En NBA, cette année, l’une des plus grosses infos de la période de free agency fut évidemment la signature de Kevin Durant aux Golden State Warriors. Pour alléger la masse salariale et ainsi pouvoir accueillir Durant dans leur roster, les Warriors ont dû se séparer de plusieurs joueurs à l’intersaison, des joueurs qui avaient grandement contribué à leur réussite ces dernières saisons. Parmi eux, il y a le joueur dont la place dans le cinq de départ est désormais occupée par Durant : Harrison Barnes.
Ecarté par la meilleure équipe de la Ligue, Barnes est allé monnayer son talent du côté de Dallas, où il a signé un gros contrat pour épauler Dirk Nowitzki, avec la possibilité future – si tout se passe bien – de devenir le franchise player de l’équipe, quand Dirk décidera de raccrocher. Pour se préparer à son nouveau rôle, Barnes est allé à Rio de Janeiro avec la Team USA. S’il a participé par petites touches à la réussite de l’équipe, il est surtout rentré à la maison avec une médaille d’or autour du cou.
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Les Mavericks n’ont pas particulièrement bien commencé cette saison, avec de multiples blessures qui ont décimé l’effectif. Mais Barnes s’est pour sa part joliment adapté à son nouveau rôle en devenant le leader de l’équipe certains soirs. Plus tôt dans la semaine, je suis allé discuter avec Barnes à propos du fait de changer d’équipe, de ses premières impressions sur la saison des Mavs, de sa relation avec Dirk, et de choses et d’autres :
VICE Sports: Qu’est-ce qui a changé pour toi cet été au niveau de la préparation, avec le fait d’être free agent et de déménager d’Oakland à Dallas ?
Harrison Barnes : Participer aux Jeux olympiques. C’était différent de mon emploi du temps traditionnel. Les mecs que j’avais en face tous les jours à l’entraînement et les matches étaient un peu plus relevés que les matches que je fais à l’arrache pendant l’été.
Est-ce que t’as appris des choses en particulier avec les mecs avec qui t’étais là-bas ? Les joueurs qui participent aux Jeux semblent toujours revenir en disant à quel point c’était une expérience formidable et on peut voir les effets de ça sur leur jeu. Et en plus tu étais avec des vétérans des JO comme Carmelo ou Durant.
Pour moi, c’était extraordinaire. La possibilité d’apprendre de ces mecs – ils ont tous été franchise players. Comment ils se préparent, comment ils appréhendent les matches, comment ils attaquent. C’était important pour moi parce que j’arrivais aux Mavericks avec un rôle beaucoup plus grand que jamais auparavant. C’était enrichissant pour moi d’être avec ces mecs et d’apprendre autant que je pouvais.
Tu allais sûrement avoir ce rôle plus important à un moment dans tous les cas, mais là, Dirk Nowitzki s’est blessé, et soudain, tu es le N°1 de l’équipe et t’as un nombre d’isolations équivalent à ceux de Carmelo, Harden ou DeRozan… Et tu t’en es bien sorti. Comment est-ce que tu t’es adapté pour être plus créatif en attaque ?
C’est marrant. Au début de l’année, coach Carlisle me disait “Ouais, tu auras un peu d’isolations par match, mais on veut surtout que tu continues ce que tu faisais à Golden State.” On en était là quand Dirk s’est blessé. Puis, “Tu devrais avoir quelques isolations de plus par match. Donc sois prêt pour cela.” Heureusement, on a eu un peu de chance [avec les isolations] au début, mais tout ce que j’essaie de faire, c’est juste d’être patient. Il y a beaucoup de choses que je dois encore apprendre à faire sur le terrain : jouer face à des prises à deux, essayer d’impliquer d’autres mecs, scorer de manière constante – tous des trucs que je n’avais jamais eu à faire auparavant. J’essaye juste d’être patient dans ce processus, et j’essaye de m’améliorer tous les jours.
Tu n’as pas pu beaucoup jouer avec Dirk, mais j’imagine que tu traînes avec lui à l’entraînement, pendant les trajets en avion, et partout ailleurs. C’est quelqu’un qui a été numéro 1 pendant très longtemps et à un très haut niveau. Qu’est-ce que t’as pu lui piquer comme conseils ?
J’adore traîner avec Dirk. En dehors des parquets, il est super drôle. Genre, c’est l’un des mecs les plus drôles que j’ai jamais rencontrés et je ne pense pas que les gens s’en rendent compte, parce que sur le terrain, c’est un tueur. Quand il joue, quand il est à l’entraînement, il est toujours très sérieux. Mais une fois hors des parquets, il est tellement drôle. Ça a été génial de pouvoir développer une relation avec lui et de lui parler du fait de devenir l’option N°1 : à quoi ça ressemble, comment mener ses troupes sur le terrain, et comment être à la hauteur à chaque match.
A quel point le fait de faire partie de la même équipe que lui a joué dans ta décision de rejoindre Dallas ?
Pour moi, c’était hyper important. J’ai toujours adoré son jeu évidemment. J’ai regardé son documentaire sur Netflix et je l’ai vu remporter le titre en 2011. J’ai toujours admiré la quantité de travail qu’il fournit et le fait qu’il soit resté à Dallas si longtemps et qu’il ait pratiquement construit cette franchise. Tant qu’il est là, je veux apprendre le plus possible de lui cette année, et s’il décide de rester une saison de plus, ce sera génial. J’essaie simplement d’être une éponge.
Comment s’est déroulé ton été au niveau du processus de recrutement ? Est-ce que t’as pris une décision rapide et décidé de partir à Dallas ou avais-tu d’autres possibilités ?
A la base, je voulais aller à Dallas. C’est une bonne franchise, une organisation solide. Quand on [les Warriors] avait joué contre eux, j’avais toujours le sentiment qu’ils étaient bien coachés, qu’ils jouaient dur, qu’ils faisaient toujours de bons matches contre nous. Donc, je savais que je voulais aller là-bas, et c’est comme ça que ça s’est passé. Beaucoup d’équipes ont appelé, j’avais quelques grosses opportunités, mais au final, Dallas était le meilleur choix possible pour moi.
C’est quoi la différence entre Rick Carlisle et Steve Kerr au niveau du coaching ?
[Rires] C’est un peu plus structuré ici à Dallas. On ne commence pas vraiment la saison sur une série de 25 victoires, donc il y a un peu plus de discipline. Mais j’adore jouer pour coach Carlisle. C’est un entraîneur tellement intelligent, il a de bons systèmes en sortie de temps mort, il fait du très bon boulot de management de l’équipe. On a eu quelques blessures dès le départ, mais il a encouragé tout le monde, tous les jours, pour qu’on continue de se battre.
Je suis obligé de poser une question sur ton surnom. Est-ce que tu t’es vraiment auto-surnommé Black Falcon ?
Oh, mec. C’était il y a teeeeeeeellement longtemps. Je veux même pas en parler.
J’ai une règle immuable : “Personne n’a le droit de se donner son propre surnom”.
Je vais faire comme si t’avais rien dit.