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La grande débrouille du sumo français

Les sumotoris français s'entraînent, combattent et brillent à leur niveau, bien loin de la gloire et de l'excellence japonaise.

Le sumo a beau être un sport traditionnel japonais, plusieurs milliers de passionnés disséminés dans le monde tentent d'exporter la discipline dans leur pays. Ces sumotoris qui n'ont pas eu la chance de naître au Japon évoluent pour la plupart dans les nations «phares» de la discipline : Europe de l'Est, Etats-Unis, ou encore Brésil, à des années-lumière de ce qui se fait sur l'archipel nippon. Chez nous aussi, une dizaine d'irréductibles Gaulois s'adonnent plusieurs fois par mois aux joies de ce sport de lutte vieux de 2000 ans. À l'opposé des pros, les Bleus ne sont pas obèses, ne portent pas de chignon traditionnel et n'observent pas de rites. Mais ils ont la même passion, qui leur permet de faire face au manque de moyens et d'intérêt dont souffre ce sport en France.

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En 2017, les sumotoris tricolores se comptent littéralement sur les doigts des deux mains. La plupart d'entre eux se retrouvent au Paris Sumo, le seul club amateur français, né il y a quelques années de l'initiative d'une bande de passionnés d'arts martiaux. Informaticiens ou agents SNCF en semaine, ces quelques apprentis sumotoris se réunissent et s'entraînent chaque week-end, dans le centre de Paris. À 800 kilomètres de là réside leur homologue compétiteur, Jean-Philippe Cabral. Sumotori marseillais de 44 ans, il est depuis plusieurs années le seul Français à se mesurer aux meilleurs combattants européens.

Pour le Paris Sumo et pour Jean-Philippe Cabral, cette passion pour le sport ancestral japonais est née il y a dix ans. À cette époque, la chaîne Eurosport diffusait encore des combats. « On les suivait et on donnait ensuite notre avis sur un forum spécialisé, se souvient Antoine Marvier, président fondateur du Paris Sumo. Et un jour, on s'est dit qu'on allait monter un club. » Lutteur gréco-romain et karatéka, Jean-Philippe Cabral s'est mis au sumo par curiosité. « Je me souviens aussi d'avoir été inspiré par "Mémoires d'un lutteur de sumo", un livre dans lequel le sumotori Kazuhiro Kirishima, aujourd'hui retraité, se confiait sur son mode de vie et sur sa carrière. »

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