Coverjunkie prouve que la presse papier est loin d’être morte

L’appel du kiosquier à la sortie d’une bouche de métro ou d’un Relay dans le hall d’une gare est une tentation à laquelle je n’oppose généralement qu’une faible résistance. Non seulement parce que ça me change de tous les écrans possibles et imaginables qui envahissent mon quotidien, mais aussi parce, je dois bien l’avouer, j’ai un rapport quasi fétichiste à ces objets d’encre et de papier. J’aime collectionner des exemplaires de différents titres, d’abord par intérêt professionnel, ensuite parce que les piles de magazines que j’accumule chez moi se trouvent faire d’excellentes tables de chevets, tables basses, etc caetera. Donc si vous faites aussi partie de ces gens qui estiment que rien ne vaut un bon mag en papier, cet article est pour vous.

Collectionneur de magazines et revues de tous pays, Jaap Biemans met sa passion à découvert à la fin 2010, avec son blog Coverjunkie. Lui-même directeur artistique pour des médias, le Néerlandais souhaite ainsi rendre hommage à l’imagination et à la créativité que requiert l’art de la couverture. C’est également sa façon de répondre à ceux qui proclament la mort de la presse papier : « je pense que c’est des conneries ! », dit-il dans une interview à Folio. « Je pense qu’une couverture c’est plus que se vendre soi-même, c’est aussi un reflet de notre culture visuelle. » Jetant d’abord un oeil aux kisoques, Biemans approfondit ses recherches quotidienne sur Internet et notamment sur Twitter. Il reçoit également des coups de pouce : « Je reçois 10-15 couvertures par jour par email, certaines bien, d’autres mauvaises. La meilleure chose avec Coverjunkie c’est que certains magazines m’envoient des exemplaires papier. »

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Sa devise, « des couvs qui vous filent une bonne claque ou que vous avez envie de lécher », résume sa méthode de sélection : Biemans choisit celles qui attirent le regard plus qu’une autre, qui sont les plus inventives et créatives. Les trois ingrédients-clefs selon lui : des nouvelles, une atmosphère et de la créativité. « La couverture d’un magazine fait partie d’une marque, une partie très importante car elle a une âme et elle peut donner une émotion et une profondeur à une marque. » Parmi les titres dont il affectionne régulièrement les couvertures, se trouvent essentiellement des magazines américains, avec The New Yorker, The New York Times Magazine, Bloomberg Businessweek, mais aussi Vice, Wired, Suddeutsche Zeitung Magazin

Sa collection de dizaine de milliers de couvs donne une jolie revue de presse internationale sur Instagram :

 

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Une photo publiée par coverjunkie (@coverjunkie) le