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L’histoire du mec qui s’est fait dépuceler par une pute

On est tous d'accord sur un truc : perdre sa virginité est l'un des moments les plus pourri de la vie d'un mec. Mais, sur l’échelle des premières fois, il existe une gigantesque variété de scénarios.

On est tous d'accord sur un truc : perdre sa virginité est l'un des moments les plus pourri de la vie d'un mec. Mais, sur l’échelle des premières fois, il existe une gigantesque variété de scénarios. Au sommet du truc, on trouve l'histoire bestiale avec une femme plus âgée (comprendre : entre 20 et 24 ans), expérimentée et consentante. Au milieu, la meuf avec laquelle on est depuis un moment et avec laquelle vous vous apprêtez à tout foirer. Puis, tout au bas de l'échelle, un animal. Le récit de mon pote Allan – en effet, il s'agit d'un prénom inventé – se positionne juste un cran au dessus. Il l'a fait avec une taimp. Encore aujourd'hui, revenir sur cette histoire le met encore dans des états proches de l'hystérie et de la dépression – simultanément. D’une part, parce que ça fait des années qu’il essaie de faire sortir ça de son esprit et d’autre part, parce qu’il habite toujours chez ses parents dans le sud de la France. J'ai dû attendre plusieurs jours pour trouver un moment où il serait seul chez lui. Par chance, j’ai pu l’avoir hier soir juste après qu’il ait fumé un joint, ce qui, je crois, lui a donné le courage nécessaire pour parler de cette affaire sans qu'il se mette à hurler et/ou à chialer. Je l'ai écouté en buvant du thé à l'autre bout du fil. VICE : OK, tu peux commencer.
Allan : Ouais donc, j’avais 16 ans et je venais de rentrer au lycée. J’étais allé voir un match de l’OGC Nice contre Marseille avec mon oncle et mon cousin. Ça c’est juste le début de la soirée, pour situer un peu. C’est important pour la suite. Ouais.
Nice avait gagné, je crois. Bref, à la fin du match – c’était un vendredi ou un samedi soir, je ne sais plus – il était prévu que je dorme chez mon oncle. Ma mère ne voulait pas que je rentre en moto jusqu’à chez moi, c’était loin. Mon cousin est parti avec des potes de son côté et il m'a laissé seul en voiture avec mon oncle. On est rentrés chez lui et sur le chemin, mon oncle, un peu alcolo sur les bords et qui parle toujours de cul, commence à me faire: « Alors, t’as déjà trempé la nouille à ton âge ? » Putain.
Je lui dis que non, pas encore, et de fil en aiguille, il me chambre et me propose de me payer une pute. OK. C'est une sorte de tradition dans la famille ?
Non, rien à voir avec la famille. C’est mon oncle par alliance, pas de sang. Il est cool mais un peu spécial dans son genre. Il m'emmène donc dans un endroit où il est reçu en habitué, un espèce d’hôtel miteux. On arrive là-bas vers onze heures du soir, et moi qui faisais le fier sur la route, je l’étais beaucoup moins une fois sur place. Ouais. Qu'est-ce que t'as fait du coup ?
J'ai attendu. Mon oncle s'est occupé du deal. Je suis monté à l’étage dans une chambre – triste, de la moquette partout, banal pour un hôtel de ce calibre – avec une prostituée qui baragouinait quelques mots de français avec un accent des pays de l’Est. Pas question d'avoir le choix – il n'y avait que deux jeunes filles devant l’hôtel. J'ai fait avec. C’était pas non plus un bordel.

Je pense que je me serais barré en courant à ce moment-là. T'étais pas gêné ?
Pas vraiment, tout allait vite. Et j'avais super envie, tu vois. Je ne me souviens plus de l'âge qu'elles avaient, mais je dirais dans les 25-30 ans. La meuf avec moi était plutôt pas mal, au moins de corps. La tête, des souvenirs que j’en ai, c’était pas un canon, mais ça allait. En temps normal, t'aurais essayé de la draguer ?
Essayé, je sais pas. Voulu, sûrement. On arrive donc dans la chambre, super exiguë. Elle dépose son sac et commence à se mettre en sous-vêtements. Je suis le mouvement, et je m’allonge sur le lit. Elle enlève mon caleçon et m'enfile un préservatif, difficilement parce que j’étais un peu stressé tu vois. Je vois.
Petit à petit, ça allait mieux. Enfin, je me souviens que de la première pénétration jusqu’à la fin de l’acte, il s’est passé quelque chose comme trois minutes. Je n'ai même pas réussi à finir. J’étais dégouté. Ouais.
Je lance un petit : « hmm… Désolé » et elle me rétorque un truc genre, « pas de soucis ». Je me lève, je jette la capote, me nettoie dans la salle de bain et reviens dans la chambre. Elle était assise sur la chaise, nue, elle regardait son portable. Je fais : « Euh… Et maintenant ? » Elle rigole et me dit : « On refait ». Cette fois elle me suce avec la capote. Dix bonnes minutes encore. Puis une dernière fois, mais pas plus de quatre, cinq minutes. Elle m'a clairement fait comprendre que mon temps était épuisé ; elle s’est levée et rhabillée. OK. Tu te sentais comment ?
C'était étrange. J'étais stressé, pour être honnête. Mais je crois que j’aurais été frustré d’arrêter après la première tentative, plus que médiocre. Sur le moment, je me souviens que je réfléchissais bêtement à ce que je devais faire. J’étais très anxieux, concentré. Bizarre. Je sentais que toute cette histoire n’avait rien de naturel. J'imagine que tu as rejoint ton oncle.
Non. Je ne sais pas pour quel type d'offre mon oncle avait payé. J’ai attendu qu'il finisse son affaire pendant un bon quart d’heure, devant l’hôtel, puis plus loin, à côté de la voiture. Je ne voulais pas rester sur les lieux du crime. Il est arrivé, m’a posé la question que j’imaginais, genre : « Alors, t’as pris ton pied ? » Horrible.
Je me souviens que j'ai répondu en faisant le malin alors qu’au final c’était un échec total. De son côté, il m'a dit qu'il était content de m'avoir initié au sexe de cette façon ; c'est comme ça qu'il avait fait lui aussi et il m'a dit que c'était comme ça que les hommes faisaient avant que je naisse. « T'es un homme maintenant, mon garçon », il m'a dit. Puis il m'a raccompagné chez moi dans sa 205 pourrie. Ouais. Vous en avez reparlé depuis ?
Oui ça arrive qu’il me chambre – subtil comme il est – sur ça, mais moi je suis passé à autre chose. Tu vois, sinon je n’en parlerais pas comme ça. C’est une erreur de jeunesse que je regrette c’est sûr, mais personne n’est parfait hein.