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bonnes manières

Non, on ne vomit pas dans un taxi

Florilège des comportements à éviter pour une entente durable avec la corporation des chauffeurs de taxi.
Shutterstock / Wikipedia Commons | Noel Ransome  

Cet article a été publié sur VICE Canada.

Qu'il est réconfortant de quitter une rue bondée pour s’installer dans un taxi calme et accueillant. Vous pouvez à nouveau respirer : checker votre téléphone, vous repoudrer le nez, bavasser avec le chauffeur. Naturellement, il est tentant de se mettre à l’aise, vraiment à l’aise, en racontant, par exemple, les détails les plus gênants de votre dernière rupture à ce monsieur qui franchement, n’en demandait pas tant.

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L'alcool aidant, le chauffeur apparaît comme une oreille attentive et bienveillante, un psy, un ami. Sauf que non. Un chauffeur est un monsieur qui va évaluer votre comportement une fois que vous aurez claqué la porte en vous collant, si besoin, une mauvaise note. Voici un florilège des comportements à bannir dans un taxi.


On rentrait d’un bar de Waterloo, à l’époque où je jouais au hockey. Alors qu’une fille et mon pote se roulaient des grosses pelles, elle a soudainement demandé au chauffeur de se garer sur le côté. Après avoir vomi ses tripes sur le trottoir, elle est remontée dans le taxi et a recommencé à embrasser mon pote. Ça m’a tellement dégoûté que j’ai lâché une grosse galette sur la portière du taxi quand il m’a déposé. Autant vous dire que le chauffeur n’était pas ravi. – Marko C., Kitchener

Quand j’étais jeune et naïf, un chauffeur de taxi m’a récupéré. Je ne sais pas comment, mais je me suis retrouvé à fumer de l’opium [N.D.L.R. : il s’agissait sans doute pas d’opium] dans un narguilé qu’il avait caché dans son coffre. Il m’a filé son numéro perso et m’a proposé de me conduire où je voulais – jusqu’à ce qu’il comprenne que j’étais paumé. On a fumé du bon opium malgré tout. – Lyn K., Toronto

Un vendredi d’août, j’ai commandé un Uber avec un ami pour aller à Mississauga depuis le centre-ville. Il était un peu plus de 13 heures et on devait arriver à 14 heures. On avait des bagages avec nous. Le chauffeur était en retard, mais il a fini par arriver. On est passé par la Gardiner Expressway. Le chauffeur soupirait et soufflait d’exaspération. On était dans les bouchons, quand il nous a demandés s’il pouvait nous laisser là – au beau milieu de l’autoroute – et qu’on commande un autre Uber. J’ai commencé à me marrer en me disant que c’était une mauvaise blague. Mais là, il s’est mis à nous hurler dessus, nous suppliant de prendre un autre Uber. Apparemment, il devait se présenter au tribunal à 14 heures. Il n’arrêtait pas de nous insulter en gueulant des trucs comme « monde de merde », en nous disant qu’on était des enfoirés. Mon pote a finalement réussi à le calmer. Quand on a fini par sortir du Uber, arrivés à destination, le mec nous a demandé de lui mettre cinq étoiles et de lui filer 15 dollars de pourboires. On lui a dit d’aller se faire mettre. – Derek W., Toronto

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Ma conquête du soir était sur le point de vomir. Je me suis tout de suite senti mal pour le pauvre chauffeur de taxi qui allait devoir gérer ça. J’ai attrapé le premier truc que j’avais sous la main – ma casquette. Elle l’a rempli de vomi, et heureusement, on n’était plus trop loin de chez elle, donc cela n’a pas fui. Le chauffeur s’attendait au pire et a été surpris de ce que j’avais fait pour sauver la situation. Quand on est arrivé, elle a proposé de laver ma casquette. Mais comme je savais que je n’avais aucune chance de coucher avec elle, je lui ai dit « Non, t’inquiète. C’est juste une casquette » (c’était pourtant ma préférée). Je l’ai jeté dans une poubelle. Je n’ai pas baisé ce soir-là, et je m’en veux encore pour être honnête. – Aaron G., Toronto

Quand j’avais 25 ans, j’ai ressenti le besoin de rompre avec mon petit ami, avec qui j’étais depuis deux ans, pour me mettre avec un gamin de 18 ans pour six mois. Ça a été une sacrée aventure. Un soir dans un taxi, je n’arrêtai pas de foutre mon index sur l’arrière de la tête du chauffeur, comme si je tenais un flingue. Je gueulais « Bang bang, chéri ». Après l’avoir fait trois ou quatre fois, le chauffeur s’est rangé sur le côté et a hurlé « Vous n’êtes pas une gentille fille ! Sortez de mon taxi ! » On est sorti du taxi, super-heureux de n’avoir rien payé. – Sam B., Montréal

L’hiver dernier, j’allais me faire une manucure, mais j’étais en retard. Puisque je déteste faire attendre, je me suis dit que j’allais prendre un Uber. Quand le chauffeur est arrivé, il s’est mis à neiger. Apparemment, les chauffeurs prennent connaissance de notre destination une fois qu’on rentre dans le véhicule. Donc quand il a vu que j’allais à Parkdale depuis Mississauga (un trajet de 28 minutes), il a commencé à se plaindre. Il n’arrêtait pas de me demander « Comment vous pouvez me faire conduire dans le centre-ville avec ce temps ? » La neige s’accumulait dangereusement. « Je devrais vous laisser à la prochaine intersection. Je n’ai pas besoin de ça. » Il répétait ça toutes les deux minutes. « Faites-le ! Laissez-moi – j’appellerai quelqu’un d’autre », je répondais. « Non, non c’est bon », marmonnait-il. Je n’arrivais pas à comprendre ce que le type voulait. J’étais dans un Uber pool, du coup on est passé prendre une ado et ses potes dans un lotissement. Alors que la fille marchait vers la voiture, le chauffeur s’est mis à gueuler « Bordel, elle est grosse ! Elle n’est pas jolie comme vous. Et putain, elle et ses amies sont noires. Je déteste conduire des ados noirs. » Je n’en croyais pas mes oreilles. (Précisons que je suis blanche et que mon poids correspond apparemment aux standards chelous du chauffeur, qui lui était noir.) Donc, l’ado et ses copines sont montées dans la voiture. On était serrées comme des sardines. Quand les filles sont sorties, je me suis à nouveau retrouvée coincée avec cet enculé de chauffeur qui essayait de trouver un « raccourci ». Il ignorait totalement le GPS et n’arrêtait pas de dire à quel point il était riche et qu’il n’avait pas besoin de ce boulot. Puis il a fini par changer de disque et m’a dit qu’il allait prendre un verre avec un pote pas loin, et que j’étais la bienvenue. Putain, mais jamais de la vie. Pour finir, j’ai quand même eu une heure de retard. – Rachel S., Toronto

Un soir à L.A., je rencontre une fille dans un bar et décide de la ramener à mon hôtel. Mon Uber arrive, on monte à l’arrière et on commence à s’embrasser. On est suffisamment saouls pour se foutre de ce que le chauffeur pense, puis on avait 20 minutes de route, donc assez de temps pour commencer à chauffer le four – si vous voyez où je veux en venir. Elle commence à me secouer la queue comme un prépubère qui découvre la branlette. Ça commence à être chaud. Tellement chaud que ce putain de chauffeur se gare, sort son téléphone et commence à nous filmer. Sur le coup, on s’en foutait, parce qu’on était défoncé et prêts à baiser comme des animaux. C’est là que cela devient vraiment craignos. Alors que j’embrasse la fille, j’entends un bruit de masturbation super rapide. Genre à la Flash Gordon. Je l’ignore et me concentre sur mon affaire. Puis je l’entends à nouveau, ça va encore plus vite. La fille et moi, on se tourne vers le chauffeur. Le gars est en train de se branler en nous regardant, tout en nous filmant. « Qu’est-ce que tu fous mec ? » je gueule. « Ne faites pas attention à moi – je sors juste de taule. Continuez », le type répond. Je prends le téléphone des mains du gars, et on s’échappe de la caisse et j’efface immédiatement la vidéo. Le mec sort de sa caisse, avec le froc sur les chevilles. Il commence à nous courir après dans la rue alors qu’il a une putain d’érection. Je lui jette son téléphone, il essaye de l’attraper, tombe, et je suis quasi sûr qu’il s’est rompu la bite en tombant. J. Wunder, San Jose, Californie

C’était il y a bien dix ans. Mon ex et moi étions sortis en boîte. On s’apprêtait à partir en after, totalement défoncés à l’ecstasy. On s’est arrêté acheté des clopes. Sur le comptoir, il y avait des appareils photos jetables. Du coup, on en a acheté un. Une fois dans le taxi, mon ex m’a demandé de prendre plein de photos de son vagin. Le chauffeur s’en est peut-être aperçu, parce qu’il y avait un flash. Je n’ai pas fait gaffe. – Larry R., Toronto

Je suis chauffeur Uber depuis plusieurs années maintenant. J’ai vu tout un tas de trucs chelous – des gars qui vendent de la dope, des meufs qui se foutent des doigts sur la banquette arrière et me demandent de les rejoindre. Une fois, une fille m’a demandé de l’accompagner à un mariage. Une autre, quatre filles ont vomi dans ma caisse. Elles proposent toujours de nettoyer – et font ça super mal. Tout ça pour dire qu’une fois, l’application m’envoie vers Yonge et Eglinton. Il est 11 heures du mat’, je me gare en face de la maison. Puis la porte du garage s’ouvre et une fille court vers moi, totalement à poil. Elle commence à frapper sur ma vitre en gueulant « Ouvrez ! Laissez-moi entrer ! » Je fais « non » de la tête, et elle me dit « S’il-vous-plait ? C’est pour un pari ! » Je refuse à nouveau. Elle doit donc retourner vers la maison avec les voitures qui klaxonnent en passant. Puis, le type qui avait commandé la course arrive, et explique cette histoire de pari. Ils avaient fait la fête toute la nuit en prenant de la drogue et en baisant dans le jardin. Quand ils sont tombés à court de drogues, ils ont appelé un Uber. Ses voisins doivent le haïr. Petey B., Toronto

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