La première fois que je me suis retrouvée devant la clôture qui sert de frontière entre les États-Unis et le Mexique, je me suis sentie minuscule non seulement à cause de sa taille, mais aussi à cause de la force émotionnelle qu'elle exerce. Je me trouvais à Tijuana, depuis ce célèbre endroit où on peut admirer les barres rouillées s'étendre dans l'océan. Je me souviens avoir pensé que nager jusqu'à son extrémité ne serait pas compliqué, surtout si la marée était basse. Alors que la frontière terrestre peut être militarisée et très bien sécurisée à certains endroits, j'ai trouvé étrange qu'il suffise de nager pour traverser la frontière maritime.
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Donald Trump a depuis longtemps fait connaître au reste du monde ses projets de renforcement et d'expansion de la frontière. La construction du mur qu'il envisage devrait prendre trois ans et demi pour un coût de plus de 25 milliards de dollars. Il se trouve néanmoins confronté à d'évidents obstacles : il y a non seulement son coût élevé, mais aussi de nombreux défis topographiques posés notamment par les citoyens qui vivent à seulement quelques mètres de la frontière.Du côté mexicain, certaines personnes vivent si près de la clôture qu'elles pourraient étendre le bras depuis leur fenêtre et la toucher. Beaucoup se souviennent aujourd'hui des grands champs et de la rivière à laquelle ils avaient accès avant que la clôture actuelle ne soit construite.Ces images ont été prises en 2016 à divers endroits du côté mexicain de la frontière, entre Tijuana et Ciudad Juárez. Elles visent à représenter les citoyens touchés par la construction de la clôture actuelle et qui s'interrogent sur leur vie future face au nouveau mur.Retrouvez Erin Lee Holland sur son site.
Une maison de la ville de Nogales, dans l'État de Sonora, construite face à la frontière.
Un jeune homme assis devant sa maison face à la clôture à Mexicali. De sa maison, on peut voir un centre commercial de l'autre côté de la frontière, à Calexico. Il m'a confié qu'il n'était pas rare de voir des gens sauter par-dessus la clôture et courir vers des voitures qui les attendent sur le parking du centre commercial.
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À Tijuana, la clôture s'étend dans l'océan.
Un mécanicien de Mexicali.
Un cimetière à Tecate, situé à proximité de la frontière.
Une femme qui a grandi et vit toujours face à la clôture. Elle se souvient de la rivière à laquelle elle pouvait accéder avant sa construction.
La vue depuis un appartement abandonné à Nueva, à Mexicali.
Une maison de Nogales construite face à la clôture.
Un couple marche le long de la clôture sur la plage de Tijuana. Certains piliers ont été peints en bleu afin de mieux se fondre dans le paysage.
Le chemin qui mène à la plage à Tijuana.