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LE NUMÉRO DES AVANT-POSTES DU CRIME DE MASSE

Video Games Killed The Radio Star: Ora In TreddÌ

Citer une vieille chanson dans une chronique, c'est une erreur de bleu-bite ou de mec absolument imbu de sa personne qui rêve de culminer au point zénithal de ce que la presse indé peut offrir

      CHILD OF EDEN

Éditeur : Ubisoft

Plate-forme : 360

Citer une vieille chanson dans une chronique, c’est une erreur de bleu-bite ou de mec absolument imbu de sa personne qui rêve de culminer au point ­zénithal de ce que la presse indé peut offrir de plus sophistiqué en pensant amuser cette gentille secrétaire de rédaction rigide – et de fait, extrêmement bandante – qui organisait autrefois des soirées à la Flèche d’Or et vit maintenant ailleurs. Son jugement esthétique est biaisé, sinon il se contenterait de bosser chez

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Vice

et lorgner sur les stagiaires et les collaboratrices, un spectacle éditorial à nul autre pareil. Et il aurait le bon goût de ne pas citer « L’été sera chaud » en référence à la chanson gold éponyme mais parce que c’est un fait. L’été sera chaud. En termes de sorties de jeux du moins. De fait, une page entière ne suffirait pas à encenser la totalité des jeux auxquels je veux jouer, pire, que je voudrais finir et pire encore, que je vous exhorte de vous procurer. Pas tous peut-être, d’autant que vous avez peut-être fait l’erreur d’acheter

L.A. Noire

, un bon jeu, mais je sais que vous êtes dég’ et que vous vous êtes dit plusieurs fois lors de votre partie : putain, ç’aurait pu attendre, sérieux, quel jeu d’hiver. C’est vrai. Alors que trois semaines plus tard sortait un jeu véritablement solaire :

Child of Eden

. Parfois il fait bon ne pas être journaliste. Ça vous évite de découvrir un jeu en passant par le barrage éditeur qu’en l’occurrence je n’ai jamais vu si rébarbatif.

Child of Eden

est l’héritier de Rez, ce shooter post-

Tron

sorti sur Dreamcast et PS2. Une simulation de rave ahurissante, un assaut audio­visuel mais aussi physique lorsque tu sentais la manette battre dans tes mains au rythme des kicks que venaient habiller tes tirs et l’explosion synthétique de tes ennemis.

Child of Eden

est produit par le même mec (Tetsuya Mizuguchi) et le principe est à peu près le même : tu dois ramener la vie dans un environnement hostile en dégommant en rythme et à grands coups de tirs fluo les morceaux de fractales qui jaillissent sur toi. La différence majeure c’est qu’ici ça se joue avec Kinect (ça se joue à la manette mais c’est moins fou) et qu’a priori, aucun jeu ne tirera jamais aussi bien parti du périphérique de Microsoft. L’expérience est grandiose au point que les larmes me sont montées aux yeux, ce qui ne m’était pas arrivé depuis que j’ai tué ma mère sur

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Metal Gear Solid 3

et défendu mon honneur contre 40 hommes dans

Red Dead Redemption

. Bref, devant une beauté aussi saisissante, l’objet se passe de commentaires. Pourtant, le développeur de chez Ubi t’enrobe ça en te parlant de son expérience de plongée sous-marine, de la fois où il a vu une baleine éléphant alors qu’il avait demandé sa meuf en mariage et bientôt tu as l’impression de te retrouver face à

Tree of Life

. C’est un peu comme écouter du Stephen Scott dans un aquarium géant pendant qu’un mec t’explique la beauté de la symbiose entre ce que tu vois et ce que tu entends et la reproduction des mammifères marins. Ou comme écouter Youth of Today alors que tu kiffes ta vie. Eh sérieux mec, c’est touchant que tu mettes ton cœur à nu comme ça, mais tu te rends compte que tu es en train de ruiner la plus belle expérience de cette génération de console ?

      RED FACTION: ARMAGEDDON

Éditeur : THQ

Plates-formes : 360/PS3

Parmi les autres jeux géniaux qui sortent cet été, il y a

Shadows of the Damned

, une fainéantise bien agréable et décérébrée à l’univers complètement débile montée par Suda 51 (

No More Heroes

), Shinji Mikami (

Resident Evil

) et Akira Yamaoka (

Silent Hill

). Avec un tel casting, je vous laisse imaginer le résultat. C’est un peu bancal mais c’est assez classe et signé pour se laisser aller comme ça. Mais l’histoire veut que ce soit un petit jeu encore scellé que j’ai découvert sous une pile – je vais pas m’excuser,

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L.A. Noire

était sorti et j’avais reçu

Shadows of the Damned

– qui trouve sa place dans cette colonne. Dans

Red Faction: Armageddon

, le nouvel épisode d’une saga à laquelle je n’avais jamais touché, tu te retrouves à jouer un diplomate armé sur Mars. Le jeu comporte trois éléments marquants : des armes originales, des décors en grande partie destructibles et surtout le pouvoir de les reconstruire qui ouvre un potentiel tactique super intéressant. Il ne m’en fallait pas plus pour être convaincu et, prenant la défense des faibles, faire passer

Shadows of the Damned

au second plan.