Des Brésiliens révoltés par la corruption et l’incompétence — qu’ils considèrent comme la marque de fabrique de la présidence de Dilma Rousseff (du Parti des travailleurs, socialiste) — sont une fois de plus descendus dans la rue ce dimanche. C’est le troisième mouvement national de ce type contre le gouvernement Rousseff depuis mars dernier, lorsque près de trois millions de personnes étaient descendues dans la rue.
Avec une participation nationale estimée à 900 000 voire 2 millions de personnes selon les sources, la manifestation de ce dimanche pourrait être la plus importante de toutes selon un analyste interrogé par l’agence Associated Press.
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Plusieurs milliers de personnes vêtues de vert et de jaune ont défilé le long de la plage de Copacabana à Rio de Janeiro, soit un groupe moins nombreux que celui qui avait manifesté au même endroit en mars dernier.
Dans la ville de Recife, située à la pointe Est de la côte brésilienne, d’autres groupes rassemblant des milliers de personnes sont descendus dans la rue pour chanter, danser, tout en agitant le drapeau national. L’un des manifestants portait un costume rappelant l’affaire Lava Jato — du nom d’une enquête en cours qui a déjà fait tomber de nombreux hauts responsables pour blanchiment d’argent et corruption. En tout, plus de 200 rassemblements ont été organisés à travers tout le pays.
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Lors de l’un de ces rassemblements, des centaines de personnes ont scandé à l’unisson leur volonté de voir Dilma Roussef démissionner, en déclarant que 93 pour cent des Brésiliens désapprouveraient son gouvernement. Selon un sondage réalisé ce mois-ci par le journal américain The Wall Street Journal, ces manifestants ne seraient pas loin du compte : seuls 8 pour cent des Brésiliens interrogés ont qualifié le gouvernement Roussef de « bon ou excellent », alors que 71 pour cent le considéraient comme « mauvais voire horrible ».
Les sondages relatifs à la popularité de Rousseff sont les pires de l’histoire des présidents brésiliens, hormis ceux concernant Fernando Collor de Mello — un président brésilien forcé à la démission suite à un scandale de corruption en 1992.
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