FYI.

This story is over 5 years old.

LE NUMÉRO DU TALION

Music Reviews

Trop bien, comme d’hab mais encore mieux que comme d’hab puisqu’en plus de ripper Big Star et toute l’histoire de la power-pop (le domaine du comme d’hab, donc), Kurt a fait le choix de sortir le seul morceau de 2013 que j’aurai envie de réécouter à 7...

KURT VILE

ALKALINE TRIO

DANIEL JOHNSTON & FRIENDS

THE KNIFE

Petite catin cette Cassie : elle ne sort rien ou presque pendant au moins cinq ans, revient sans trop prévenir avec une power-ballad cloudée parfaite agrémentée de paroles méta, puis balance une mixtape quinze fois au-dessous du niveau du single en question. Même pas un truc un peu sweetance sur 12 tracks, que des sons virils ni faits ni à faire avec des gens nuls en featuring, un titre raté avec Jeremih, bref n’en parlons plus je suis trop énervé, j’espère juste qu’elle va réussir son album et continuer de porter des blousons Hello Kitty. MEHDI CALMANT

Publicité

GHOSTFACE KYLLAH & ADRIAN YOUNGE

Twelve Reasons to Die

Soul Temple

Après avoir passé sa vie à rapper sur des boucles soul de 30 secondes sans jamais clearer ses samples, Ghostface est passé du côté chiant de la force et a fait appel à un être humain pour composer son album avec de vrais instruments. Pas de bol, puisque ça ressemble trait pour trait à un album de Ghostface habituel, c’est-à-dire un album qui parle de braquages qui tournent mal, de pâtes à la Diavola, d’amour pour le Seigneur et les filles de petite vie sur des saxos qui chialent et des solos de guitare qui donnent envie de vivre dans

Les Affranchis

. C’est tellement la classe que depuis, je veux m’acheter une nouvelle paire de Clarks et regarder tous les films avec John Hurt.

KELLY SLAUGHTER

TYGA

Hotel California

Cash Money

Je déteste m’en remettre à la Table des lois du rap, mais là, ce jeune est tellement une pipe doublée d’une trompette que je vais avoir du mal à ne pas devoir convoquer les Magiciens anciens de la devise Hip-Hop : 1. il a commencé sa carrière en faisant un morceau pour le jeu vidéo Need for Speed, 2. il ressemble physiquement et esthétiquement à un goulash de Usher, Chris Brown et Drake, 3. son entrée Wikipédia signale un terrible mensonge au cours duquel, malgré sa présumée connexion au quartier de Compton, L.A., il aurait fait état en 2008 sur une chaîne de télévision américaine d’origines clairement upper-class, pérorant que son père conduisait « une Range Rover et une Mercedes CL600 ». Comme si cette biographie ne jouait pas assez en sa défaveur, il a récemment décidé de produire un film porno all races et de nommer son album comme ce morceau bien connu des hippies de merde. C’est comme s’il avait réuni tous les éléments maléfiques à sa disposition selon un rite du haut Moyen Âge, qu’il avait récité une longue introduction en latin et fait surgir un monstre BARF, figure d’effroi s’apprêtant à faire régner le gayness dans le rap des dix prochaines années. ORTHODOXIE RAP

Publicité

DJ Koze est un mec tellement sympa qu’il réussit à rendre presque stimulante la petite glitch-house downtempoïsante spécialement taillée pour les après-midi de Villette Sonique – Caribou débarque d’ailleurs dès le premier morceau. C’est de la deep house amniotique complaisante faite avec beaucoup de rigueur, souvent agrémentée de vocaux peu adaptés, notamment sur un track où une Allemande chante très haut dans le mix sur un beat à la Todd Edwards, et du coup on écoute ça avec la même attention qu’un atelier de création radiophonique de France Culture curaté par Pedro Winter. ULYSSE PRESLEY

NEON NEON
Praxis Makes Perfect
Lex Record

Après avoir sorti un concept album fondé sur la vie de l’industriel américain John DeLorean, Neon Neon a choisi de s’inspirer de la vie de Giangiacomo Feltrinelli, un éditeur italien retrouvé mort près des pylônes électriques qu’il avait prévu de dynamiter avec son groupe militant d’extrême gauche. Pour l’occasion, ils ont convié plein de stars ritales comme Sabrina Salerno et Asia Argento, ce qui m’amène à la conclusion suivante : il ne suffit pas de s’inspirer d’un mec qui a fait plein de trucs et d’inviter des ex-rates pour faire un bon album, sinon ça ferait bien longtemps que les Plasticines caracoleraient en tête des charts avec un disque dédié à la mémoire de Carl Sagan.

JAY & SILENT MOB

DAFT PUNK
Random Access Memories
Columbia

D’ici la publication de cet article tout le monde aura déjà donné son avis sur les invités de cet album (Santana sur 8 morceaux, Voulzy sur 5, Laurent Boutonnat sur 2 plus tous les clips, Mark Knopfler, Jackie Quartz, Bill Clinton au sax avec Boutros Boutros-Ghali pour une reprise de « Heal the World », le morceau fleuve de Moroder avec Play Paul qui lit l’intégralité de ses statuts FB depuis son inscription, etc.) et plutôt que de parler monétisation, concentrons-nous plutôt sur ce monde perdu que les Daft font réémerger comme une Atlantide aux reflets nacrés salis par le bitume. À quoi ressemblait l’intérieur de la voiture familiale qui leur permit de découvrir la musique FM ? Étaient-ils plutôt Arche ou sandwich direct sur la banquette ? Leurs parents fumaient-ils sans ouvrir les fenêtres ? Étaient-ils accompagnés d’un petit frère espiègle ou d’une grande sœur écorchée vive ? Parce que pour être franc, il n’y aura jamais assez d’étés pour honorer ce disque. ISIDORE BISOU

Publicité

MISS KITTIN
Calling From the Stars
wShpere

Je sais que ça fait des années que tout le monde dit que l’electroclash de Märtini Brös est bien meilleure que ce que fait Miss Kittin mais il serait quand même temps qu’on commence à reconnaître son talent. L’écoute de ces 23 titres me plonge dans un état proche de la mélancolie jouissive et je ne peux m’empêcher de fredonner les lignes mélodiques tout en repensant au week-end dernier. On me ressortira ses « albums inégaux » et ses incursions ratées vers la miami bass mais peut-on encore détester quelqu’un qui a sorti un EP qui s’appelle

Gratin Dauphinois

 ? Je ne crois pas. Cet album mérite de figurer sur toutes les étagères des personnes qui achètent encore des CD, et je vous conseillerais même de le ranger entre

Teufelswerk

et le dernier Autechre.

JUST DISCOVERED THE INTERNET

THE KNIFE

Shaking the Habitual

Rabid Records

Désolé The Knife, j’avais réservé un créneau pour écouter consciencieusement votre album comme l’oblige le petit précis d’éthique journalistique, mais manque de bol, ce jour-là la grisaille a fait place au soleil éclatant pour la première fois depuis six mois. Du coup, vous m’excuserez si au lieu d’avoir passé une heure et demie à écouter une sorcière qui parle la langue des baleines sur fond de musique pour militants de Greenpeace, j’ai préféré tracer chez Loïg me faire un poulet rôti, fumer des joints et vider des packs de roteuses en écoutant des compiles de funk d’hypermarché des années 1980. Dizoulé.

Publicité

JOHN & SARAH CONNARD

SAD BOY

S/T 7"

Toxis State

ALKALINE TRIO

My Shame is True

Epitaph

Dans le genre gonzesse de mes rêves, je pense que la chanteuse des Sad Boys arrive facilement dans mon top 3, comme d’ailleurs toutes les nanas hyperactives dont les voix haut perchées savent imiter à la perfection les bruits de pet et qui sont toujours prêtes pour partager un Big Mac froid à 4 heures du matin après une soirée ratée. Bon, elles savent aussi être un peu pénibles et elles auront sûrement le culot de vous taxer vos Golden Grahams et vos clopes dès que vous aurez le dos tourné, mais quitte à attendre l’élection de Copé en 2017 dans un 3 pièces du 11e arrondissement, autant le faire en compagnie d'une fille avec laquelle on ne se fait jamais chier. THIN LIZZY Mc GUIRE

À cette douce époque où les patchs d’Offspring fleurissaient sur les sacs Eastpak fuchsias et où les likes Facebook n’existaient pas encore, mon seuil de tolérance était tellement élevé que je pardonnais à mes groupes préférés de parler exclusivement de blasphème et d’alcoolisme dans leurs chansons, allant même jusqu’à fermer les yeux sur leurs nombreux écarts vestimentaires. Depuis, la marque Goéland a cessé de faire des hoodies à jeux de mots, Blink-182 est devenu un groupe indépendant et le frontman de Sum 41 s’est séparé d’Avril Lavigne, preuve que la vie suit son cours et qu’on finit toujours par grandir. Alkaline Trio semble être la seule exception à la règle : ça fait neuf albums que ces mecs de 35 ans chantent les louanges du pessimisme et qu’ils persistent à se saper comme les jumeaux Madden de Good Charlotte. INSPECTEUR DERRICK WHIBLEY

Publicité

VIOLENT FUTURE

S/T 7"

Static Shock

MUDHONEY

Vanishing Point

Sub Pop

Ça faisait déjà plusieurs mois que ça me pendait au nez. À force de chroniquer du vrai-faux hardcore 80’s dans ces pages, ce qui devait arriver arriva et l’autre jour j’ai ressorti ma paire de Sk8-Hi et ma vieille board défoncée que je n’avais jamais utilisées autre part que dans mon skate park du sud de la France au début des années 2000. Merci Violent Future, maintenant que je suis officiellement un

born again skater

, je trace dans les rues de Paris avec une casquette, j’ai troué tous les jeans qui me restaient et j’arrive presque à rivaliser avec Maxime en crédibilité glisse au bureau. Et pourtant il fait du snowboard. C’est dire le pouvoir négatif de ce 7".

RAGGASONIC YOUTH

J’aurais jamais dû accepter ce boulot, putain. Maintenant je me retrouve chroniqueur attitré de toutes les sorties Sub Pop, comme si mon âge avancé légitimait le fait que je sois expert en musique à la mode il y a vingt ans. Mais mis à part les Butthole Surfers qui constituent toujours une bonne musique de travail, j’ai arrêté tout ça. Ah et surtout, je n’ai jamais commencé. Sérieux les jeunes, à part faire émerger Dave Grohl – qui est un chic type, surtout parce qu’il a un nom de chaussure –, un seul morceau des Smashing Pumpkins et peut-être un autre de Soundgarden – j’étais amoureux d’une Suédoise, ceci explique cela –, le grunge dans son intégralité n’a fait QUE DU MAL ! BERNARD LABILIERE

Publicité

BLEACHED

Ride Your Heart

Dead Oceans

INTRONAUT

Habitual Levitations (Instilling Words with Tones)

Century Media

En découvrant leur Tumblr, j’ai compris que Bleached était un groupe de meufs et que c’est pour ça qu’elles s’appelaient Bleached. Jusque-là, j’étais convaincu que c’était un mec qui chantait avec une voix haut perchée, exactement comme quand j’ai écouté les Donnas pour la première fois. Au début ça m’a plu puis après j’ai compris que j’avais déjà entendu cet album 200 fois, chanté par d’autres gens dans toutes les langues, sur tous les labels, par tous types de groupes. Puis je suis revenu à moi et me suis dit qu’à part cette pauvre citation de Bowie, c’était tout de même

pas mal

, et puis que de toute façon je n’écouterais pas plus cet album de Bleached que les 500 albums qui ont suivi le premier Runaways ou les 10 000 albums qui ont pompé le premier Stooges.

APHEX PINE

J’aime bien ce genre de stoner psyché un peu grandiloquent popularisé par ces diables inoffensifs de Mastodon et Baroness. Les mecs d’Intronaut vont encore plus loin en se permettant même de rajouter quelques passages jazzy dans leurs compositions à la gloire de la weed et curieusement, je trouve ça vraiment pas mal. J’ai même presque cru que ces types avaient lu autre chose que des notices de jeux Playstation dans leur vie. Là je n’en suis plus si sûr, mais c’est peut-être mieux comme ça.

HAÏLÉ SYLLASIÉ 1ER DU NOM

Publicité

WILLY MOON
Here's Willy Moon
Island

Je me demande bien à quoi pensent les mecs des maisons de disques lorsqu’ils décident de dormir sur des mecs type Spaceghostpurrp, Cashmere Cat ou la sœur de Beyoncé et de signer le seul mec qui tient à faire du « rockabilly moderne » sur des productions certifiées magasins ASOS avec une gueule tout droit sortie d’une école de management grenobloise. C’est genre, le pire pitch du monde non ? Vous comptez vendre combien d’exemplaires de ce truc ? Sérieux, même Rock en Seine refuserait de programmer ce mec. DARREN ARABARFOSKY

BRITISH SEA POWER

Machinerie of Joy

Rough Trade

Cet album est sans doute bien pour les mecs qui adhèrent au concept de musique bien foutue, mais manque de bol pour les rationalistes, les musicologues et les fils de putes, ça n’a jamais été mon cas. ALAIN BASHING

LES SHADES

Les Herbes Amères

Les Mélodies Mentales

Pendant quelques mois en 2008, je conduisais régulièrement une Twingo grise qui a depuis fini à la casse entre Carnac-plage et La Trinité-Sur-Mer. Il y avait six couchages dans l’appartement que je louais à deux pas de l’océan, ce qui me permettait d’avoir le sentiment de partir en vacances tous les week-ends sans sortir de chez moi. L’espace de plusieurs semaines, l’autoradio a joué en boucle le « Monster CD n° 22 » encarté dans Rock & Folk n° 488. Je lisais le magazine en attendant que mon linge sèche dans la laverie accolée au Casino et j’écoutais le disque en conduisant à travers les champs de menhirs. Je n’ai aucune idée de ce que ces lignes peuvent vous inspirer, mais je suis à peu près sûr que l’album des Shades produira sur vous le même effet.
2 BE 3 CONTINUED

Publicité

HISS GOLDEN MESSENGER

Haw

Paradise of Bachelors

J’y connais rien à la folk. C’est terrible. Pendant longtemps, je voyais ça comme un genre musical destiné aux barbes épaisses, aux filles qui aiment les motifs ethniques et aux gens qui savent faire des trucs avec leurs mains. Après écoute, il semblerait bien que cet album évoque des voyages en voiture sur des routes poussiéreuses, mais il fait également appel à la fierté qui m’a envahi la première fois que j’ai monté une étagère toute seule. Merci les décroissants.

PHLO FINISTÈRE

KURT VILE

Wakin on a Pretty Daze

Matador

Trop bien, comme d’hab mais encore mieux que comme d’hab puisqu’en plus de ripper Big Star et toute l’histoire de la power-pop (le domaine du comme d’hab, donc), Kurt a fait le choix de ripper en plus les deux albums de Real Estate et de sortir le seul morceau de 2013 que j’aurai envie de réécouter à 70 ans, « Wakin on a Pretty Day ». Je ne sais pas quoi dire d’autre, si ce n’est que c’est la musique qui donne envie de se casser au Portugal avec sa meuf, soit la seule musique qui vaille la peine qu’on écrive dessus. JIMMY MORE HELL

WHITE FENCE

Cyclops Reap

Castle Face

À en croire Wikipédia, White Fence est un des plus vieux gangs de Los Angeles. C’est assez marrant parce qu’aujourd’hui, White Fence est aussi un mec probablement au chômage qui, s’il jouait sa musique pour gagner trois sous tous les matins dans le métro, s’entendrait dire de « fermer sa gueule avec sa musique de merde ». Il fait donc bien de l’enregistrer peinard sur un quatre pistes, vraisemblablement assis sur le gazon défraîchi qui couvre une partie de son backyard sur lequel se battent un ballon de basket, un paire de Reebok dépareillées, une piscine gonflable taille enfant, un tuyau d’arrosage percé, un arbre mal entretenu et le soir, plusieurs ratons laveurs venus ici se disputer les poubelles de la veille. On en oublierait presque que cette musique de merde est aussi de l’excellente musique de maigres. FISH & CRIPS

Publicité

LA FEMME

Psycho Tropical Berlin

Born Bad

Plusieurs années plus tard, j’étais sur le fauteuil passager d’une Clio noire qui arpentait le Languedoc-Roussillon. Sur les rares CD qui jonchaient le sol entre un sac à main, des pinces crocodile et le dernier Glamour, le seul qui fonctionnait était un best-of de Phil Collins. Les salines rosies par les algues et les temples aztèques pour familles de touristes qu’on trouve entre Montpellier, Palavas et la Grande-Motte se contemplaient parfaitement dans le silence. Suite à un choix de carrière peu judicieux, j’ai quitté le Sud une fois de plus mais depuis que cet album est arrivé sur mon bureau, je sais quelle est ma vocation : retrouver la femme qui conduisait cette voiture et lui demander de me mener encore une fois sur les rives du lac du Salagou. SELAH SUITE

DANIEL JOHNSTON AND FRIENDS
Space Ducks : Soundtrack
Anorak

Je n’ai reçu aucune chronique suite à mon appel à contribution du mois dernier, ce qui m’attriste profondément parce que je ne sais toujours pas quoi penser de cet album. Je n’ai pas non plus d’avis très précis sur cette bande originale de comics pondue par Daniel Johnston et ses potes, en partie parce que je n’ai pas pris le temps de l’écouter convenablement. Outre le fait de ne pas m’inspirer grand-chose – comme toute la musique que j’écoute depuis six mois à l’exception de ce petit Anglais prétentieux qui se fait appeler Only Real – cet album a un autre point commun avec celui de Jil is Lucky : la pochette est « plutôt sympa », bien que le professionnalisme de l’illustrateur du Niçois cède ici la place à un dessin de gros bébé. Je sais que ce mec a dessiné une grenouille sur un tee-shirt que portait Kurt Cobain il y a vingt ans mais aujourd’hui, ses dessins courent le risque d’être confondus avec ceux de Moby.

Publicité

GEORGE W. BROUSSE

STINA NORDENSTAM

Memories of a Color

EastWest

Je ne retrouve toujours pas le morceau de Stina que j’ai en tête depuis quinze ans mais celui-ci m’a permis de tomber sur son premier disque, sorti en 1991, sur lequel la meuf maîtrise tout, surtout le son jazz MIDI plein de nappes de claviers spécial chalet avec baie vitrée plongeant sur les fjords, la voix atta-chiante enregistrée près, tout près, les ruptures douces mais vicieuses, la mélancolie enveloppante dans laquelle on se sent comme kidnappé par de multiples vagues de bien-être synthétique. Je me demande comment Clams Casino a pu vivre jusqu’à aujourd’hui sans l’avoir samplée quinze fois. I WILL SURVET

CHARLES BRADLEY

Victim of Love

Daptone

Imaginez que les mecs de Third Side tombent sur un sexagénaire imitant hyper bien Johnny, que le mec en question ait eu en plus de ça une vie pas possible à base de maladies nosocomiales et de frère assassiné, et qu’ils lui fassent donc sortir son premier album à l’âge de la retraite, avec prod et voix d’époque, sauf qu’il était pas vraiment là à ladite époque. Bon, bah c’est ce qu’ont fait les mecs de Daptone sauf qu’ils sont américains et qu’ils ont remplacé le pseudo-Johnny par un pseudo-James Brown. Au-delà de ça, j’aime pas les voix soul râpeuses, ça me crispe. WU-TANG FRÈRES

GENERATIONALS

Heza

Polyvinyl

OK c’est loin d’être fantastique – mais après six mois de températures négatives, de fenêtres closes et de pluies torrentielles, on dirait bien que le soleil a enfin décidé de revenir. Au moins j’ai la certitude que si le refroidissement climatique finissait par devenir une vraie menace plutôt qu’un débat d’essayistes, que les fantasmes apocalyptiques de Roland Emmerich se réalisaient et que le cycle saisonnier s’arrêtait sur un hiver éternel, il resterait encore des groupes comme Generationals pour vouloir nous faire croire que c’est toujours l’été.

MICHAEL CERATOSAURUS