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Culture

Benjamin Redford s’est donné pour mission de dessiner l’intégralité d’Internet

Des gens bizarres, des animaux mignons, des inscriptions incompréhensibles et des références de la pop-culture sont joyeusement imbriqués en deux dimensions.

Vous vous êtes déjà amusé à imaginer ce que donnerait une représentation d’Internet en deux dimensions, à l’image de notre monde ? Sans doute y mettriez-vous des chats à tous les recoins, des scènes de culs ou une myriade infinie de selfies et de memes — le tout englobé dans un paquet de couches d’informations. La tâche n’est pas aisée, c’est pourtant le défi que s’est fixé Benjamin Redford. C’est ainsi qu’il a réalisé en 2014 Internetopia, une illustration d’Internet.

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L’idée d’un cyberespace reste une construction humaine et ça m’a toujours dépassé qu’il représente rarement le chaos de nos propres villes. L’idée de Redford était de saisir les gens derrière leur écran de par le monde, et expérimenter le concept d’un cyberespace plus humain.

Pour créer une représentation égale du web, Redford a lancé une campagne sur Kickstarter où les internautes pouvaient acheter des « cubes » d’espace sur le dessin, à 1$ le cube. Ensuite, ils pouvaient choisir ce qui allait y être dessiné. C’est ainsi que 220 personnes ont acquis 3012 cubes.

Les requêtes furent évidemment variées — allant d’un bar à cocktails où un poulet commande un martini à un cochon, à des pancartes affichant « L’espionnage de la NSA n’est pas le bienvenu ici. » Certains ont cherché à se faire de la pub, demandant à Redford de dessiner leur nom de compte Twitter ; tandis que d’autres ont été plus terre à terre et ont exigé des emplacements véritables, Boston par exemple. Sept personnes différentes ont également proposé de faire figurer Charlie, et deux de dessiner des pénis.

Quand on demande à Redford si quelqu’un qui ne connaîtrait pas son projet comprendrait le dessin, il répond par la négative. « Même si j’ai voulu que ce soit un dessin d’Internet, ça ne l’est pas vraiment. Il dit qu’une véritable image du web serait « seulement un paquet de câbles sous-terrains et conclut que Internetopia devrait en fait sans doute s’appeler « Ce que des gens sur Internet ont décidé de faire dessiner sur un grand morceau de papier début 2014 ».

Au final, Redford n’a pas tant voulu mettre à plat Internet que plutôt chercher à comprendre les interprétations populaires et les perspectives d’un outil mondial. Et de conclure : « Je pense que c’est plutôt cool qu’on ne puisse pas mettre Internet dans une boîte comme ça. J’espère que ça va rester comme ça. »

Pour en savoir plus sur Internetopia ou acheter des tirages — disponibles en couleur ou en noir et blanc —, rendez-vous sur le site du projet.