Société

Que risque-t-on en giflant le président ?

Ce n’est pas la première fois qu’un membre de la classe politique française se trouve agressé lors d’un déplacement.
Emmanuel Macron

Lors d’un déplacement dans la Drôme ce mardi, le président français Emmanuel Macron a été giflé par un homme qui a crié un slogan royaliste – « Montjoie Saint-Denis » – avant d’ajouter « À bas la macronie ». Le même slogan avait été utilisé par un militant du mouvement royaliste de l’Action française avant d’entartrer le député Éric Coquerel en 2018. 

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Suite à la gifle visant M. Macron ce mardi, le parquet de Valence a indiqué que deux hommes ont été placés en garde-à-vue pour « violence volontaire sur personne dépositaire de l’autorité publique ». D’après le code pénal, « les violences ayant entraîné une incapacité de travail inférieure ou égale à huit jours ou n’ayant entraîné aucune incapacité de travail sont punies de trois ans d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende lorsqu’elles sont commises : sur […] toute autre personne dépositaire de l’autorité publique. » 

Ce n’est pas la première fois qu’un membre de la classe politique française se trouve agressé lors d’un déplacement. En 2017, le Premier ministre de l’époque, Manuel Valls, avait été giflé par un jeune homme qui avait crié « Ici, c’est la Bretagne ». Il avait été condamné à trois mois de prison avec sursis et 105 heures de travail d’intérêt général. Il avait expliqué son geste par son opposition à Manuel Valls, du fait de la loi travail ou le recours au 49.3.

François Hollande s’était lui retrouvé aspergé de farine en février 2012 lors de sa campagne électorale à l’occasion d’une manifestation sur le thème du mal-logement. D’après les articles de presse de l’époque, celui qui n’était alors que simple candidat à la présidence ne comptait pas porter plainte. La responsable de cet enfarinage avait été placée en psychiatrie peu de temps après. 

Un autre président français, Nicolas Sarkozy, avait lui été agrippé en 2011 au cours d’un déplacement dans le Lot-et-Garonne. Le responsable avait écopé de 6 mois de prison avec sursis, assortis de 3 ans de mise à l’épreuve, d’une obligation de soins en milieu hospitalier et d’un stage de citoyenneté de deux jours. L’homme avait indiqué devant le tribunal vouloir pousser « un coup de gueule ». Concernant les entarteurs d’Éric Coquerel, membres de l’Action française, ils avaient eux été condamnés par le tribunal correctionnel de Nanterre à un stage de citoyenneté et à verser au député 500 euros chacun.

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