Des nouvelles d'un peu partout

À Bombay, la dernière épidémie de dengue a déjà infecté plus de 700 personnes et tué une dizaine d'entre elles. Cette maladie qui se transmet par l'intermédiaire d'un moustique et qui est connue pour être la plus virale au monde, n'a rien d'inhabituel dans le pays. Mais aujourd'hui, ce sont les stars de Bollywood qui sont accusées d'en être les responsables.

En effet, les autorités municipales de Bombay ont accusé les riches résidents de la ville de ne pas permettre aux exterminateurs de moustiques d'entrer sur leurs terres, créant ainsi un terrain fertile au développement du virus. Selon elles, ces derniers mois, les moustiques se reproduisaient à 80 % dans les quartiers de la classe moyenne et supérieure.

Rishi Kapoor, apparu dans plus de 140 films Bollywood, a récemment été hospitalisé alors qu'il était atteint de dengue. Lorsque le département sanitaire de la ville a inspecté sa résidence de Pali Hili, les ouvriers ont découvert que l'eau stagnante de ses plantes s'était transformée en paradis pour moustiques.

La dengue peut causer de sévères maux et fièvres, un dommage permanent du foie et, dans le pire des cas, des saignements sur tout le corps. Il n'y a pas de remède, mais les dégâts que peut causer le virus sont évidemment liés au statut social du patient.

Selon Thomas Walker, lecteur à l'école d'hygiène et de médecine tropicale de Londres, la dengue est « traitée au cas par cas mais, plus vous avez d'argent, plus vous pouvez bénéficier de soins hospitaliers. En outre, la maladie a un gros impact sur l'habilité à travailler et peut être dévastatrice si vous avez besoin d'argent. »

Pour Vivek Adhish, qui a récemment cosigné un article sur le sous-signalement des affaires de dengue, « si un élevage de moustiques se trouve dans une maison, la personne concernée peut être condamnée à une amende. Mais la peine est néanmoins peu importante, étant donné les conséquences qu'une telle négligence peut avoir. »

« Dans la plupart des pays, les gens n'ont qu'à appeler des exterminateurs pour se débarrasser des larves de moustiques. Mais en Inde, où la population est importante, où l'on trouve de nombreux bidonvilles et où il est difficile d'accéder aux maisons des riches, il est presque impossible d'éradiquer la reproduction des insectes », ajoute Walker.

Alex Horne

En France, depuis une dizaine d'années et au grand désarroi des fumeurs, le prix des cigarettes ne cesse d'augmenter et la politique antitabac du gouvernement devient de plus en plus drastique. Récemment, la ministre de la Santé Marisol Touraine a décidé d'aller plus loin en annonçant l'instauration de paquets neutres en 2016, comme en Australie. Cette décision a de nouveau déclenché l'ire des buralistes français, qui ont organisé plusieurs manifestations à travers le pays – le 3 novembre dernier, ils ont mené une action de blocage des points d'accès de la ville de Tulle, causant d'importants embouteillages. Selon Norbert Chary, président de la fédération des buralistes de Lorraine, ces mesures « aggraveront davantage la contrebande et la contrefaçon, alors qu'une cigarette sur quatre fumées en France provient déjà de marchés étrangers. » Les buralistes réclament ainsi un moratoire des prix dans toute l'Union européenne. « La différence de prix d'une frontière à l'autre est le principal problème, explique Chary. Aujourd'hui, la lutte du gouvernement contre le tabac s'est transformée en guerre contre les buralistes. Il faut que la prévention remplace la répression. Nous attendons des mesures fortes et continuerons à manifester tant que rien n'aura été fait. Nous vendons un produit autorisé ; pourquoi alors le métier de buraliste est-il plus difficile que celui d'un autre commerçant ? »

Eh bien, peut-être parce qu'en 2013, selon l'Institut de veille sanitaire, le tabac a tué environ 200 personnes par jour en France.

Glenn Cloarec