Photo by Jeon Heon-Kyun/EPA
La tension monte à nouveau entre la Corée du Nord et la Corée du Sud, alors que les deux pays ont commencé à échanger des coups de feu d'artillerie de part et d'autre de leur frontière, a annoncé ce jeudi matin le ministère de la Défense sud-coréen.Les officiels indiquent qu'il s'agit du premier accrochage armé entre les deux pays depuis cinq ans.Apparemment, c'est la Corée du Nord qui a lancé la première attaque en tirant un obus de l'autre côté de la frontière. Les médias sud-coréens ont mentionné le fait que le Nord visait les haut-parleurs géants qui hurlent des messages de propagande depuis une ville située à la frontière, côté Sud.Le Sud a donc ensuite répondu avec des dizaines de pièces d'artillerie de 155 millimètres, tirés en direction de l'endroit d'où l'obus nord-coréen venait, a expliqué le ministère de la Défense sud-coréen."Notre armée a renforcé sa surveillance, et observe avec attention les mouvements militaires de la Corée du Nord," a dit le ministère dans un communiqué.Le même ministère a expliqué que le Nord avait menacé de "nouvelles actions militaires", si les haut-parleurs ne se taisaient pas dans les 24 heures.Le bureau de la présidence de la Corée du Sud a annoncé que le conseil de la sécurité nationale allait se réunir en urgence.À lire : La Corée du Nord a promis une « contre-offensive militaire » face aux exercices de la Corée du Sud et des États-UnisL'agence de presse sud-coréenne Yonhap indique que le pays a demandé à des civils d'évacuer la zone frontalière, toutefois le ministère de la Défense a dit ce jeudi matin à l'AFP qu'il ne pouvait pas confirmer cette information dans l'immédiat.Cet accrochage se produit au moment où les États-Unis et la Corée du Sud effectuaient leurs exercices militaires conjoints annuels.Cet exercice militaire annuel, connu sous le nom de « Ulchi Freedom Guardian », est en grande partie numérique, mais implique également environ 80 000 soldats sud-coréens et américains. L'exercice simule une invasion du Sud par le Nord et est prévu pour durer 12 jours. Les pays participant à l'exercice sont l'Angleterre, la France, l'Australie, le Canada, la Colombie, le Danemark et la Nouvelle-Zélande.« De tels exercices militaires collectifs à grande échelle… sont très proches d'une déclaration de guerre », a déclaré la semaine dernière le Comité de la Corée du Nord pour la réunification paisible de la Corée (CPRK), qui supervise des questions transfrontalières — en ajoutant que l'exercice pourrait mener à « un conflit ouvert ».Le Commandement des forces combinées américano-coréennes a insisté sur le fait que les exercices sont par nature purement défensifs et conçus pour améliorer « la préparation, protéger la région et maintenir la stabilité de la péninsule coréenne. »L'exercice survient dans un contexte de tensions grandissantes entre la Corée du Nord et la Corée du Sud. Au début du mois d'août, des soldats sud-coréens ont été blessés par des mines terrestres nord-coréennes, ce qui a incité le Sud à diffuser des messages de propagande à travers la frontière, via des haut-parleurs géants.Suivez Sally Hayden sur Twitter : @sallyhayd
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