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Le chien qui a tué Christiane Vadnais était bien un pitbull

Un rapport le confirme enfin.
Photo : chris_hertel/Flickr

Le mois dernier, VICE a tenté de retracer le rapport qui confirmerait que le chien qui a tué Christiane Vadnais en juin dernier à Montréal était bien un pitbull.

Pourquoi?

Parce qu'un règlement controversé sur les pitbulls a été adopté dans la foulée d'une crise médiatique et citoyenne, et que pourtant rien ne prouvait que le chien fautif était un pitbull. Celui-ci était enregistré auprès de son arrondissement comme un boxer.

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La conclusion de notre enquête : toute cette histoire était très opaque.

Une source du laboratoire de la faculté de médecine vétérinaire de l'Université de Montréal affirmait qu'aucun test n'y avait été réalisé, contrairement à ce que laissait entendre dans un article la famille de Christiane Vadnais, qui citait les « autorités ». Le SPVM comme le Directeur des poursuites criminelles ont refusé de nous donner accès aux documents d'enquête.

Ce que contenait le mystérieux rapport

Il semble que La Presse ait réussi à mettre la main sur le rapport de nécropsie rédigé par deux pathologistes de la faculté de médecine vétérinaire.

On indique que le molosse était « un chien Pitbull, mâle entier, blanc et fauve, pesant 33,8 [73 livres] », qu'il était âgé de 7 ans et « n'avait pas la rage, n'était pas malade et il avait une muselière au cou lors de l'attaque ».

Le rapport daté de la mi-juin regroupe des analyses faites par deux pathologistes vétérinaires, le MAPAQ et l'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA).

Ni ces organismes gouvernementaux ni les laboratoires de l'Université de Montréal ne sont en mesure d'effectuer des tests d'ADN, d'après le docteur de la faculté de médecine vétérinaire de l'UdeM, David Silversides, qui précise que seuls ces tests peuvent révéler la race d'un chien. Le docteur ajoute qu'aucun test ne peut révéler l'âge d'un animal; seule une approximation peut être faite.

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Nous n'aurons pas le rapport

L'Université de Montréal confirme qu'un rapport a été écrit par deux vétérinaires, mais qu'il revient à leur client, le SPVM, de le diffuser.

Le SPVM refuse toujours d'en révéler le contenu. « Le SPVM ne peut pas dévoiler ce rapport au même titre que tous les autres éléments de l'enquête. Le SPVM ne divulgue jamais des éléments d'enquête. »

Bien.

D'ailleurs, si aucune poursuite criminelle ne sera portée contre Franklin Junior Frontal, le propriétaire du pitbull meurtrier, la famille lui a fait parvenir une mise en demeure et entend le poursuivre au civil.