Dans le monde merveilleux des boulards footballistiques se côtoient les plus grands talents de notre temps. Au Panthéon de la mégalomanie, on retrouve en effet la "légende" Zlatan Ibrahimovic, Samuel Eto'o, l'homme qui parlait de lui à la troisième personne, mais aussi et surtout Cristiano Ronaldo.Perfectionniste maladif, travailleur compulsif et compétiteur intransigeant, le Portugais a fait de son ego surdimensionné un des principaux moteurs de son incroyable réussite sportive. Jusqu'ici, rien à redire. Même si le gars peut en insupporter certains, soulés par ses coupes gominées et ses célébrations théâtrales, son palmarès et ses résultats parlent pour lui.Sauf que le boulard de Ronaldo ne disparaît malheureusement pas une fois sorti du terrain. C'est même le contraire, puisque l'attaquant du Real, dans le viseur du fisc espagnol qui le soupçonne d'avoir dissimulé au trésor public 14,7 millions d'euros planqués en Irlande et dans les Îles Vierges britanniques, s'est défendu de la plus étrange des manières sur son compte Instagram.Sur ce réseau social, Ronaldo n'a pas fait dans la demie-mesure en affirmant en toute simplicité et toute humilité : « Ce qui dérange les gens, c'est mon génie. Les insectes attaquent seulement les lampes qui brillent ! ». CR7 se trompe sur ce coup-là : son talent devant le but ne déplaît à personne, si ce n'est aux gardiens et aux défenses adverses. En revanche, le génie de son avocat fiscaliste ou de ses conseillers qui l'ont potentiellement aidé à échafauder son système de dissimulation financière dérange un peu plus l'opinion publique, et surtout la justice espagnole.En tout cas, on ne peut que saluer l'admirable opération de communication, qui s'apparente à une belle tentative de diversion.