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Des nouvelles d'un peu partout

Massacre de poulets aux États-Unis

Des petits poulets malades se font cuire vivants durant des heures dans leurs propres poulaillers.

Cet article est extrait du numéro du Sceptre et de la Couronne

Il existe de nombreuses manières de cuire un poulet. En général, il est mort avant la cuisson. Ce n'est néanmoins pas un acquis pour le ministère de l'Agriculture des États-Unis. Récemment, l'administration a approuvé une méthode controversée pour euthanasier des milliers de poulets et de dindes malades : la ventilation shutdown. Grossièrement, le système de ventilation du poulailler est stoppé, laissant les bêtes mourir à cause de la chaleur étouffante. Le procédé « fait souffrir les poulets tout en les cuisant pendant des heures », d'après un communiqué de la Humane Society of the United States.

Pour quelle raison voudrait-on tuer des milliers de poulets avec tant de cruauté ? Plus tôt cette année, la grippe aviaire a ravagé les poulaillers du pays. Une fois qu'une volaille est contaminée, la maladie se propage facilement, condamnant toutes les bêtes à une mort certaine. Pire, le virus peut se répandre dans d'autres fermes s'il est présent sur des vêtements, des outils ou des boîtes d'œufs. Le froid amplifie le risque qu'on assiste à une seconde vague, et la ventilation shutdown est la meilleure façon de stopper la pandémie et s'assurer que la masse contaminée est tuée dans les 24 heures qui suivent la détection du virus.

La Humane Society estime que cette épouvantable mise à mort n'est pas nécessaire : la volaille peut être euthanasiée raisonnablement en utilisant une mousse suffocante qui fait l'affaire en quelques secondes. Pour fonctionner, celle-ci doit recouvrir complètement la volaille – là est le problème : dans des fermes d'élevage gigantesques, ce n'est pas chose aisée. Le ministère voudrait que la ventilation shutdown soit utilisée uniquement quand elle est absolument nécessaire. Se dire que le poulet dans notre assiette est mort avant qu'on le mette dans le four serait pourtant la moindre des choses.