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Art

Comment les photographes de guerre trouvent la paix

Confrontés à des scènes traumatisantes dans leur travail, quatre photographes expliquent au Museum of Modern Art de San Francisco leur méthode pour ne pas sombrer.
Photo by An-My Lê.Screencaps via

De l’ouragan Katrina à la guerre du Vietnam, les images d’horreur aident les photographes à faire face à leur propre peur. Dans le film Art is… Going to a Dark Place, les artistes Robert Adams, An-My Lê, Naoya Hatakeyama et Richard Misrach expliquent pourquoi ils ont choisi de photographier des choses qui les bouleversent. Cette vidéo fait partie des SFMOMA Shorts, du San Francisco Museum of Modern Art, un programme de films qui invitent des artistes à partager leurs motivations, leurs méthodes, leurs idées sur ce qu’est l’art.

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Lê, qui a quitté le Vietnam en 1975, dit qu’elle « essaie de comprendre l’impact de la guerre sur [sa] vie » et utilise la « photographie de paysage pour essayer de répondre à ces questions ». Ses images du Vietnam ravagé par la guerre étonnent par leur violence et leur paradoxale beauté. Sa série de photographies en noir et blanc combine chaos et horreur mais laisse toujours de la place pour les merveilles du pays — la guerre, affirme Lê, « peut être belle ».

Photo : Richard Misrach

De la même façon, Misrach combine des images de dévastation avec des paysages à couper le souffle de la Nouvelle Orléans. Dans de nombreuses photos, des graffitis recouvrent les maisons abandonnées avec des messages comme « Tu vas me manquer », « Je suis ici j’ai un flingue » ou « Michael où es-tu ». Ces traces de présence humaine, dans des lieux désertés, tourmentent.

Tandis que Lê et Misrach travaillent sur des événements traumatisants, Adams et Hatakeyama font leur exorcisme dans la nature. Adams montre, dans une série de photos en noir et blanc, la désolation et la pauvreté de l’Ouest américain, ainsi que l’impact humain sur l’environnement. Hatakeyama, quant à lui, explore les « plafonds effondrés des carrières souterraines » qui lui procurent, explique-t-il, une sensation de solitude totale, comme s’il « regardait la fin du monde ». Les quatre artistes ont en commun de trouver une forme de rédemption dans la beauté de la nature.

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