Je devais avoir 19 ans quand je suis tombée dans les pommes pour la première et dernière fois de ma vie. Mon copain et moi étions allés fumer un joint vers Covent Garden [un quartier londonien, N.D.L.R.]. J’ai fumé deux lattes et, très vite, je me suis étalée sur le sol. J’étais incapable de bouger. J’essayais d’ouvrir les yeux mais cela m’était impossible. J’étais convaincue que j’allais mourir. Finalement, mon mec m’a portée jusqu’à un taxi qui m’a ramenée chez mes parents. Là, j’ai dû ramper dans les escaliers qui menaient à ma chambre parce que je ne tenais pas debout.
Sauf que, voilà : je ne suis pas un cas isolé. Une crise blanche, ça arrive à tout le monde. Peu importe que vous soyez un fumeur chevronné ou occasionnel, ça vous tombe dessus sans prévenir. Votre vision se brouille, la pièce commence à tourner, vous ne pouvez plus bouger et avez l’impression que tout le monde se fout de votre gueule. Pour en savoir plus sur les pires expériences vécues par mes semblables, j’ai demandé à plusieurs personnes de me parler de la fois où elles se sont totalement ridiculisées à cause du cannabis.
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LILY, 26 ANS
J’étais à Amsterdam avec mon copain et nous rentrions à notre hôtel – un 4 étoiles super chic – après avoir pas mal fumé. J’avais la dalle et j’ai donc acheté une salade César sur le chemin. En arrivant à l’hôtel, j’ai demandé des couverts et le réceptionniste m’a dit qu’il les apporterait jusqu’à notre chambre. Quelques minutes plus tard, un homme avec un accent chinois prononcé s’est pointé et a essayé de me refourguer des sachets de thé et du lait. Je n’arrêtais pas de lui demander : « Puis-je avoir une fourchette ? », mais il ne comprenait rien. Je me suis mise à rire et ai été prise de vertige. Je suis tombée par terre et la porte s’est fermée devant ce mec.
Quand j’ai repris connaissance, il frappait et criait « HELLO, HELLO, HELLO, HELLO ». Ça a continué pendant au moins trente secondes – mon copain était trop défoncé pour réagir. Il s’est finalement repris et m’a allongée sur le lit. Il a raconté un bobard au Chinois afin qu’il nous laisse tranquilles. J’étais couverte de sueur et je vomissais partout – j’en avais dans les cheveux. J’étais paralysée. Quand j’ai repris mes esprits, le réceptionniste était dans la chambre, l’air horrifié. Nous avions oublié de fermer la porte à clé.
LAUREN, 25 ANS
Il y a quelques années, alors que j’étais dans la salle de bains d’un ami avec quatre autres personnes, j’ai vécu mon premier « aqua ». Deux joints tournaient. J’étais au tout début de ma carrière de fumeuse de weed, si bien qu’au bout de 10 minutes j’étais défoncée et j’ai demandé à sortir. Ils ont refusé – ils tenaient à garder la fumée dans la pièce. J’ai dû attendre. Une fois le joint terminé, je n’en pouvais plus. Je ne me souviens de rien après ça. Apparemment, on m’a conduite dans le jardin pour que je puisse respirer de l’air frais. C’est là que j’ai vomi.
HOLLY, 24 ANS
Ado, je vivais dans une banlieue chiante de Leeds. Heureusement, ma meilleure amie habitait un peu plus près du centre et avait des parents vraiment cool. Le vendredi, après les cours, nous allions souvent chez elle. Un soir, nous avions invité des mecs. J’avais entendu dire que le gars pour qui j’avais le béguin venait aussi.
Une fois chez mon amie, lui et ses potes ont roulé un joint – ce que j’ai trouvé absolument génial étant donné que c’était le premier joint que je voyais de ma vie. J’ai fumé quelques lattes avant de monter à l’étage, les jambes flageolantes. J’espérais qu’un vomi stratégique pourrait me sortir de cette situation. J’ai passé plus d’une heure penchée sur les toilettes. Le lendemain matin, je me suis réveillée dans le lit des parents de mon amie, lequel était couvert de vomi. J’étais complètement mortifiée. Elle m’a raconté que, pendant que j’étais inconsciente, le mec que j’aimais bien m’avait mise au lit. Alors que j’étais couverte de vomi. On n’est jamais sortis ensemble.
JAKE, 25 ANS
C’était un soir d’été et j’étais de sortie avec des amis. Nous avions beaucoup bu et fumé. Vers deux heures du matin, je décidais de rejoindre ma copine chez elle. Avant ça, je choisissais de faire un détour afin de commander un bagel, que j’engloutissais sans attendre.
Il faut croire que j’avais vraiment surestimé la quantité de bouffe que j’étais capable d’avaler. J’ai débarqué chez ma copine et ai fumé un autre joint, tout en avalant le crumble aux pommes que j’avais pris à emporter. Deux bouchées plus tard, j’ai commencé à avoir des bouffées de chaleur. La pièce s’est mise à bouger. Des amis à elle étaient là, donc j’ai tenté de m’éclipser sans me faire remarquer. Je lui ai juste envoyé un texto : « Je vais faire une sieste dans les toilettes. » J’ai vomi et me suis évanoui sur le carrelage froid qui, à ce stade, était mon sauveur et mon Dieu. La salle de bains étant petite, mon corps inconscient bloquait la porte. Ma petite amie a dû enfoncer la porte et tout le monde a passé le reste de la nuit à m’enjamber pour pouvoir utiliser les toilettes.
JAMIE, 28 ANS
Après un concert avec mon groupe, j’ai commencé à discuter avec une fille. À la fin de la soirée, nous étions tous les deux complètement déchirés et nous sommes allés chez elle pour fumer un joint. Allez savoir pourquoi, pendant qu’elle était aux toilettes, je me suis foutu à poil dans son lit. Elle a été quelque peu surprise en me voyant mais elle s’est mise à rigoler et m’a demandé de rouler un autre joint en me tendant sa weed. Afin de l’impressionner, j’ai beaucoup chargé le joint et nous avons commencé à fumer.
Trois taffes plus tard, la chambre s’est mise à tourner. J’ai compris que j’allais vomir mais j’ai essayé de me retenir parce que je ne l’avais pas encore embrasée. Elle m’a demandé si j’avais envie de gerber. J’ai dit que j’allais bien mais il était évident que ce n’était pas le cas. Elle m’a emmené dans la salle de bains et a attendu dehors pendant que je vomissais, toujours nu comme un ver. Quant à elle, elle se marrait. Elle m’a ensuite filé une brosse à dents et, contre toute attente, nous avons fait l’amour, malgré le ridicule de la situation.
BILLY, 25 ANS
J’avais 18 ans et ne connaissais pas grand-chose à la weed. Mes amis et moi avons cuisiné des space cakes et les avons mangés en moins de dix minutes – nous étions vraiment débiles. Au début, ça a fait naître une sensation agréable, qui a rapidement laissé place à une défonce terrible et intense. Je ne pouvais plus bouger. J’avais l’impression que mon corps était collé au canapé avec de la glu. J’ai envoyé un texto à ma mère pour lui dire que j’allais mourir et que je l’aimais.