décrits comme des crimes de guerre et sont, au mieux, condamnés par les Nations Unies. Point. Pas d’adjectifs sensationnalistes, encore moins d’émotions. Pas de porte-parole de la Maison Blanche qui fond en larmes en pleine interview sur CNN. Et jamais ces actions ne sont qualifiées de terroristes, or le terrorisme d’État, ça existe, comme nous la rappelé Owen Jones.

Pourtant, à ce stade, l’experte des Nations Unies Francesca Albanese parle de nettoyage ethnique, d’une seconde Nakba et Naksa. Genocide Watch parle de génocide, considérant que sur les dix stades du génocide, Israël/Palestine remplit les stades « 3 : discrimination », « 4 : déshumanisation », « 5 : organisation », « 6 : polarisation », « 8 : persécution » et « 9 : extermination ». Au final, Hamas ou pas, comme le dit Pierre Stambul de l’Union juive française pour la paix dans les colonnes de Mediapart, « c’est une guerre d’Israël contre le peuple palestinien ». Et ce peuple, on dirait qu’il est déjà bon à être oublié.

Au-delà des émotions à géométrie variable que nous proposent et relaient certains médias mainstream, il est primordial de prendre en considération le contexte, afin de comprendre les mécanismes qui sont appliqués pour justifier ce massacre à Gaza, et prendre conscience des agissements du gouvernement d’extrême droite israélien. 

Si tant de journalistes ont soulevé le problème, pourquoi les rédactions ne corrigent-elles pas le tir ? Pourquoi si peu d’articles et reportages sont racontés d’un point de vue palestinien ? Le journaliste américain Dylan Saba a récemment dénoncé une censure des médias sur X. Un rédacteur d’un grand journal de gauche l’avait contacté pour qu’il écrive sur la « vague de réactions maccarthystes anti-palestiniennes et sur la censure qui sévit actuellement aux États-Unis ». Son article a été jeté à la poubelle quelques minutes avant sa publication. 

Ginella Massa, journaliste canadienne, a également dénoncé les difficultés que les journalistes rencontrent lorsqu’iels tentent de remettre en cause l’angle d’un média. Elle cite notamment un exemple datant de 2021 (qui correspond aux attaques à la mosquée Al-Aqsa) : 2 000 Canadien·nes, dont des journalistes, avaient signé une lettre groupée afin de réclamer une couverture médiatique plus équilibrée. La journaliste explique qu’elle n’a pas osé signer la lettre, car elle « avait trop à perdre ». Et de fait, certain·es journalistes signataires ont été réprimandé·es, interdit·es de toucher au sujet, car la rédaction a considéré qu’iels étaient « biaisé·e ». La chaîne américaine MSNBC a par ailleurs écarté trois journalistes musulmans du plateau du journal sans explication claire. Des exemples comme ça, il y en a plein.

En rédigeant cet article, je sais par ailleurs que certain·es lecteur·ices, en lisant mon nom et le passage sur mes origines, penseront que c’est moi qui suis biaisée. Mais ne vous en faites pas, mes sources sont quasiment toutes des personnes blanches, car je sais trop bien que même avec un diplôme de journaliste, il vaut mieux être blanc·he pour être crédible

@ginellamassa

Replying to @naurinsaeed6 What its like to be a journalist covering #israelpalestine #mediabias #medialiteracy

♬ original sound – Ginella Massa

Comme je le disais plus tôt, si la couverture médiatique et ce genre de prises de position sont si importantes, c’est parce qu’elles ont le pouvoir d’influencer l’opinion publique. Et toutes ces disparités empêchent une grande partie de la population de ressentir de l’empathie pour le peuple palestinien et de se positionner contre la politique israélienne qui, faut-il le rappeler, viole le droit international, selon l’ONU. À force de déshumaniser le peuple palestinien et en l’associant aux actions du Hamas, à son tour diabolisé comme si la simple nature de ses actions ne suffisait pas, le public ne sait plus quoi penser et préfère s’en tenir au silence ou à un lâche « C’est un sujet complexe ». 

Mais ne pas prendre position, c’est contribuer à maintenir l’ordre établi. 

Il n’est pas pertinent de comparer ces conflits en tant que tels, mais si on reprend la couverture médiatique récente du conflit entre la Russie et l’Ukraine, le message est clair : c’est la Russie qui a envahi l’Ukraine et l’Ukraine s’est défendue. Tout le monde semble plus ou moins d’accord là-dessus, et l’Ukraine bénéficie du soutien des médias et de l’opinion publique. Pourquoi ces termes ne sont-ils pas utilisés lorsqu’il s’agit d’Israël et de la Palestine ? Je ne parle même pas ici de la reconnaissance des États – comme mentionné plus haut, on sait qu’il ne s’agit ici que d’accords géopolitiques. Mais nous, citoyen·nes, journalistes et acteur·ices culturel·les, ne sommes pas des États avec des intérêts géopolitiques. Nous sommes des êtres humains avec un jugement, une conscience et une voix. 

Pourquoi les institutions culturelles, pourtant si favorables à programmer des créations et des collectifs sur la thématique de la décolonisation, restent silencieuses ? C’est très bien de vouloir décoloniser l’espace public, le clubbing et la culture, mais pourquoi ce silence-radio lorsqu’il s’agit de la Palestine ? 

Je rêve de voir le drapeau de la Palestine sur la façade du Théâtre de la Monnaie ou au parc du Cinquantenaire. Au lieu de ça, même avant l’attaque du 7 octobre, de simples peintures du drapeau ont été effacées des murs de la Gare du Midi par la commune de Saint-Gilles, car jugées antisémites

Alors que les manifestations se multiplient et des citoyen·nes à travers le monde unissent leurs forces pour tenter tant bien que mal de dénoncer ces injustices, seul le soutien des médias et des institutions peut réellement faire pencher la balance.

Quand Gaza sera rayée de la carte, il sera trop tard pour montrer votre soutien aux Palestinien·nes.

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