[En photos] Attaques à Paris : Le lendemain

Ce samedi après-midi, le silence est plus ou moins pesant en fonction des quartiers de la capitale française que l’on traverse. Sur le parvis de Notre-Dame, devant la Tour Eiffel ou à proximité du Louvre, les touristes prennent des selfies, pendant que des militaires en alerte font des rondes. Mais dans le reste de la capitale, les rues sont vides et la circulation est très fluide — chose particulièrement inhabituelle pour un samedi après-midi à Paris.

Sur les lieux des attaques de la veille, le silence règne — mis à part à proximité du Bataclan, où les médias du monde entier se sont installés pour faire leurs duplex. Ce qui était hier un bar ou un restaurant est devenu dans la nuit une scène de crime et aujourd’hui un lieu de recueillement. Certains pleurent, d’autres déposent des fleurs et allument de petites bougies. Les impacts de balles dans les vitrines des cafés témoignent de l’extrême violence des attaques simultanées de la veille.

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Des cars de police circulent groupés dans les rues d’un Paris figé. De nombreux commerces sont fermés, certains ont préféré ouvrir mais sont quasiment vides. Pour des raisons de sécurité, les autorités ont interdit tout rassemblement ou manifestation dans la capitale. Malgré tout, des Parisiens viennent se retrouver place de la République, où ils étaient rassemblés il y a à peine un an, après l’attentat contre la rédaction de Charlie Hebdo, le 7 janvier dernier. Sur cette place devenue symbole, des Parisiens anonymes ont tagué, ce samedi après-midi, la devise latine de Paris : « Fluctuat nec mergitur [Il est battu par les flots, mais ne sombre pas] ».

Toutes les photos sont d’Etienne Rouillon.

En arrivant rue Bichat, où se trouvent le restaurant Le Petit Cambodge et le bar Le Carillon — tous deux touchés ce vendredi soir — des policiers patrouillent alors que des gens viennent se recueillir là où plus de dix personnes sont mortes.

Rue Bichat, devant le bar Le Carillon, le sang des victimes de l’attaque de la veille est masqué par le sable.

Un homme s’agenouille et embrasse le sol après y avoir versé de l’eau, devant le mémorial improvisé devant le restaurant Le Petit Cambodge. 

Des Parisiens sont venus se recueillir devant le restaurant Le Petit Cambodge. Les mines sont graves et le silence pesant. Certains fondent en larmes en arrivant sur les lieux, où ils ont perdu un proche, un ami. 

Les impacts de balles dans la devanture du bar Le Carillon témoignent de la violence de l’attaque de la veille perpétrée avec des armes automatiques. 

Une jeune femme vient déposer un bouquet de fleurs devant Le Petit Cambodge — un restaurant installé au coeur d’un quartier festif de Paris, où de nombreux Parisiens viennent se détendre en fin de semaine. 

Des lumignons posés par terre devant le restaurant Le Petit Cambodge. 

Le lieu de recueillement improvisé près du Bataclan, où les gens défilent tour à tour pour déposer des fleurs, un petit mot ou des bougies. Plus de 70 personnes sont mortes au Bataclan.

Ce samedi après-midi, le quartier du Bataclan est bouclé. Les enquêteurs de police poursuivent leur travail, alors que l’on croise la maire de Paris, Anne Hidalgo, la mine grave qui s’engouffre dans une voiture. 

Les médias du monde entier se sont installés près du Bataclan, où les duplex en russe, en allemand ou encore en japonais s’enchaînent.

Au Bataclan, le groupe de rock américain Eagles of Death Metal était sur scène quand les assaillants ont fait feu sur la foule. Le Bataclan est une salle de spectacle historique de Paris, qui a ouvert ses portes en 1865. 

Devant le bar La Belle Équipe, rue de Charonne, des dizaines de personnes défilent pour déposer des fleurs là ou près de 20 personnes sont mortes. Des jeunes et des moins jeunes pleurent dans les bras les uns des autres. D’autres prennent en photo avec leurs portables les impacts de balle incrustés dans la devanture de la boulangerie attenante au bar. 

Devant Notre-Dame, un guide explique à des touristes l’histoire de l’église. 

Devant l’Église Notre-Dame, en plein coeur de Paris, des touristes se prennent en photo pendant leurs vacances à Paris. 

Des militaires patrouillent devant l’Église Notre-Dame où se trouvent des centaines de touristes. 

Un gendarme patrouille sur le parvis de la Tour Eiffel qui a été fermée au public, comme tous les musées de la capitale. Des touristes défilent, se prennent en photo alors que des militaires font des rondes sur le champ de Mars. 

Sur la place de la République devenue symbole depuis les attentats contre Charlie Hebdo et l’Hyper Cacher, des Parisiens anonymes ont tagué ce samedi la devise latine de Paris : « Fluctuat nec mergitur [Il est battu par les flots, mais ne sombre pas]. »

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