FYI.

This story is over 5 years old.

VICE News

Au cœur des manifestations, les banderoles de la colère

De plus en plus précises et soignées, les banderoles sont pensées et élaborées par des militants qui les jugent indissociables de leurs actions.
Photo via Nantes Révoltée

Il y a les bariolées. Les très simples, mais accrocheuses. Et puis celles sur lesquelles sont représentées dessins, vannes et références culturelles, notamment des punchlines de rap. Les banderoles crèvent l'écran. On les a vues à Nantes, lors des manifestations contre le projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, contre le racisme, la répression, ou plus récemment pendant l'agitation prolongée contre la loi Travail et durant la période électorale.

Publicité

Les récentes protestations visant à dénoncer la « mascarade électorale » en ont fait resurgir. Plus précises, plus soignées, elles sont pensées et élaborées par des militants qui les jugent indissociables de leurs actions. « Contrairement aux organisations syndicales et politiques classiques, qui font imprimer des typographies sinistres sur des bâches uniformes à des prix élevés, nous créons nous-même nos banderoles », nous explique un militant antifasciste du mouvement Nantes Révoltée. « C'est une autre façon de faire de la politique, de s'inscrire dans un imaginaire différent de celui des mornes cortèges traditionnels. »

« La banderole fait partie intégrante de la parole manifestante, » explique Alexandre Dezé, politologue et membre du CEPEL. « Non seulement elle condense, en quelques mots, les revendications qui sont défendues, en donnant l'impression que tout le monde s'est accordé sur celles-ci. Mais, plus largement, elle donne également « voix » au corps militant en action, au milieu d'autres dispositifs d'expression, qu'ils soient graphiques ou sonores. »

Lire la suite sur VICE News.