Une jeune manifestante arbore une étiquette sur laquelle on peut lire ‘Étudiante vénézuélienne’ dans le centre de San Cristóbal, une ville où de grosses manifestations se sont déroulées en 2014. L’étiquette fait référence aux déclarations du gouvernement de Nicolás Maduro, qui affirmait que les manifestants n’étaient pas des étudiants mais des impérialistes payés pour déstabiliser le pays.
Depuis la mort d’Hugo Chávez en mars 2013, le Venezuela est en crise. Le nouveau président, Nicolás Maduro, a lutté pour maintenir la coalition socialiste formée par son prédécesseur. Des pénuries de nourriture, d’électricité et de médicaments ont débouché sur des émeutes ; malgré un taux d’homicides déjà astronomiquement élevé, le crime est en hausse : l’inflation, la corruption et le contrôle des prix ont fait drastiquement monté les prix de produits basiques. « Mon travail porte sur l’inégalité, la tension et le danger presque palpables qui caractérisent notre quotidien », explique la photographe Natalie Keyssar. Ses photos documentent un moment charnière, « le rêve égalitaire d’un pays qui possédait les ressources pour devenir ce en quoi il aspirait, mais qui se trouve sur le point de sombrer. »
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Le projet de Keyssar a été réalisé avec le soutien du Pulitzer Center on Crisis Reporting.