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Sports

La star du wakeboard s'appelle Daniel Grant

Il est né en Angleterre, a grandi en Thaïlande et vit pour son sport dont il est un des leaders, pour ne pas dire le patron.
Photos Johanna Himmelsbach

Cet article vous est présenté par LIFE RIDE.

Comme Obélix, Daniel Grant semble être tombé, dans sa jeunesse, dans une marmite de potion magique. Celle des sports extrêmes et plus particulièrement du wakeboard… A 18 ans, ce citoyen du monde (Daniel Grant est né dans la ville anglaise de Newcastle, mais a grandi à Bangkok, en Thaïlande) compte en effet 10 ans de wake derrière lui ! Passé pro en 2010, Daniel éblouit année après année les parks de son talent. Il a ainsi remporté les Wake Awards en 2012, 2013, 2014 et 2015, catégorie "Cable rider of the year", et plusieurs titres de champion du monde. Début mai, Daniel Grant a participé à l'incontournable FISE de Montpellier, où il s'est classé deuxième du contest wakeboard pro. A cette occasion, le prodige thaïlandais a accordé une interview à VICE Sports France, en toute décontraction !

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VICE Sports : Daniel, tu pratiques le wakeboard depuis l'âge de 8 ans, comment as-tu découvert ce sport ?
Daniel Grant : J'ai débuté le skateboard lorsque j'avais 3 ans, dans un skatepark. Un jour, un mec m'a branché sur le wakeboard. En Thaïlande, il fait chaud et l'idée de tomber dans l'eau m'a davantage parlé que les chutes sur le bitume…

Pourquoi as-tu choisi de pratiquer le wakeboard au niveau professionnel et pas un autre sport ?
J'ai juste accroché au wake et je voulais en faire tous les jours, je ne pensais plus à aucun autre sport. Excepté le skate, quand je suis en ville, car je suis trop paresseux pour marcher !

Que représente le wakeboard pour toi ?
Le wake, c'est ma vie ! Je ride pratiquement tous les jours et mon réseau est entièrement composé d'incroyables personnes que j'ai rencontrées en compétition.

Qu'est ce qui te plaît le plus dans ce sport ?
Tu peux adapter le wakeboard à ton propre style, en étant un rider de compétition ou un free rider, en préférant utiliser les rails (des modules techniques, ndlr) ou en naviguant sur du flat (sur la mer, ndlr). D'autre part, il y a un super groupe d'athlètes et il est toujours agréable de les côtoyer durant les voyages.

On a demandé aux nanas de L'Equipée ce qu'elles faisaient au FISE.

Quelles sont les qualités à avoir pour être un bon wakeboarder ?
Savoir trouver son propre style, en apprenant tout d'abord les bases, puis en poussant plus loin avec par exemple des rotations. Envoyer des grabs (lorsque le rider attrape sa planche en vol, ndlr), créer ses propres tricks… et, bien sûr, savoir profiter du moment présent ! Tu t'es révélé au yeux du monde lors du FISE 2013, quelle place occupe le Festival International des Sports Extrêmes à tes yeux ?
Remporter le FISE 2013 fut une expérience incroyable car c'est un event tellement énorme, avec d'autres sports extrêmes en compétition ! Je voulais participer l'an passé mais je devais tourner une vidéo Real Wake pour les X-Games (qui marquaient le retour du wakeboard aux X, pour la première fois depuis 2005).

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Tu es wakeboarder pro depuis l'âge de 13 ans, à quoi ressemble ta vie aujourd"hui ? Peux-tu nous décrire une semaine type de Daniel Grant ?
Eh bien, je ride presque tous les jours comme je l'ai dit plus haut, soit dans des wake parks thaïlandais, soit lors de mes voyages à l'étranger. Si je suis à la maison, je peux aller faire du wake le matin, essayer de tourner quelques vidéos et entre les deux, me détendre, m'occuper de mon cochon domestique et faire du DJ'ing. Quand je voyage, c'est plus ou moins la même chose, mais j'ai également des compétitions, des tournages et des interviews. Certains jours, je suis simplement assis dans un avion !

Quelle serait ta définition des sports extrêmes ?
Ils représentent quelque chose d'unique et d'évolutif, il y a toujours une part de risque mais tu dois le contrôler. Cela dit, à mes yeux, si tu apprends les bases, tu peux normalement maîtriser tous les risques… Pratiquer un sport extrême, est-ce un art de vivre ? Si oui, pourquoi ?
C'est l'art de profiter de ce que tu fais et de t'exprimer dans ce sport. Il y a une dimension sociale qui est importante, tu dois arriver à un juste équilibre et tout se déroule ensuite parfaitement. Si tu prends les choses trop sérieusement ou si tu fais trop la fête, le fun prendra fin trés rapidement…

VICE Sports était au FISE et ça se passe ici.

Dans un monde où tout est formaté et réglementé, la pratique des sports extrêmes est-elle une façon d'être libre et rebelle ?
Le sport extrême doit être individuel, non contrôlé, nous ne voulons pas être aux Jeux Olympiques ou quelque chose de ce genre… Cela tuerait le de tous les athlètes.

T'intéresses-tu de près à la culture et l'histoire des sports extrêmes ?
Je suis juste intéressé par ce qui est cool et évolutif. L'histoire est toujours un point de repère mais nous continuons à avancer.

Que t'apportent les sports extrêmes pour ta vie quotidienne et ton équilibre ?
Un tas de choses ! Ma vie serait vraiment ennuyeuse sans le wakeboard et le skate. Les sports extrêmes me motivent et ils me poussent à créer quelque chose de nouveau.

Tes prochains objectifs ?
Je veux essayer de bien faire dans les quelques compétitions que je disputerai cette année et en faire une vidéo. Les dernières saisons se sont bien déroulées, je souhaite donc juste que ça continue comme ça !