
Après trois mois à trépigner, j’ai mis la main surBaroque Primitiva, le sixième album solo d’Alvarius B, pseudonyme et alter ego d’Alan Bishop, crooner méphitique du défunt trio Sun City Girls et fondateur du label weirdo-world Sublime Frequencies. Réédité en CD après une première édition en vinyle épuisée en deux jours, ce livre-disque orné d’un mandala de femmes nues évoque des continents mystérieux où l’on aurait une bonne fois pour toutes enterré la hache de guerre pour méditer sur la quintessence poétique de l’existence colportée par les B-movies, le folk pré-colonial et les mauvais acides. À travers des chansons acoustiques interprétées par une âme errante, dont une gracieuse bossa nova et quelques reprises sublimes (Ennio Morricone, John Barry, Beach Boys), Alvarius B s’extirpe des limbes de la décadence occidentale tel un Syd Barrett revenu d’entre les morts. Vous ne savez pas ce que vous perdez en passant à côté de ce disque génial assorti d’un livret de trente-deux pages de photographies licencieuses.«Nous sommes en l’an 2082. Les groupes de musique se sont éteints il y a plus de 70 ans. Les robots se sont emparés d’Hollywood et l’industrie musicale est contrôlée par un ordinateur appelé System II. Joey Rogers est un geek ado dont le rêve est de se déconnecter de la réalité pour s’éclater sur des synthés MIDI légués par ses ancêtres. Il décide alors de s’enfermer dans sa chambre et les choses commencent à devenir bizarres.
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