Ces dernières années, plusieurs de mes amis ont eu des enfants. Carl, un type qui a déjà fini à l’hôpital après avoir mis le feu à son pet, a maintenant un bébé. Stacy, une ex rencontrée en ligne, attend des jumeaux pour la fin de l’année. Avant de tomber enceinte, sa plus belle réussite était une boutique Etsy. Elle y vendait des poupées trolls qu’elle avait sculptées dans des bangs.
Mes réseaux sociaux sont maintenant inondés de photos d’enfants. Fini les photos de soirées, les longs statuts angoissés et les paroles de chansons mal orthographiées. Regardez mon bébé qui essaie de manger un ballon ! Regardez mon enfant à la plage ! Regardez mon enfant qui tombe ! Sur le papier, la parentalité semble idyllique, mais lorsque je rencontre ces parents, ils semblent complètement épuisés. J’ai donc demandé à quelques-uns d’entre eux de me raconter ce qui est le plus difficile quand on a des enfants.
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« Avoir une vie privée me manque. Je n’ai pas chié tranquille depuis quatre ans. » – Isaac Klein
« Le plus dur ? Le sentiment d’aliénation par rapport à mon ancienne vie. Mes amis sans enfants me manquent, mais quand je suis avec eux, je ne fais que raconter des anecdotes idiotes sur mon gosse qui n’intéressent personne à part moi. Je me rends compte que je n’ai plus rien d’autre à offrir. » – Kaitlyn Cinovskis
« Les conseils et les jugements complètement inutiles qui pleuvent de tous les côtés. C’est insupportable. » – Issa Diao
« Le plus difficile a été d’avoir des jumeaux. Ils sont nés il y a trois mois et pas un jour ne passe sans que je sois étonné d’en voir deux. » – Dave Hause
« À partir du moment où vous devenez parent, les enjeux sont incroyablement élevés. Votre propre vie vous importe peu par rapport à celle de votre enfant. Tout devient dangereux : une plaque de verglas, une noix… J’ai l’impression de retenir mon souffle depuis 5 ans. » – Haley Gienow-McConnell
« Côtoyer d’autres parents. Je m’en passerais bien. » – Mike Cinovskis
« Le plus dur est de savoir que je ne pourrais pas toujours les protéger. Mais si je les couve trop, ils risquent de devenir des adultes névrosés et incapables de fonctionner dans la vie. Je sais que la souffrance et les difficultés font partie intégrante de la croissance et de l’apprentissage, mais voir son enfant lutter, ça craint tellement. » – Megan Mooney
« Parfois, quand je suis avec mon enfant, j’ai l’impression de ne pas être dans le moment présent. Je dois me concentrer sur mon travail pour lui offrir une vie meilleure. Mais en même temps, j’ai l’impression qu’il se porterait mieux si j’étais plus présent en premier lieu. » – Geoff G.
« Le plus dur a été de ne pas m’évanouir à l’hôpital quand ils ont mis sa perfusion à ma femme. Elle en avait ras le bol de moi, et à juste titre. » – Ramon S.
« Les frais sont énormes. La garderie, les soins dentaires, les petites chaussures… » – Rebekka U.
« J’ai été déstabilisée sur le plan professionnel et j’essaie encore – sans succès – de me fixer des priorités. » – Kristen Campbell
« J’ai le sentiment de ne jamais vraiment savoir ce que je fais. C’est comme un syndrome de l’imposteur sans fin, en constante évolution, parce que dès que vous pensez avoir compris ce qu’est la parentalité, votre enfant passe à une nouvelle phase de son développement et vous revenez à la case départ. » – Sarah Cohen
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