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Le guide VICE Sports de l'Euro 2016 : Groupe B – Un groupe très britannique

Notre deuxième arrêt dans ce guide de l'Euro 2016 s'intéresse au groupe B, où les voisins anglais et gallois s'affronteront pour la suprématie britannique.
Brace yourself, France... // PA Images

Deuxième arrêt dans ce guide de l'Euro 2016 avec le groupe B, où les voisins anglais et gallois s'affronteront pour la suprématie britannique. La Russie et les outsiders slovaques vont tenter de profiter de cette querelle intra-insulaire en les devançant pour arriver en huitièmes.

ANGLETERRE

Comment sont-ils arrivés là ? Comme toujours, l'Angleterre s'est baladée pendant la phase de qualifications, faisant rêver le pays sur leurs possibilités cet été. Seulement, c'est moins en vrai en 2016, le public a trop souvent été échaudé par le passé, et semble réaliste sur les chances de son équipe cette année. Pas les médias qui pensent clairement que cette fois-ci, l'Euro est pour l'Angleterre.

Les stars : Cela pourrait être un peu redondant de les lister ici. On va peut-être s'intéresser à ceux qui n'en sont pas alors, comme Tom Heaton. Le gardien de Burnley est le troisième choix après la blessure de Jack Butland et est moins connu que ses coéquipiers puisqu'il joue en Championship. En même temps, on s'en fout un peu puisqu'il ne devrait vraisemblablement pas disputer un seul match.

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Tom Heaton // PA Images

Le sélectionneur : Roy Hodgson est un bon élément : fiable, stoïque en temps de crise, humble quand tout se passe bien. L'embaucheriez-vous comme comptable ? Oui. Sortiriez-vous de la tranchée pour aller au corps-à-corps sur le champ de bataille pour lui ? Probablement pas, désolé.

En même temps, il n'est pas maudit par une libido hors de contrôle comme Sven Goran Eriksson, il n'est pas complètement incompétent comme Steve McClaren, et il a montré une foi admirable dans la jeunesse, contrairement à Fabio Capello, qui aurait sûrement sélectionné Jermain Defoe, Michael Carrick et Bobby Charlton s'il avait été prolongé à ce poste. Néanmoins, les jeunes Anglais devront lui rendre sa confiance s'ils veulent qu'Hodgson les emmène jusqu'à la prochaine Coupe du monde.

Ce qu'on peut en attendre : L'Angleterre doit, au moins, viser les quarts de finale. Un autre résultat que ça serait une déception. Se retrouver dans les huit derniers avec un groupe jeune et motivé ne pourra être que de bon augure pour le futur. Ils ont les joueurs pour, mais en même temps c'est l'Angleterre, donc personne ne peut prédire ce qu'ils vont faire.

Le Grand Leader de l'Angleterre. // Peter Powell/EPA

PAYS DE GALLES

Comment sont-ils arrivés là ? Le Pays de Galles s'est qualifié pour son premier tournoi majeur en 58 ans grâce à deux ingrédients clés : en misant sur la défense et grâce à un Gareth Bale hyper motivé. Lors du premier match de ce qualifications, le Pays de Galles perdait 1-0 face à Andorre quand Bale est arrivé au secours de son équipe avec deux buts cruciaux. Ils n'ont ensuite concédé qu'un but sur les six matches suivants, dont une victoire 1-0 sur la Belgique. C'est évidemment Bale qui marqua ce soir-là, inscrivant 7 des 11 buts du Pays de Galles lors de cette phase de qualification. Après tout cela, ils ont gratté leur qualification en perdant 2-0 face à la Bosnie.

Les stars : La blague veut que l'équipe du Pays de Galles soit composée de Gareth Bale et dix personnes qui ont eu la chance d'être tirées au sort. Ce n'est pas entièrement vrai, mais en même temps c'est difficile d'appeler footballeurs d'élite des mecs comme Hal Robson-Kanu ou James Chester. Néanmoins, Aaron Ramsey peut être excellent quand il le veut, Ashley Williams est un leader incontesté et il y a beaucoup de joueurs expérimentés de Premier League comme Wayne Hennessey, Joe Allen et Joe Ledley. Mais Bale est incontestablement la star.

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Gareth Bale et des nobods avec des maillots de foot. // PA Images

Le sélectionneur : La carrière en club de Chris Coleman pataugeait quand il a pris le poste de sélectionneur du Pays de Galles. Il l'a fait dans des circonstances affreuses, après le suicide de l'ancien coach, son ami et ancien coéquipier, Gary Speed, en 2011. C'est donc d'autant plus admirable de sa part d'avoir réussi à amener le Pays de Galles dans un tournoi majeur. Il a d'ores et déjà prolongé son contrat et espère amener le Pays de Galles à sa première Coupe du monde depuis 1958.

Ce qu'on peut en attendre : Le Pays de Galles voulait éviter l'Angleterre, vu que la rivalité locale de ce match aurait pu les détourner de leur tâche, à savoir se qualifier pour les huitièmes de finale. Ils peuvent être heureux d'être tombés sur la Russie et la Slovaquie, même si les battre ne sera pas forcément un jeu d'enfants. En plus de cela, ils ont connu une préparation très mauvaise qu'ils devront oublier au moment d'affronter les Slovaques dans leur match d'ouverture.

Chris Coleman célèbre la défaite 2-0 de son équipe face à la Bosnie-Herzégovine. // Fehim Demir/EPA

RUSSIE

Comment sont-ils arrivés là ? : En finissant deuxièmes de leur groupe de qualification, huit points derrière les premiers, l'Autriche, mais deux points devant la Suède. La compétition s'arrêtait à peu près là dans ce groupe, les autres équipes étant le Monténégro, le Liechtenstein et la Moldavie. Néanmoins, les Russes ne fonctionnaient pas bien avant que Fabio Capello ne soit remplacé par Leonid Slutsky, faisant même un nul 1-1 face à la Moldavie chez eux. Les résultats se sont améliorés avec le nouveau coach, culminant avec un 7-0 contre le Liechtenstein.

Les stars : L'équipe nationale de Russie est aussi mystérieuse que le pays qu'elle représente. Un seul de leurs joueurs évolue en dehors du championnat national (le néo-sélectionné Roman Neustädter, ancien international allemand qui écrira d'ailleurs une chronique régulière sur VICE Sports pendant l'Euro). Mais la Russie peut compter sur un noyau dur de cinq joueurs du CSKA Moscou, dont le milieu Roman Chirokov, qui comptent en cumulé plus de 400 sélections. Mais en même temps, pas d'Arshavin ou de Pavlyuchenko dans leur équipe.

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Les gars sûrs. // Hans Punz/EPA

Le sélectionneur : Slutsky a remplacé Capello, viré, il y a moins d'un an, en août 2015, les menant à la qualification. Comme son équipe, il n'est pas très connu en dehors de la Russie. L'internet nous informe qu'il a arrêté sa carrière de joueur après être tombé d'un arbre alors qu'il cherchait à secourir le chat de son voisin, résultant en une grave blessure qui lui a fait prendre sa retraite. Voilà à peu près à qui on a affaire.

Ce qu'on peut en attendre : Il serait dangereux d'ignorer la Russie - que ce soit le pays ou leur équipe nationale. Leur équipe est beaucoup moins connue que d'autres - même l'Islande compte plus de grands noms - mais la première division russe est un championnat relevé. En même temps, on disait aussi cela pendant la Coupe du monde 2014, avant de se rendre compte qu'ils étaient nuls. L'Angleterre et le Pays de Galles vont chacun avoir leurs chances, tandis que la Slovaquie devrait aller au combat sans crainte. Sur le terrain de foot en tout cas.

Tout cela a l'air tout à fait légal. // Ivan Sekretarev/EPA

SLOVAQUIE

Comment sont-ils arrivés là ? : La Slovaquie a terminé juste derrière l'Espagne dans leur groupe de qualifications. Les Slovaques étaient à fond dès le début, gagnant leurs six premiers matches dont une victoire 2-1 face à l'Espagne. Mais la revanche des Espagnols en septembre dernier les a fait flancher : ils ont par la suite fait match nul contre l'Ukraine, perdu à la maison contre la Biélorussie et terminé, donc, deuxième. Ils avaient néanmoins sécurisé une place qualificative.

Les stars : Ils en ont considérablement plus que la Russie et même peut-être plus que le Pays de Galles. Le capitaine Martin Skrtel est un visage bien connu de tous les fans de Premier League pour avoir joué le gros dur pendant plusieurs saisons à Liverpool. On a aussi l'hyper talentueux Marek Hamsik de Naples et trois autres joueurs de Serie A, le joueur du Herta Berlin Peter Pekarik et Miroslav Stoch, un ancien espoir de Chelsea.

Coupe de merde, tatouages cheums, excellent footballeur. // Julien Warnand/EPA

Le sélectionneur : Jan Kozak, qui compte plus de 50 sélections avec la Tchéquoslovaquie et qui a atteint les demi-finales de l'Euro en 1980. Il a beaucoup d'expérience dans le championnat national et est le sélectionneur depuis 2013.

Ce qu'on peut en attendre : C'est le second tournoi majeur de la Slovaquie depuis qu'elle est une nation indépendante, et leur première apparition dans un Euro. Leur équipe est solide, avec une superstar en attaque et une défense assez sûre (un peu comme le Pays de Galles). Leurs espoirs sont également similaires à ceux des Gallois : la Slovaquie va tenter de se sortir de ce groupe, avec en vue, pourquoi pas, les quarts de finale. Les supporters britanniques voient en eux la moins bonne équipe de ce groupe, mais Roy Hodgson et Chris Coleman auraient tort d'en faire autant.