Cinéma belge, Marc Dutroux et rap en flamand : une conversation avec Isha, Senamo et Lord Gasmique

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Cinéma belge, Marc Dutroux et rap en flamand : une conversation avec Isha, Senamo et Lord Gasmique

Réunis sur la B.O. du film « Tueurs », les trois rappeurs belges ont répondu à nos questions les plus tordues sur la culture populaire de leur pays.

Cela fait maintenant deux ans que l’on vous rebat les oreilles avec l’affirmation que le rap belge et plus précisément en provenance de la capitale, Bruxelles, vaut le coup d’être écouté. La presse spécialisée comme les publications plus généralistes mettent cette scène de plus en plus en avant et c’est mérité. Une nouvelle génération d’artistes a montré qu'elle avait du talent à revendre et qu'elle excellait dans une profusion de styles - du rap de kickeur à la trap, en passant par les morceaux plus planants. Aujourd'hui, quand Bruxelles parle, Paris écoute et n’en perd pas une miette. Pour les retardataires et la paresseux, la meilleure manière de se payer un cours de rattrapage aussi direct qu'efficace est sans doute la bande originale du film Tueurs, thriller de François Troukens et Jean-François Hensgens sorti fin 2017, qui réunissait quasiment toute l’élite du rap belge. Nous avons réuni trois participants à cette B.O., issus de trois générations différentes - le jeune Lord Gasmique, Senamo du groupe La Smala et le vétéran Isha - pour parler de leur boulot sur le film, mais aussi de l’explosion de la scène bruxelloise, de leur rapport à la France, de leur admiration pour Benoît Poelvoorde et de l'éventualité d'un biopic sur Marc Dutroux.

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Noisey : On va revenir un peu sur le film Tueurs et sa B.O, à laquelle vous avez participé.
Isha : On a vu le film bien en avance, dans des conditions cinéma, projection privée etc.

Lord Gasmique : Pour se mettre dans l'ambiance.

Senamo : Ca change la thématique, tu peux pas partir sur un morceau où t'es totalement libre : pas de morceau joyeux pour un film cru et dur. Mais sinon le reste c'est à notre sauce, instinctivement

Isha : Perso, j'ai remarqué que dans ce film on avait pas besoin de se prendre la tête, y'a tout : l'amour, le rapport à l'argent, la camaraderie, la violence, tout ce qui compose notre musique au final. Moi, hormis sur le titre « Définition d’un OG », j'ai rappé normalement.

Lord Gasmique : Moi c'est l'addition de la prod et du film qui m'a dirigé. Comme Lord Gasmique est un personnage, il lui est facile d'en interpréter d'autres. C'était un cool exercice.

Senamo : Pareil, ça m'a mis dans un mood cinématographique, je voulais que les gens voient des tableaux dans leurs têtes, des images qui défilent en écoutant mon morceau. Vu que le film est noir, ça me semblait évident de partir sur un truc un peu Ying et Yang.

Le film est tiré d’une histoire vraie…
Isha : Je m'en rappelle, quand j'étais petit. Ils en ont reparlé des années après, à des moments l'enquête repartait. Sinon chez nous y'a aussi les tueurs du Brabant et le dépeceur de Mons. Je sais pas si vous vous rappelez…

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Senamo : Et puis, y'a Marc ! [ Rires]

Isha : C'est vrai mais ça, ça nous a carrément terrorisé [ Rires]

Si jamais on faisait un biopic de Marc Dutroux, vous feriez la B.O. ?
Senamo : [ Rires] Jamais de jamais.

Isha : Pourquoi pas ?

Senamo : Moi, c'est sûr que c'est non parce que c'est un sujet ultra sensible, ça touche des gens qui savent pas du tout en rire, qui ont pas notre recul et je peux le comprendre.

Lord Gasmique : Je vois pas quel son on pourrait faire ! Faut une inspi de film d'horreur, là…

C’est Clément d'Animalsons qui a produit tout l’album, qu’est-ce que ça vous a apporté de bosser avec lui ?
Lord Gasmique : C'était vraiment un mec qui apporte son expérience, qui est dans le partage. Pour moi qui démarre vraiment dans le truc, dans ce rap, il m'a beaucoup apporté, il m'a donné des idées automatiquement pertinentes, quand j'étais en studio.

Isha : Pour la plupart, on a posé sur une version et il a retaffé et recomposé derrière. Pour ma part, il est venu avec plusieurs propositions d'instrus, j'en ai choisi une et il l'a étoffée en fonction de ce que je posais. C'est un mec qui a une vision. J'avais une version un peu old-school et il a réussi à me convaincre de la rendre plus actuelle.

Isha, tu es un peu le doyen, quel est ton regard tous ces jeunes rappeurs belges ?
Isha : Moi je kiffe ! J'ai l'impression de revivre une certaine jeunesse avec eux. Ils ont plus d'outils et ils ont plus un état d'esprit indépendant, entrepreneur… C'est aussi en les regardant qu'on a compris comment ça marchait. Des mecs de mon âge ne comprennent pas qu'il faut puiser chez les jeunes alors que c'est là que tu trouves des idées neuves. Ça m'apporte de l'inspi, de l'énergie, j'apprends quoi.

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Senamo : Là, t'as 3 générations en réalité, moi je suis plus tout jeune non plus [ Rires]

Isha : Pour moi, on est de la même en fait.

Senamo : Ouais, mais pour moi t'étais un grand tu vois, j'ai des souvenirs où je t'écoutais quand je commençais le rap, t'étais déjà établi quand on commençait…

Lord Gasmique : C'est un putain de plaisir, c'est des gars qui s'y connaissent. Être entouré d'eux, ça ne peut que m'amener sur la bonne voie. Je peux faire aucune erreur parce que je suis équipé, avec une team comme ça, c'est lourd. Les grands m'inspirent, c'est un échange.

Vous avez senti qu’à un moment la France s’appropriait un peu le rap de chez vous, dès que ça perçait ?
Lord Gasmique : Je l'ai senti à un moment, ouais.

Isha : Paris c'est une ville qui aspire et s'approprie avant de recracher le truc à sa sauce mais comme on se l’est dit avant l’interview, l'identité est tellement marquée que les gens vont pas être dupes.

Je ne sais pas si c’est réel ou si c’est une illusion vu de l’extérieur mais on a l’impression qu’à Bruxelles il n’y a pas de clash, que vous êtes presque tous « unis ».
Senamo : C'est plus petit, donc forcément on se connaît un peu tous, le cercle est très fermé. Évidemment, y'a de petites animosités, mais y'a un autre esprit : on a pas le temps de se faire la guerre.

Lord Gasmique : Exactement.

Senamo : Le mieux c'est de monter ensemble mais si c'est pas possible, pas grave, bonne chance à toi, tu peux continuer de faire ta vie de ton côté et simplement dire bonjour de temps à autre. Y'a un recul, on est un peu plus décomplexés, second degré, on se moque de nous-mêmes, on est des outsiders. Donc on a plutôt envie de s'entraider au lieu de rester dans son coin sur un truc en train de couler.

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Ceux qui rappent en flamand, ça reste des exceptions ?
Isha : En fait, ça commence à venir, là.

Lord Gasmique : Ouais, de ouf ! Sur l'album, tu as Zwangere Guy.

Senamo : Y'a 2 non francophones : Coely qui vient de Flandre, dans la partie nord du pays, qui rappe et chante en anglais et effectivement y'a aussi Zwangere Guy qui vient de Bruxelles et qui, lui, rappe 100 % néerlandais. C'est marrant ça lui permet d'avoir un public chez les Hollandais. Et puis c'est cool le mélange, on en a rien à foutre, y'a 10 ans des gens n'auraient pas posé aux côté d'un non-francophone.

Lord Gasmique : C'est vrai que le néerlandais grimpe en ce moment. Dans mon collectif, le Six O'clock Gang, on a des francophones et néerlandophones tu vois ? Et on pose sur des sons communs, chacun dans sa langue et ça sonne bien quand même. C'est une question d'ouverture d'esprit.

On peut parler cinéma belge ?
Isha : On a quelques classiques, ouais.

C'est arrivé près de chez vous ?
Senamo : [Sans hésitation] « Elle ne sait pas que dans 10 ans elle va sucer des bites comme sa mère » [Rire général] Celle-là, je la trouve incroyable. J'ai explosé de rire la première fois.

Isha : Je ne m'en souviens pas assez mais c'était classique

Lord Gasmique : J'ai kiffé ce film, mais je pourrai pas te sortir de réplique, je pense qu'il y en a trop en fait, des phrases folles tout le temps.

Dikkenek ?
Senamo : Quand il dit « va te faire refaire, alien » à la meuf qui a une toute petite cicatrice sur le visage… C'est incroyable. « T'es épilée, pas épilée, t'as des copines ? »

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Isha : Quand il rentre dans la boîte…

Senamo : « Faut pas laisser rentrer les Albanais » [ Rires] Et après il danse sur du Michael et il lâche « Michael Jackson, le seul blanc qui arrive à faire de la musique de noir » [ Rires].

Lord Gasmique : Y'a pas un truc avec une Natacha à un moment ? Avec le bouton là, et un cheval aussi…

Ah oui c'est le personnage de François Damiens, légendaire. Et JCVD ?
Isha : J'ai toujours pas vu JCVD !

Senamo : Je l'ai vu. Il est touchant. C'est un chouette perso ce mec, en fait. Au-delà de tous les films dont j'étais fanatique quand j'étais petit, on l'a vu évoluer dans un monde où les gens se foutaient de sa gueule ouvertement, mais il a juste l'air d'être un peu perché. Il a pris trop de drogues, il est peut-être limité par ça, mais il dégage plein de bonnes ondes et il a donné envie à plein de jeunes de se bouger.

Peut-on dire que Benoît Poelvoorde, c'est un peu votre Tupac ?
Isha : Non, c'est bien plus que ça. C'est notre Elvis. À ce qu'il paraît il est un peu fou en vrai ! C'est même pas un jeu, c'est ça qui est fort chez lui.

Lord Gasmique : Il s'est peut-être perdu dans ses personnages.

Isha : En tout cas c'est ma personnalité belge préférée, c'est lui que j'aime le plus. Senamo : Pareil, François Damiens et Benoît Poelvoorde, c'est des héros. Les films de légende, Monsieur Manatane… Plein d’humoristes actuels se sont inspirés d’eux. Énorme respect.

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Isha, sur ton titre tu dis : « Qu'est ce que je vais dire aux jeunes d'aller chercher du taf quand Roselmack leur dit qu'il y a plus de boulot ». C’est pour s’ouvrir au grand public que tu as pris un présentateur français ?
Isha : En fait, les Français comprennent pas : il y a toujours un côté « province française » en Belgique. On capte toutes vos chaînes ou presque. Le JT de Pujadas, je le regarde au même moment que vous et quand les Français arrivent en Belgique ou même en Suisse, ils réalisent que c’est pareil. Mais personnellement, j’essaie de rendre mon rap accessible à tous, je trouve qu’en utilisant trop d’argot de ton petit patelin, ça ferme un peu le truc.

C’est vrai que depuis sa signature, Damso arrive en hélicoptère et vous jette des t-shirts Unkut par solidarité ?
[Rire général]

Senamo : T’es con !

Isha : C’est vrai.

Lord Gasmique : J’ai réussi à en chopper un.

D’ailleurs, quelle a été votre réaction quand il a été choisi pour l’hymne de l’équipe nationale à la Coupe du monde ? Parce qu’en France c’est inimaginable de faire appel à un rappeur pour ça.
Senamo : Sérieux ? Même un Black M ne pourrait pas être choisi pour ça ?

Malheureusement Black M s’est fait interdire d’un événement officiel suite à des menaces de fachos, donc non.
Senamo : Ah oui, j’avais suivi ça…

Isha : J’espère qu’on va vous inspirer, qu’on va débloquer certains trucs chez vous.

Senamo : Même pour nous c’était un peu surprenant, on ne peut pas dire qu’on s’y attendait non plus. Et évidemment c’est une bonne nouvelle, on est tous contents. Mais c’est vrai qu’on n’est pas non plus choqués, pas plus que ça. On a toujours eu ce côté « cassage de codes » chez nous, autant continuer.

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C’est vrai que vous avez des faux comptes sur les réseaux sociaux uniquement pour vous moquer de la taille d’Hamza par pure jalousie ?
Isha : Ah non, c’est nous.

Lord Gasmique : Tous les commentaires négatifs, c’est nous ! [ Rires]

Senamo : En vrai, il en a fait sa force tu vois ? Être petit mais envoyer autant de force, autant de style, ça donne une combinaison encore plus marquante.

Isha : Mais y’a vraiment tant de commentaires que ça qui se moquent ?

Senamo : Moi j’en ai vu sur des sites de rap français, surtout !

C’est vrai que ça vient plutôt de notre côté, on reste des sacrés salopards en règle générale.
Lord Gasmique : [Pensif] Y’a quand même un truc… Quand je le vois sur scène, il me fascine en fait. La gestuelle est folle, le gars est là, qu’il soit petit moyen ou grand on s’en bat les couilles.

Senamo : Pour moi, c’est peut-être même encore plus impressionnant.

Quand Johnny Halliday a renoncé à reprendre la nationalité Belge, vous l’avez vécu comme une trahison ?
Senamo : Pour moi il était Français, Johnny, même dans sa mentalité, j’avais pas l’impression de voir un Belge.

Isha : Hmmm… Je crois qu’on s’en fout en fait [ Rires]

Lord Gasmique : Ouais c’est vrai qu’on s’en fout je pense [ Sourire]

Des rappeurs belges peu connus ou simplement absents de la B.O à me conseiller ?
Senamo : Neshga. Très bon et il va continuer de faire sons très vifs si tout se passe bien !

Isha : J’ai un gars qui s’appelle Darkos, très fort, et Green Montana aussi. D’autres anciens comme Gandhi qui auraient pu être sur la B.O d’ailleurs. Il rappe sous le nom de G.A.N maintenant.

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Lord Gasmique : J’ai des potes dont je connais le potentiel de ouf, des gars à moi : mon crew Bruxell’R et l’équipe Six O’Clock Gang, pour l’instant vous ne les connaissez pas trop mais au moment où ils s’établiront je pense que la reconnaissance sera au rendez-vous.

Pourquoi il n’y a pas plus de rappeurs belges qui insultent Hergé ?
Isha : Hergé… Pour Tintin au Congo, on l’a appris plus tard. C’est étrange qu’on ait attendu aussi longtemps pour se rendre compte que c’était une BD raciste [Rires] Ça fait longtemps qu’on est lettrés, franchement je comprends pas pourquoi c’est passé crème pendant aussi longtemps. C’était un raciste qui faisait des BD, c’est tout. C’était une époque où c’était cool d’être raciste apparemment. Même aujourd’hui, on porte des vêtements conçus par des racistes, on se fait insulter tous les jours, tu vois le truc.

Senamo : C’était toute une éducation, le délire d’une époque où ils concevaient tout comme ça.

Isha : L’époque coloniale. Senamo : Après, il est fort et ça reste un truc qu’on voit partout, donc forcément dans notre inconscient, ça a bercé notre jeunesse, on captait rien, ça nous faisait rêver. Quand avec le recul tu comprends le truc, t’es choqué, en fait c’était un rascar de ouf, donc tu le zappes et allez, salut.

Sur cette B.O il y a la crème du rap belge, même s’il en manquera toujours quelques-uns, mais il n’y a que vous 3 qui faites la promo. C’est parce que vous êtes les plus en galère d’exposition ?
Isha : [Rires] J’ai posé la question, en gros le truc c’est qu’on est vraiment trop nombreux, après ça demande plusieurs voyages, etc.

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Senamo : Certains ont fait beaucoup de promo, mais en Belgique.

Lord Gasmique : Ça dépend du planning, c’est compliqué, on est plus d’une dizaine au total.

« Ta mère se fait baiser pendant que ton père se tue au taf ». Ce serait moins grave si le daron était au chômage ?
Senamo : Non, ce serait encore pire en fait ! [Rires] « Ta mère se fait baiser pendant que ton père est au bistro », ce serait… Non en fait c’est pas pire, parce que le fait que ce soit quand il est au taf, ça veut dire qu’il est en train de charbonner pour sa famille, en train de suer, c’est horrible.

D’où vient le nom Lord Gasmique ? Parce que Isha et Senamo ça va, mais toi tu te poses là.
Lord Gasmique : Ça vient de conneries ! [Sourire] J’ai démarré sur un délire egotrip essentiellement, donc « Lord » est venu mais ensuite je voulais pas garder ce truc de noblesse un peu solennel, donc j’ai ajouté la suite pour faire un jeu de mot con, ça a donné Lord Gasmique, les gens ont accroché et j’aime beaucoup ce blase.

Qu’est-ce qui est le plus insultant : les blagues pourries sur les Belges, ou Amœnitates belgicæ de Baudelaire ?
Isha : Qu’est-ce qu’il a dit, Baudelaire ?

En gros c’est un petit recueil tout entier tourné contre le pays, il l’appelle « le bâton merdeux de l’Europe », c’est assez hardcore.
Isha : Ouais. Je trouve quand même les blagues sur les Belges plus relou. C’est un peu dépassé, faire l’accent, en plus ils le font pas bien. C’est pas très drôle. Senamo : Déjà, ils prennent jamais l’accent de Bruxelles, ils prennent une sorte d’accent d’une bourgade qui ne ressemble à rien.

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C’est vrai que plus les rappeurs belges percent, et plus on se rend compte que cette accent n’existe pas. Même toi Senamo, t’as un peu un accent mais ça n’a aucun rapport.
Senamo : Ouais, c’est un stéréotype : « hein, comment ça va une fois », jamais de la vie [Rires]

Isha : Même nous on en rigole de ce cliché.

Dernière question : parmi les rappeurs de BX, qui s’est pris un énorme vent par Shay quand il a tenté de la draguer ?
[Rire général]

Lord Gasmique : Moi je suis pas au courant.

Senamo : [Rires] Le truc c’est que Bruxelles c’est petit, tout le monde a des dossiers sur tout le monde, mais les plus… Disons que ce ne sont pas forcément des rappeurs qui se sont affichés [il échange un regard avec Isha].

Isha : Je dirai rien ! [Rires]

Un dernier mot ? Quels sont vos projets ?
Senamo : La mixtape Poison Bleu, c’est un peu un nouveau départ, ma nouvelle carte de visite.

Lord Gasmique : Je continue de taffer dans l’ombre, à cuisiner la sauce, je préfère prendre mon temps pour arriver correctement, j’ai pas envie de passer en coup de vent, mais tout en balançant des sons régulièrement. Je vais un peu accélérer la cadence puisqu’il le faut.

Isha : La Vie Augmente volume 2 arrive le 23 mars, toujours 10 titres et toujours projet gratuit.

Isha, j’ai entendu parler d’une possibilité de feat entre toi et Joe Lucazz, c’est un fantasme d’auditeurs -enfin on doit être 50 à frétiller en y pensant, mais quand même- qui pourrait arriver ?
Isha : J’aime beaucoup ce qu’il fait et il y a eu une prise de contact, on doit le faire, on veut le faire. Je vois nos points communs dans l’écriture, ce que les auditeurs soulignent. Il y a clairement quelque chose à jouer. Mais c’est pas pour tout de suite : je crois qu’il était comme moi, niveau dates, donc il faut être… patient, quoi [Sourire]. Yérim Sar est sur Twitter.