Si la violence peut être un acte politique, elle a émaillé le jeudi 5 décembre, journée de forte mobilisation qui avait pourtant bien débuté. À Paris, entre 65 000 et 250 000 personnes – pompiers, enseignants, étudiants, fonctionnaires, ingénieurs, aides-soignants, infirmiers, retraités – s’étaient réunies entre la gare de l’Est et la place de la République pour dénoncer la réforme des retraites et, plus largement, clamer leur ras-le-bol vis-à-vis du gouvernement.
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Mais le cortège est parti en direction de la place de la Nation avec plus de deux heures de retard. En cause, l'affluence et des heurts qui ont débuté très tôt, non loin de la place de la République, lorsque des manifestants ont renversé un engin de chantier avant de l’incendier. Le face-à-face entre les forces de l’ordre et des manifestants s’est ensuite prolongé sur les places de la République et de la Nation. Entre 805 000 et 1,5 million de Français sont descendus dans les rues pour faire passer un message à Edouard Philippe et son gouvernement, qui, pour le moment, reste déterminé à réformer le pays.Présent dans le cortège, notre photographe Adnan Farzat a terminé sa journée à l'hôpital Saint-Louis, victime de grenades de désencerclement – comme d'autres confrères.Les photos ci-dessous :
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