La plupart des villes de Madagascar ont endigué une épidémie de peste qui s’est répandue dans le pays en août dernier. Mais les quelque 3 000 personnes qui vivent dans une décharge publique à la périphérie de la capitale, Antananarivo, cohabitent avec la maladie. Les habitants de « Ralalitra » (la « Ville des mouches ») passent leurs journées à fouiller parmi les déchets, les rats et les cadavres. SAMVA, la société privée employée par le gouvernement pour gérer la décharge, nie l’existence de ces squatteurs et a menacé les photographes et les journalistes qui ont tenté de faire connaître leurs conditions de vie.