Après une rencontre lors d’un spectacle à New York il y a deux ans, Marie Davidson et Ginger Breaker ont décidé de faire de la musique ensemble. À l’été 2016, Sleazy est né, et le groupe a commencé à travailler sur un projet, le EP From Quebec With Love.
Étant tous les deux bien établis sur la scène techno locale, ils ont eu l’idée de se donner des alias, les deux noms les plus banlieusards auxquels ils pouvaient penser : Stacy Boudreault et Sam Paquette, question de se dissocier de leurs projets solos.
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C’est sous le nom de leurs alter ego, qu’ils nous avaient livré Que Calor, leur premier simple, en avril dernier. Si on connaît les deux artistes pour leur appartenance à une scène de musique électronique plus « intellectuelle », on sent qu’avec Sleazy, ils se lâchent un peu plus.
Après les rythmes langoureux et sensuels de Que Calor, le groupe présentait la semaine dernière le clip de leur deuxième simple, Sex Jam. Filmé sur le Plateau Mont-Royal, on suit le groupe de la station de métro Laurier à la Brasserie Laurier, au cours d’une nuit bien arrosée. Avec des paroles simples, directes et efficaces, Stacy s’affirme, rappelant à son interlocuteur que c’est bien elle qui porte les pantalons, et qu’il vaut mieux ne pas la faire chier.
Avec ce projet, les deux Montréalais explorent la vie banlieusarde, le lifestyle de stationnement de centre commercial. Ça ressemble, de la meilleure manière possible, à de la musique d’un kid qui passe la semaine dans son sous-sol de la Rive-Sud à créer des morceaux qu’il pourra passer dans une free rave en forêt le week-end.
« En faisant de la musique ensemble, Marie et moi nous sommes rendu compte qu’on partageait une espèce de fascination pour la culture québécoise et la vie banlieusarde. On trouvait que c’était unique et sous-représenté, surtout dans la musique électronique », m’explique Ginger Breaker.
Alors que le monde de la techno a tendance à se prendre trop au sérieux et cherche souvent de façon très évidente à se projeter dans le futur, Sleazy semble représenter un retour aux sources. En fait, c’est une sorte de célébration de tout ce que la techno n’est pas censée être.
From Quebec With Love, paraît aujourd’hui sur le label Tag Out.