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Les agresseurs ont aussi ruiné les partys de Noël

Selon un sondage, 35 % des compagnies n’organiseront pas de party cette année, et l’inconduite sexuelle serait une des principales causes.
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Photo par Split the Kipper, via Flickr

Les partys de bureau peuvent être stressants, et les occasions de s’y embarrasser sont nombreuses. Des commentaires déplacés d’un comptable un peu trop pompette à des hook-ups impromptus entre collègues, c’est souvent une soirée qui sera source de potins pour l’année qui suit.

Cette année, par contre, 35 % des entreprises n’organiseront pas de party de Noël,rapporte un sondage mené par une société américaine de ressources humaines. C’est le taux le plus élevé depuis 2009, au plus haut de la crise économique, lorsque 38 % n’en ont pas organisé. Cette année, la raison ne semblent pas être économique, mais plutôt sociale. Selon Andrew Challenger, coauteur du rapport, « ce taux pourrait être attribué à plusieurs facteurs, incluant une redevabilité potentielle suite au mouvement #MoiAussi ».

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Des compagnies qui planifient un party du temps des fêtes, 58 % d’entre-elles disent avoir eu des discussions à propos de l’inconduite sexuelle avec leurs employés, et 33 % rapportent l’avoir eue (ou planifiant l’avoir) en vue des célébrations.

Bien qu’on ne sache pas quel pourcentage des compagnies au Québec prévoient tenir une fête pour leurs employés durant la période des fêtes, des données de Statistiques Canada montrent que le Québec est la province où le nombre d’agressions sexuelles rapportées a le plus augmenté dans la dernière année, un phénomène attribué en grande partie au mouvement #MoiAussi. La hausse moyenne pour l’ensemble du pays serait de 24 %, alors que pour le Québec elle était de 61%.

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Selon Franca Cortoni, une psychologue spécialisée en délinquance sexuelle interviewée par Le Devoir, le fait que les Québécoises dénoncent de plus en plus leurs agresseurs pourrait être en partie attribué aux cas d’Éric Salvail et Gilbert Rozon, deux personnalités importantes dans la société québécoise, dont les accusations ont aidé à créer une « sensibilisation particulière au Québec ». Cependant, d’après Cortoni, rien n’indiquerait qu’il y aurait plus d’agressions sexuelles au Québec qu’ailleurs.

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