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Etats-Unis

Le directeur du FBI obligé de fact-checker les tweets de Trump en direct

Trump avait tweeté que le FBI avait assuré au Congrès que la Russie n'avait pas eu d'influence sur la présidentielle.

Un tweet posté sur le compte officiel du président des États-Unis a été fact-checké en direct ce lundi par le directeur du FBI, James Comey.

Comey était entendu par le Comité du congrès sur le renseignement, à propos de l'enquête en cours sur les liens de l'administration Trump avec la Russie, lorsqu'il s'est trouvé dans la situation incongrue de devoir commenter un tweet de Trump.

The NSA and FBI tell Congress that Russia did not influence electoral process. — President Trump (@POTUS)March 20, 2017

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Le représentant de la Californie, Jim Himes, un démocrate, a lu le message à Comey et au directeur de la NSA, Michael Rogers. Ils ont tous les deux assuré qu'ils n'avaient jamais dit ce que Trump affirme pourtant dans un tweet, dans lequel il laisse entendre que la NSA et le FBI ont dit que la Russie n'avait pas eu d'influence sur la présidentielle américaine.

« Nous avons répété que le renseignement américain ne travaillait pas sur la campagne politique interne », a confirmé le directeur de la NSA Michael Rogers.

« Alors ce tweet est inexact ? » a demandé Himes à Comey. « Ce tweet a été vu par des millions d'Américains — 16,1 pour être exact. Ce tweet, comme je vous le lis ici, affirme que la NSA et le FBI ont dit au Congrès que la Russie n'avait pas influencé la campagne américaine. Est-ce vrai ? »

FBI Director Comey responds to Trump's live tweets while testifying in front of the House Intelligence Committee — VICE News (@vicenews)March 20, 2017

« Nous n'avons donné aucun avis, aucun conseil, n'avions aucune information sur une éventuelle influence, parce que nous ne nous sommes jamais intéressés au sujet », a déclaré Comey. « Ce n'était certainement pas notre volonté d'en parler aujourd'hui, parce que nous n'avons pas plus d'informations sur le sujet, et nous n'avons pas travaillé sur ce sujet ».

Plus tôt durant l'audition, qui a duré presque cinq heures, Comey a également contesté une série de tweets de Trump — envoyés cette fois-ci par le compte personnel du président — accusant Obama d'avoir mis sur écoute la Trump Tower.

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« Je n'ai aucune information qui permet de confirmer ces tweets », a déclaré Comey.

Deux autres élus sont aussi sortis du bois ce lundi, affirmant que la Maison blanche avait déformé leurs propos — l'ancien Directeur du renseignement américain James Clapper et le sénateur du Delaware Chris Coons, tous deux cités dans une conférence de presse de la Maison blanche visant à démentir tout lien de l'administration Trump avec la Russie.

Dans un communiqué, Clapper a déclaré qu'il n'était au courant de rien après le 20 janvier et Coons, citant des preuves indirectes pour appuyer les accusations de connivence, a conseillé au porte-parole de la Maison blanche, Sean Spicer, de « le citer précisément et entièrement à l'avenir ».


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