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Dix raisons de détester les musiciens

Le musicien plein de qualités est une illusion persistante.

Demandez à n’importe quel ver de terre âgé de 15 à 25 ans choisi au hasard parmi les fichiers de l’INSEE ce qu’il veut faire dans la vie et il vous répondra systématiquement « être musicien ». Les filles vous répondront : « actrice ». C’est dingue comment ces deux non-professions sont valorisées dans la société contemporaine. Personnellement, j’y vois un signe supplémentaire de décadence. Après tout, il n’y a pas si longtemps que cela, tous ces gens étaient considérés – à juste titre - comme des petits criminels et des prostitués. Plutôt que de rêver à inscrire son nom dans le ciel de feu de l’Histoire universelle en devenant un scientifique, un grand chef politique, un artiste visionnaire, un philosophe ou même un scribouillard, les jeunes préfèrent fumer du shit et gratter leur guitare en attendant Godard. C’est pourquoi il est temps de procéder à un juste rééquilibrage des choses et de les sauver tous de l’enfer des groupes de musique en fournissant 10 raisons de détester ce qu’ils vont (peut-être) devenir.

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ILS SONT CONS

Désolé de briser les tabous de la bien-pensance complaisante des élites médiatiques tel un Eric Zemmour vengeur, mais il faut bien avouer que les musiciens ne sont pas très futés. C’est pas de leur faute, les pauvres, mais ils ont tellement voulu être cool au lycée en séchant les cours pour fumer du shit et en sortant avec des pipelettes, que maintenant ils ne connaissent rien à rien, mis à part l’art saphique du cunnilingus. Quelquefois ils lisent des livres du style Kierkegaard pour se donner un genre romantique mais ils en parlent tellement mal et avec tant de subjectivité dégueulasse qu’on éprouve de la honte pour eux. Quant aux ex-nerds nouvellement « intègres » ils sont tellement emplis de ressentiment qu’ils sont incapables de penser rationnellement. Les seuls musiciens que je connaisse qui soient vraiment intelligents sont des connards élitistes qui font de la musique inécoutable. On est mal barrés.

C'EST DES HYPOCRITES

Les musiciens sont une sacrée bande d’hypocrites, ça tout le monde le sait. Deux exemples parmi 13 528 autres : les musiciens détestent les journalistes, sous prétexte qu’ils n’ont rien compris à leur musique et qu’ils les comparent à des trucs qui n’ont rien à voir. Soit, mais ils sont quand même bien contents que l’on parle d’eux. Pourquoi ? C’est ça qui leur permet d’élargir leur public et de recevoir un chèque tous les je-sais-pas-combien pour acheter du shit. Si l’argent n’entre pas en compte, cet élargissement leur permet d’enclencher le « cycle tromblons-rates » (voir ci-dessous). Qui plus est, un petit encensement leur flatte l’ego, et ils sont très sensibles à ça, même s’ils ne l’avoueront jamais. Ils détestent aussi les « hipsters », mais curieusement, ils sont habillés quasiment pareil (comme toi derrière ton ordinateur et moi aussi d’ailleurs). Je ne sais pas exactement ce que recouvre ce mot, mais il me semble qu’un musicien d’un groupe standard aujourd’hui c’est juste un « hipster » avec une guitare et des idées. Je pourrais multiplier les exemples, mais ma théorie est claire : ils évoluent dans un milieu dans lequel ils sont obligés de côtoyer toutes sortes de populations, mais veulent s’en différencier pour affirmer leur spécificité – fondée sur leur sentiment de supériorité lié au « talent » (voir ci-dessous). Seulement ce n’est pas toujours possible, ce qui les amène inévitablement à faire des concessions, c'est-à-dire à développer des relations avec ces autres populations. Mais alors, si vous êtes si intègres, vous en avez pas marre de vivre dans la compromission permanente ? Allez chanter vos sérénades à la porte des usines.

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ILS SONT LIBERTAIRES

Mis à part les straight-edge bas du front et deux ou trois autres types, tous les musiciens sont libertaires, sous une forme ou sous une autre. D’abord, ils ont un gout hyper prononcé pour la drogue et le sexe instantané, de préférence les deux en même temps. C’est classique, et ce n’est pas très grave. Plus grave est leur tendance à considérer la moindre contrainte comme une entrave à l’expression de leur individualité pourrie. Désolé voisin zikos, mais ça me dérange que tu fasses de la guitare à 2h du matin en pleine semaine alors que nos « studettes » sont séparées par du papier mâché et que je me lève tôt demain. Ça ne fait pas de moi un « fasciste », juste quelqu’un qui a envie de travailler normalement, un « bourgeois » si tu préfères. Tu me déranges moins quand tu fumes du shit. Et puis, c’est quoi cette envie de faire la fête à tout bout de champ ? Trop c’est trop, musiciens, vous vous en rendrez compte le jour où vous n’arriverez même plus à jouer (et, ô ironie, à bander). Votre idéologie dionysiaque de Priape coké ne fera pas passer ma simple tempérance pour du luthérianisme. C’est pas tous les jours la fête, c’est tous les jours dimanche.

ILS PENSENT QU'ILS SONT IMPORTANTS

Arrêtez tout de suite de vous branler. La musique, c’est du divertissement. Vous prenez cette histoire bien trop au sérieux. Quand j’entends – comme il est convenu de faire dans certains milieux pour paraitre sérieux - des mecs ivres d’avoir toujours raison, parler d’intégrité, dénoncer les modes, cracher sur tout le monde (y compris et surtout dans leur dos), se faire les spécialistes de la morale publique etc. j’ai envie de me marrer. Tout ça pour ça ? Mais après quand je pense à tous les autres gens qui ont sacrifié leur vie (littéralement) en devenant les martyrs anonymes des idées véritables, quand je pense, je sais pas, à 1871, je trouve ça soit pathétique soit indécent. Je vous rappelle quand même que votre métier est historiquement lié à celui de « bouffon du Roi ». Ça devient encore pire sur le plan personnel. Les musiciens sont secrètement persuadés d’être des personnes exceptionnelles, ou du moins, d’être un peu spéciaux, mais de manière un peu supérieure. Tout cela est synthétisé dans l’idée de « talent », non réductible à la simple maitrise technique des procédés musicaux (par exemple savoir jouer d’un instrument). Ce truc « en plus », ils l’ont, c’est certain, et cela les différencie du commun des mortels. J’ai toujours été frappé par une forme de mépris qu’ils ont envers les « gens ordinaires » et leur style de vie (le soi-disant « métro, boulot, dodo »). Désolé de casser vos illusions adolescentes, mais vous êtes tout aussi normaux que les autres (à part en ce qui concerne le shit).

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ILS ARRÊTENT DE BAISER DES TROMBLONS

La seule raison qui me ferait accepter de côtoyer des musiciens professionnels dans le cadre de la formation d’un groupe, c’est qu’ils peuvent baiser de manière bien plus facile que nous, pauvres maladroits. Alors qu’on est là à « taffer » comme des malades pour un résultat incertain (d’ailleurs, j’en connais des stakhanovistes, toujours à l’heure au bar, pas de jour férié, jamais en grève), eux disposent d’un stock de meufs – appelées généralement « groupies » - dans lequel ils peuvent piocher à volonté, s’ils ne sont pas trop creepy (et s’ils ne font pas de harsh noise ou fument trop de shit). Au début, vu qu’ils évoluent dans le cadre d’une petite « scène », ils ne baisent que des tromblons. Après ils peuvent se mettre à baiser quelques rates, et enclencher le fameux cycle tromblons-rates : deux tromblons donnent une confiance nécessaire pour une rate. Mais le succès aidant, il leur arrive ensuite quelque chose d’incroyable, que seuls peu de gens ont pu connaitre. Le taux de rates devient tellement élevé qu’ils franchissent la ligne rose et basculent dans le cycle actrices-mannequins. Et là, patatras, ils deviennent de ces connards imbuvables, du genre à ne plus reconnaitre leurs amis et à boire des cocktails, ayant perdu cette forme d’honnêteté et de franchise qui consiste à être le poinçonneur des Lolas. Finalement, mieux vaut peut-être taffer et rencontrer une fille à marier.

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C'EST DES GROS BÉBÉS PLEURNICHARDS

Ils sont jamais contents, sérieux. Ça commence au berceau quand ils ne veulent pas de leur biberon qu’on leur « impose », ensuite au lycée quand ils se rebellent contre leurs « darons » en fumant du shit, et enfin à l’âge adulte quand ils s’érigent contre « la société de consommation » tout en faisant chier leurs congénères pour qu’ils achètent leurs disques dans toutes les versions possibles, leur merchandising et qu’ils aillent à leurs concerts où ils achèteront des bières, leurs disques et leur merchandising. Backstage, ils feront chier si y’a pas trois bouteilles de whisky pour eux et leurs potes relous, et un banquet avec du faisan. Sur scène, ils joueront le plus rapidement possible, parce que ça les emmerde de voir ce public qui les aime « pour les mauvaises raisons ». Après la scène, ils feront des pieds et des mains pour qu’on les amène dans un endroit de débauche, mais ils feront la gueule toute la soirée. Etc., etc.

ILS NE SONT PAS DRÔLES

J’ai jamais entendu une blague de musicien drôle, pourtant ils rient beaucoup (certainement à cause du shit). D’ailleurs, ils ont un sens de l’humour assez limité. Dès qu’on touche à leur profession, leur musique, leur public ou quoi, même pour rire, ils le prennent toujours mal. Vous verrez tout de suite qu’ils vont remplir cette page de petits comments haineux avec des fautes d’orthographe, nous traiter de « hipster », et qu’ils vont nous appeler pour nous menacer de nous péter la gueule.

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ILS NE CONTRIBUENT EN RIEN À LA SOCIÉTÉ

Vous vous êtes déjà demandé à quoi ressemblerait la société si elle n’était composée que de musiciens et autres artistes ? À rien. Tout simplement parce qu’elle n’existerait pas. Il faut bien des gens pour produire tous les biens et services qu’ils consomment : les hamburgers qu’ils mangent, la guitare qu’ils grattent et même le shit qu’ils fument. Pouvoir dédier sa vie à la musique est un luxe d’une société trop opulente ; c’est aussi un privilège que leur donnent implicitement ou involontairement les membres productifs de la société. De là à affirmer qu’ils constituent une classe parasitaire, il n’y a qu’un pas, que je franchis sans problème. Ceci dit, c’est vrai que quand ils ne sont pas occupés à voler nos allocations, il leur arrive de travailler dans un bar ou en tant que serveur. Travailler à amollir encore plus la civilisation en les saoulant et en les engrossant ? Super.

C'EST MÊME PAS DES VRAIS MUSICIENS

Quand on pense que y’a des mecs qui passent toute leur vie dans ces lieux de torture que l’on appelle « conservatoires », rien que pour pouvoir jouer un morceau d’un compositeur fou, et que par ailleurs ce sont les fumeurs de shit qui récoltent l’argent et la gloire, ça fout un peu les boules. Pendant que les seconds sont en train de jouer à des jeux vidéo débiles, les premiers font des gammes sous le regard sévère d’un professeur pervers. Pendant que les seconds sont sur internet à se branler sur du soft-porn musical, les premiers sont en pleine séance de bondage en apprenant par cœur les ressorts cachés du système tonal, une croix teutonique gravée au front. Mais que voulez-vous ? Depuis que les boomers se sont assis à la table des coquins et ont déclaré en cœur qu’il n’y avait plus de hiérarchie du Beau, la vertu est piétinée, le crime récompensé.

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ILS BAISERONT TA COPINE LA GROSSE CONNE

Ça devait arriver.

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